Le Tourne, dont les habitants sont appelés les Tournais, est une commune du département de la Gironde, située dans le Sud-Ouest de la France en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes. Située dans l’Entre-Deux-Mers, à 22 km au Sud-Est de Bordeaux sur la rive droite de la Garonne, la commune du Tourne fait partie de la Communauté de Communes du Vallon de l’Artolie. Séparée de Langoiran par le petit Estey du Gaillardon, le village du Tourne est niché dans un environnement naturel très riche entre coteaux et Garonne, couvrant une superficie de 253 hectares. Les communes les plus proches sont : Cambes, Isle-Saint-Georges, Saint-Selve, Portets, Baurech, Ayguemorte-les-Graves, Tabanac, Saint-Caprais-de-Bordeaux, Arbanats et Saint-Médard-d’Eyrans.
Concernant l’hydrographie, la Garonne borde la commune au sud-ouest, faisant office de barrière naturelle avec la commune de Portets et par son affluent le Grand Estey au sud-est.
HISTOIRE
A ses débuts, le village, implanté sur les hauteurs, sur la route qui mène à Tabanac, autour d’une église romane aujourd’hui détruite dont il ne reste que le cimetière l’ayant ceint, s’est déplacé vers le fleuve au XVIIe siècle, vu qu’un certain nombre d’habitants avaient une activité liée au transport fluvial dont la construction navale au point qu’en 1874, la commune comptait six chantiers de construction de barques et deux entreprises de batellerie. Au temps de la Révolution, la paroisse de Saint-Étienne du Tourne forme la commune. Au cours du XIXe siècle, la reconstruction de l’église dans le bas du village acte le déplacement du bourg vers le port.
PATRIMOINE
Lieux et monuments
De nombreux lieux et édifices de la commune, qui devraient être une quarantaine, de sont recensés et versés à l’inventaire général du patrimoine culturel dans le cadre d’une étude topographique du canton de Créon réalisée à partir de 1983.
- Le château de la Ronde : c’est une demeure construite probablement au 18ème siècle, renfermant des parties agricoles, une fontaine du milieu 18ème siècle, le bâtiment fut restauré au milieu du 19ème siècle
- L’église Saint-Étienne: c’est dans un style néo-gothique, que l’église fut construite au cours du XIXe siècle. Elle est caractéristique des édifices cultuels catholiques de la région à l’époque, arborant un incontournable clocher « Donnet ».
- Le monument aux morts: c’est une femme casquée et en armes.
- la gare de tramway du Tourne-Langoiran: se trouvant à l’entrée du village, sur la route de Bordeaux, cette gare était la plus importante entre Latresne et Cadillac. Aujourd’hui, le bâtiment sert de cantine scolaire et de local de répétition pour l’association Musiques Lab. Inauguré en Avril 1897, le Tramway Bordeaux-Cadillac eut d’emblée un grand succès. Ayant survécu à la première guerre mondiale, il ne vit pas la seconde car en 1933 un service de bus fut instauré. Aujourd’hui il ne reste que 7 gares (Latresne, Camblanes, Esconac, Tabanac-Rouquey, Le Tourne, Lestiac et Paillet) sur les 14 d’origine. Plusieurs centaines de personnes viennent voir le tramway quand il passe. Certains le comparent à un tsunami, il est la cause de beaucoup de nos maux, il nous émeut un peu plus à chaque passage, le remous qu’il provoque met la vase en suspension, c’est sale, c’est boueux, il contribue à l’érosion des berges mais malgré tout c’est une star.
- Les Chantiers Tramasset du Tourne : également repérés pour une étude relative au patrimoine industriel de la Gironde, font en outre l’objet d’une protection au titre des monuments historiques. L’association qui a repris, sur le site historique, l’activité de l’atelier de charpente navale en bois, construit et restaure des bateaux de pêche, de transport ou de plaisance.
Environnement et phénomène naturel
Le mascaret : c’est un phénomène de brusque surélévation de l’eau d’un fleuve ou d’un estuaire, qui se produit lors des grandes marées, provoquée par l’onde de la marée montante. Il se produit dans l’embouchure et le cours inférieur de certains fleuves lorsque leur courant est contrarié par le flux de la marée montante. Les mascarets les plus spectaculaires s’observent aux embouchures du Qiantang (Chine), de la Severn (Angleterre) et de l’Amazone (au Brésil). Ce phénomène se caractérise par une vague, plus ou moins haute, qui remonte le cours du fleuve et dont la puissance varie en fonction de la hauteur de la marée, du débit du fleuve à ce moment et de la topographie (profondeur et largeur du lit, bancs de sables, méandres, déclivité etc.). L’aménagement du fleuve peut le faire atténuer ou disparaître comme pour la Seine. C’est une vague, déferlante ou non, remontant le cours d’eau, s’accentuant généralement lorsque son lit se resserre.