Les évènements historiques de la région font de cette dernière un lieu idéal pour le Tourisme en Oraison. Son nom a été emprunté pour baptiser une île en Mélanésie, qui aujourd’hui se nomme Nissan. C’est Henri Louis d’Oraison, quatrième fils de Mathieu de Fulque qui, engagé dans la Marine est parti avec Louis Antoine de Bougainville pour un périple autour du monde entre 1766 et 1769. Ce chevalier d’Oraison fut chargé d’explorer les abords ouest de l’île nommée Choiseul à l’époque (en honneur au ministre qui patronnait l’expédition). En témoignage de sa satisfaction, Bougainville nomma l’île Oraison. Elle fut plus tard baptisé Ile de Caen, Uhr insel puis Nissan selon les origines des possessions. Le chevalier fut décoré de l’ordre de Saint Louis en 1775.
Les Ligures qui vivaient dans notre région avant l’occupation romaine sont apparemment à l’origine du mot « Oraison ». Autrefois, Oraison était bâtie sur les hauteurs, exposée à tous les vents, cette situation lui valut le nom d’Auraisonum, contraction de « Auroe sonum », qui devint Oraison.
Des preuves de l’occupation romaine ont été découvertes sur l’ensemble de la commune: four potier aux Buissonnades, tombeaux formés de briques tumulaires, médailles et pièces romaines, statuette provenant certainement d’un temple (aujourd’hui disparue).
Témoignage du Moyen âge, les ruines du château – fort de la colline du Tholonet, continuent à dominer la cité (tour et murailles).
La Maison d’Oraison est l’une des plus anciennes familles provençales. Hugues d’Oraison, seigneur d’Oraison et de Clumanc, est selon les recherches le premier seigneur de ce village. Il suivit le parti de Raymond Béranger contre les seigneurs des Baux et les comtes de Forcalquier dans les guerres « baussenques » de 1142 à 1162. Il fut baron de la province en 1146.
En 1588, la terre d’Oraison fut érigée en marquisat par Henri III pour bons et loyaux services rendus à la couronne.
C’est aux Fulques, acquéreurs du marquisat en 1720 que l’on doit la construction de l’imposant château, situé en centre ville, dominant la Vallée de la Durance et visible de très loin.
Après 1789, le château fut vendu comme bien national. Il fut dévasté par ordonnance en 1792. puis fut surélevé d’un étage pour être transformé en magnanerie.
C’est de 1865 à 1870 que Pasteur vint y étudier les maladies du magnan ou plus communément appelé le ver à soie.
En 1888, s’acheva la construction du pont à 7 arches de 285 mètres entre La Brillanne et Oraison. La Durance fut enfin vaincu et le Pays d’Oraison désenclavé.
Oraison fut un des hauts lieux de la Résistance Bas-Alpine durant la deuxième guerre mondiale.
En effet, le 16 juillet 1944, pris dans un piège tendu par les occupants, les membres du Comité Départemental de Libération avec à leur tête Louis Martin Bret, furent arrêtés et incarcérés à Marseille. Le 18 juillet 1944, ils furent fusillés à Signes, dans le Var. Une stèle, à l’entrée de la ville, commémore cette sombre page de notre histoire.
Par ailleurs, depuis 1926, les noms des rues de la ville sont des noms de personnes décédées pendant la première et deuxième guerre mondiale. Une des seules villes de France à rendre ainsi hommage.
Depuis le 14 juillet 1980, la ville d’Oraison est jumelée avec une ville italienne nommée Traversetolo qui se situe dans la province de Parme.
Les origines du nom de la ville :
Selon l’Abbé Féraud, celui-ci viendrait de Auraisonum, contraction de Auroe Sonum (bâti sur les hauteurs et exposée à tous les vents). Le sobriquet (surnom donné aux habitants, le plus souvent par dérision) de la ville : lei fricassié. Le mot provençal Fricassié signifierait les personnes qui mangent de la fricasse c’est à dire le plat que l’on mangeait traditionnellement le jour où on tuait le cochon (en janvier).
Les armoiries :
Le Blason d’Oraison est représenté par 2 vaches contournées dites passantes, une en dessus et une en dessous de la fasce (la bande horizontale) couleur azur, ornée de trois losanges d’argent.
La présence de ces vaches confirme la richesse agricole de la ville car à l’époque c’était une acquisition onéreuse. On dit que les vaches marchent à l’opposé pour indiquer que le territoire d’Oraison était très long, les vaches pouvaient aisément se promener chacune de leur côté.
C’est au XIIè siècle lors de leur affranchissement que les communes se choisirent un sigle quelconque soit pour servir à leurs habitants de point de ralliement soit pour les distinguer les unes des autres soit pour marquer l’époque où elles conquirent leur liberté. Il semblerait que ce soit le choix du Conseil de la Communauté en 1611 pour la ville d’Oraison. Celui – ci fut ensuite enregistré par l’Edit royal de 1696. un Edit qui avait un but fiscal (moyen de Louis XIV pour se procurer de l’argent).
Visites guidées et curiosités du patrimoine
Vous découvrirez le patrimoine à travers les visites guidées :
Visite guidée de la ville avec Valérie, guide de pays
Toute l’année, visite guidée de la ville (histoire, fontaines, architecture, lecture de paysages, botanique, monuments, …)
Réservations à l’Office de Tourisme.
Rendez vous devant l’Office de Tourisme près du kiosque à musique
Durée : entre une heure et deux heures selon la demande. Gratuit
Visite guidée botanique au lac des Buissonnades avec Valérie
De mai à septembre, visite guidée botanique du sentier du lac des Buissonnades.
Durée : environ une heure. Etre muni de chaussures adaptées, les enfants doivent être accompagnés. Gratuit
– L’église, nommée Notre Dame du Thor, fut construite en 1662 et restaurée à diverses époques : elle est d’architecture gothique (croisée d’ogive, arcs brisés, tiercerons,…) sur la partie est (chœur) et romane (arcs plein cintre) sur la partie ouest. Son chœur est à chevet plat. Son clocher fut surélevé en 1885 pour atteindre 33 mètres (pour la fierté des habitants).
Un de ses tableaux, du XVII° siècle, classé au titre des monuments historiques en janvier 1995, représente « l’adoration des mages » Cette toile proviendrait d’un élève de Grève qui aurait fait une copie d’une autre se trouvant au couvent des Carmes à Avignon du peintre hollandais Ernest Grève. Elle fut restaurée en 1992.
Un autre, du XVIIIème siècle, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments classés, représente la mort de Saint Joseph. Son cadre est doré. Ce tableau fut restauré en 1993. La cuve baptismale du 19/20° siècle représente le baptême de Jésus.
La cloche du 17° siècle provient du village d’Ubaye engloutie sous les eaux en 1958, lors de la construction du barrage de Serre Ponçon. Cette cloche a été installée en 1962 et c’est elle que l’on entend sonner dans le très beau film de Jean Giono « l’eau Vive ».