Réputée pour son style architectural singulier et la décoration de ses demeures en briques disposées en dessins géométriques, la ville de Tozeur, Capitale du Jérid Tunisien est située au nord-ouest du Chott el-Djérid, et à 450 km au sud-ouest de Tunis la capitale du pays. La ville compte environ 32000 habitants.

Dar Cherait Tozeur, Voyage en Tunisie
Ses habitants, réputés pour leur pointe d’humour, ont choisi la palme du Jérid comme nom à leur région pour ainsi sceller à jamais leur rapport avec le palmier, cet arbre sacré aux fruits tellement doux et délicieux. Irriguée par 200 sources, l’oasis de Tozeur a acquis, par la qualité exceptionnelle de ses fruits, une célébrité internationale

Ville mystique, Tozeur propose à ses visiteurs non seulement une fabuleuse palmeraie de 40.000 arbres mais aussi une zone touristique moderne, offrant une infrastructure hôtelière de niveau international qui se fond parfaitement dans l’environnement et les traditions locales. L’architecture se caractérise par un ton ocre dont le matériau principal est la brique claire faite d’un mélange de sable et d’argile. Dans ce pays du « Jérid », le désert étale sa virginité, sauf lorsqu’on survole les palmeraies. Au sol, le bleu et le blanc typiques aux villes tunisiennes ont disparu. Le sable est une poudre digne de la plus fine des farines, les dunes de safran ondoient. On reste éblouit par l’ocre et le grège de la brique tout en losanges qui a fait la légendaire splendeur de Tozeur. Un passé riche d’évènements et de personnage rayonnant, connue pour  sa topographie contemporaine une sorte de lettrés, parsemée de marabouts qui en témoignent.

A environ milles hectares, la ville est entourée d’une dense palmeraie abritant dans la moyenne de quatre cent milles arbres, irrigués autrefois par presque deux cent sources, remplacées par de plusieurs forages modernes, alimentant également la cité.

Divers mesures ont été prises comme l’introduction du système d’irrigation goutte-à-goutte pour permettre d’économiser l’eau si précieuse dans cette région. La palmeraie est une gigantesque mosaïque de milliers de petits jardins ;à la moyenne d’un demi-hectare. En effet, seulement 25 % des terres sont bien cultivées par contre de nombreux palmiers meurent faute d’entretien. Et grâce à  l’exploitation de la géothermie, presque cinq cent nouveaux hectares ont pu voir le jour, qui à leur tour on servi comme décor pour plusieurs grandes production cinématographiques et films tel que « Le Patient anglais » ou encore « Star Wars« .

« Bled el Jérid », la capitale du pays des palmes mérite bien sa renommée pour la qualité excellente de ses dattes connus sous le nom de la Déglet Ennour, dont elle partage sa production avec les oasis du voisinage comme celle d’El-Oudiane, El-Hamma ou aussi Nafta.

Tozeur est également célèbre sur le plan touristique, grâce au nombre d’attractions, auquel le visiteur peut avoir accès pendant sa visite ; une très belle mosquée dû à Ibn Ghaniya, situé au quartier de Bled al-Hadhar, l’antique Thusuros, contenant un mihrab au pur style hispano maghrébin. Inb Ghaniya est en effet un refugié Andalou originaire de Palma de Majorque, installé à la fin du XIIe siècle dans le jérid avec son peuple.

On trouve la tombe du grand savon du XIIIe siècle Ibn Chabbat, auteur d’ouvrages scientifiques sur la culture du partage de l’eau et du palmier ainsi que le zoo de sidi Tijani, un grand collectionneur de serpents, de scorpions, et vipères, le tombeau Abou El Kacim Chabbi le fameux poète lyrique tunisien du début du XXème siècle situé au quartier des chabbiya.

Tourisme

Le gouvernement tunisien a entrepris de développer le tourisme saharien Au début des années 1990. Alors, une dizaine d’hôtels de grand standing on vu le jour, pour attirer les visiteurs tunisiens ainsi que tunisiens. Plus tard, en mai 2008, la région qui inclue Nafta, Tozeur et Tamerza ont compté quarante et une unités hôtelières, dont trois cinq étoiles. La chaîne d’hôtels n’a pas trop altéré la beauté de la capitale du Djerid. Dans les vieux quartiers, le lacis des venelles envoûte toute chronologie, avale l’ombre comme la lumière. la cité surprend également par la fraîcheur de ses jardins où perlent, gorgés de soleil, « les doigts de lumière et de miel ». Les palmiers protègent l’abricotier, le grenadier, le citronnier et les fleurs.

Parc Chakwak Dar Chraiet
La princesse du désert constitue avec la ville de Tozeur, distante de 20 km, un pôle de tourisme saharien particulièrement couru. Les nombreuses excursions proposées par les agences de voyages, vers la région incluent immanquablement des visites aux oasis de montagne, Chébika, Tamerza et Midès étant les plus fameuses d’entre elles.

Le Musée Dar Cheraït

Situé à quelques centaines de mètres de la palmeraie de la ville, aux portes du désert du Sahara, c’est le premier musée privé de Tunisie. Il est fondé en 1990 à l’initiative de Abderrazak Cheraït, maire de Tozeur à l’époque, qui est également l’initiateur de plusieurs projets culturels pour la mise en valeur du patrimoine de la région. Après un fermeture de trois années, dans le contexte de la révolution tunisienne, le musée rouvre ses portes le 15 décembre 2014.

