Etablie à l’emplacement de l’ancienne cité nommée Ziqua, Zaghouan est une ville située au Nord-Est de la Tunisie. Depuis 1976, elle est le Chef-lieu du gouvernorat qui porte le même nom. Elle domine une vaste plaine agricole et établie sur le versant du Djebel Zaghouan et abrite près 16500 habitants.
Non loin de la capitale Tunis, à environ cinquante et un kilomètres et est limité par les gouvernorats de La Manouba et Ben Arous au nord, Kairouan et Sousse au sud et Siliana et Béja à l’ouest.
Nous voici arrivés à Zaghouan, se trouvant sur la route d’El Fhas, célèbre site romain de Thuburbo Majus, Petite ville aux céramiques andalouses et aux balcons suspendus.
Zaghouan est un bourg avec des rues escarpées à l’emplacement de l’antique Ziqua, dans laquelle ne subsiste qu’une porte triomphale. Elle est en effet coupées de petites places offrent des échappées sur la plaine. La ville est célèbre pour ses roses, notamment les ancêtre botanique de la rose : l’églantier, qui étaient cultivées au XVIIe siècle lors de la Reconquista par les musulmans andalous chassés d’Espagne.
Zaghouan attire des touristes du monde arabe ainsi que des tunisiens car cette région est réputée pour ses sources (aïns) et ses hammams. L’un des plus connus est sans doute le hammam de la ville de Zriba et son eau de rose qui se trouve à huit kilomètres de Zaghouan.
Histoire
Zaghouan une cité qui depuis des temps elle a été habitée par l’être humain. En effet, depuis très longtemps, l’homme a conquis cette sublime ville et a fait d’elle sa demeure, lui même conquis par sa beauté. D’ailleurs, des études très sérieuses estiment que cette présence date de l’époque de la civilisation Assyrienne ou de la préhistoire ce qui veut dire depuis prés de 100000 ans.
En effet, ce qu’on a pu découvrir dans cette ville en témoigne largement : Des tombes, des cimetières, des fosses communes taillés et même la roche sous forme de petite chambre. Tous ses monuments se trouvent encore non loin d’un village nommé Sidi Medyen placé derrière la montagne de Zaghouan ou encore dit Djebel Zaghouan, non seulement là bas mais aussi dans d’autre endroits tels que Sidi Zid et Ain Asker.
Et même si on ne possède rien pour prouver que la ville de Zaghouan était forte prospère à l’époque des carthaginois ou l’ère punique, cela ne nous empêche pas pas d’exhiber plusieurs preuves irrévocables de sa prospérité et de son essor à l’époque romaine et plus particulièrement entre le deuxième et le troisième siècle après J.C. Effectivement, la ville a vécu un très grand essor ce qui lui a valu le nom de Municipe. Ziqua ; l’ancienne appellation de l’actuelle ville de Zaghouan, d’après les chercheurs, il est très probable que son nom est une dérivation du mot « aqua », c’est-à-dire eau, qui fait allusion à la richesse principale de cette région.
La ville actuelle, selon ces mêmes chercheurs, est estimée construite sur le reste de la même ville romaine ancienne.
De nombreuses sculptures peuvent le prouver et l’une d’entre elle fut offerte à Boniface : gouverneur d’Ifriqiya (423-432 J.C.) en son hommage qui a œuvré pour la rénovation et la restauration de la ville.
Le fameux Temple des Eaux représente la pièce à conviction la plus importante, un œuvre qui atteste de l’importance à l’histoire de Zaghouan à l’époque romaine et même longtemps après. Sa stature se dresse fièrement de nos jours sur les hauteurs de la montagne de la cité.
Ce temple a été en effet érigé sous le règne du bon roi Adrianus qui a régné sur la cité entre l’an 117 et 138. Il possède une source d’eau qui jaillit d’en dessous et marque le premier maillon d’une longue chaîne de colonnes qui échoue à Carthage : ces aqueducs suivent leur bonhomme de chemin tout en semant sur leur passage prospérité et faste aussi bien sur le plan social que agricole. Les aqueducs de Carthage, longs de cent vingt trois kilomètres, derrière le savoir-faire, le génie et pour ce qui est de l’art architectural de l’homme de l’époque. Dévastés puis négligés par les Vandales, ces aqueducs furent vite restaurés par les Byzantins puis par les conquérants arabes. Ils étaient négligés ainsi que délaissés jusqu’à ce qu’au débarquement des Fatimides et par la suite des Hafsides où au treizième siècle, le calife Al Mostansar Billeh Al Hafsi les a restauré en exploitant l’eau afin d’arroser les promenades et les parcs des jardins de l’Ariana ainsi que celles de Ras Tabia. Néanmoins, ces aqueducs ont été par la suite encore saccagés mais cette fois-ci par les Espagnols.
Zaghouan était conquise au septième siècle avec l’éclosion de l’Islam au sein du Maghreb, par le chef militaire Moussa Ibn Noussaîr. Et par la suite, la cité fut gouvernée par les Aghlabides puis les Fatimides avant d’être envahie par les Espagnols.
Par la suite, l’avenu du Christianisme qui s’est introduit en Afrique du Nord grâce aux commerçants qui sont venus de l’Orient qui s’y sont installés et par le biais des nombreux ports qui s’y trouvaient. Et plusieurs preuves nous aient parvenues de cette période depuis le deuxième siècle.
Dans cette époque de l’histoire, Zaghouan était représentée par l’évêque Séjermès. Et cette représentation est enfaite l’une des plus anciennes attestations qui prouve la présence des chrétiens dans cette région.
On peut encore trouver des traces indéniables de nos jours, qui renvoient à l’époque chrétienne.
Économie
Le gouvernorat est agricole d’une façon traditionnelle, mais depuis peu de temps connaît un mouvement d’industrialisation. En effet la population active de la région se concentre essentiellement dans le secteur agricole en premier lieu avec 33,3 %, celui des services en second lieu avec17,9 % et l’industrie manufacturière une troisième lieu avec16 % et existe un bon nombre d’entreprises industrielles dans le totale et de cent cinquante et soixante trois entreprises étrangères dont quarante trois unités totalement exportatrices.
Les produits qui sont principalement exportés sont, les produits mécaniques, électriques et électroniques, le textile, l’huile d’olive, les articles en bois et le ciment.
Cap Voyage