Parc Chakwak Dar Chraiet Tozeur, Voyage en Tunisie

Dans une réplique d’une demeure bourgeoise du nord tunisien, une dizaine de salles mettent en scène la vie traditionnelle, à l’aide de mannequins en costumes traditionnels, dans des décors décrivant la cérémonie d’un mariage traditionnel, l’éducation au kouttab (école élémentaire coranique de l’époque), présentant le hammam, la cuisine tunisienne etc.

Chakwak, est un parc de divertissement, d’animation et de culture pour tous les âges. Ce parc avant-gardiste, véritable jardin botanique sur une surface de 5 hectares, vise à allier la culture pour tous les âges au divertissement. ChakWak  parc propose un voyage dans le temps et dans l’espace.
Musée Dar Cheraït Tozeur, Voyage en Tunisie
La visite n’est pas une simple promenade dans l’oasis mais plutôt une lecture dans le grand livre à ciel ouvert de l’histoire de l’humanité et des secrets de la nature et la découverte des merveilles de l’histoire de la création du monde, de l’humanité, des civilisations et des religions monothéistes et polythéistes.

Le Golf de Tozeur

Un grand terrain de golf a été inauguré en novembre 2006 en plein désert ; le Golf des Oasis. Ce golf  puise dans la nappe phréatique et atteins les abords de la palmeraie et pour maintenir l’implantation du gazon en plein désert.

Le Golf des Oasis de Tozeur, Voyage en Tunisie
À l’entrée du ce golf, on trouve le parc du belvédère de Ras El Ain c’est-à-dire la Tête des sources ou aussi appelé parc des amoureux, il est dédié au célèbre poète Abou el Kacem Chebbi, natif de Tozeur. Ce parc est en fait, bordé de grandes plaques en céramique bilingues français et arabe portant des textes qui célèbrent l’amour. Et la roche qui constitue le centre est en effet une artificielle construction faite d’argile et de métal.

Le zoo du désert héberge toutes sortes d’animaux du désert. On y trouve plusieurs espèces de serpents, scorpions, fennecs, gazelles, chacals, couple de lions et l’immanquable dromadaire qui boit du Coca-Cola à la bouteille, curiosité locale des touristes.
Le zoo du désert de Tozeur, Voyage en Tunisie

Économie

Tozeur vie essentiellement de l’économie oasienne, en effet l’agriculture reste la première activité de la ville, dont, environ cent milles habitants dépendent. L’organisation agricole qui a été centrée sur la raisonnable utilisation de l’eau permettait une production de maraîchère importante dans la grande palmeraie comme les blettes, les bananes, les carottes, les salades etc. en assurant l’autosuffisance de la population de la région.

Au travers de la seguia, le plan d’irrigation et de partage, dès le XIVe siècle avait assuré gratuitement la répartition de l’eau par le sablier hydraulique nommé « Gadous ».

Evidement, c’est la production des dattes, qui est considéré la plus importante dans la région. En effet la production annuelle peu atteindre trente cinq milles tonnes dont les deux tiers proviennent de la variété Deglet Ennour et quatre milles d’entre eux sont le produit de l’agriculture biologique et représente le tiers de la production de Tunisie.

Modele de mur en brique traditionnelle Tozeur, voyage en unisie

Autre secteur prospère de la région: La production de la brique traditionnelle de Tozeur, outre son impact sur l’architecture des villes avoisinantes, elle fait également partie de l’économie locale. Les briques sont fabriquées à partir de trois composants : deux-tiers d’argile blanche, un tiers d’argile rouge et de l’eau. La pâte obtenue étant très liquide, des cendres de palmes sont utilisées pour protéger les briques lors de leur séchage au soleil. Elles sont ensuite empilées par charges de 10 000 et cuites dans des fours verticaux ; le combustible utilisé est le bois de la palme séchée abondamment disponible dans l’oasis. La couleur de la brique obtenue dépend de la durée de la cuisson et varie du rouge au vert en passant par le marron et le jaune sable qui est la couleur la plus utilisée.

Abou el Kacem Chebbi

Né  le 24 février 1909 à Tozeur et mort le 9 octobre 1934 à Tunis, est un poète tunisien d’expression arabe considéré par une majorité comme le poète national de la Tunisie. Les thèmes de prédilection de Chebbi sont la vie, la révolte, la nature, la liberté, l’amour, la mélancolie, l’évasion, l’isolement, l’exil… Ces thèmes, fortement influencés par le romantisme, font que les critiques et les chercheurs qui se sont penchés sur son travail le considèrent lui-même comme un romantique.
Buste de Chebbi a Ras El Ain a Tozeur, Voyage en Tunisie
Abderrazak Cheraït (homme politique et écrivain tunisien) le juge même comme étant « le poète romantique par excellence, le révolté ». Avec Chebbi, la poésie Arabe se modernise car, pour lui, cette poésie s’est auparavant calcinée à des finalités qui lui font perdre de sa fraîcheur. Ainsi, Chebbi donne dans Poésie un certain nombre de définitions de la poésie qui rompent avec les conceptions de l’époque. La poésie de Chebbi offrant une mélodie rythmée, elle a souvent intéressé les chanteurs et les compositeurs qui l’ont mise en musique. Chebbi laisse un patrimoine précieux avec un total de 132 poèmes et des articles parus dans différentes revues du monde Arabe.