Le Tourisme en Normandie fait de cette terre un lieu très attirant pour les vacanciers par la nature et l’Histoire qui prend sa source féconde dans l’extraordinaire épopée maritime des Vikings en quête d’une terre d’asile. Guidés par leur chef Rollon, ils adoptèrent le bocage pour y poser les fondements d’une riche civilisation à l’esprit déjà européen. A son tour, Guillaume le Conquérant apposa sa pierre à cette incroyable aventure humaine en devenant roi d’Angleterre, après avoir vaincu à Hastings, en l’an de grâce 1066. Il a écrit l’une des plus belles pages de la légende de Normandie, au même titre que Richard Cœur de Lion défiant le roi Philippe Auguste du haut de son Château-Gaillard, « sa belle fille d’un an ! ».
La légende des siècles
Durant ce temps, les moines du Mont bâtissaient sur un éperon roche protégé par Saint-Michel une véritable Merveille! La Normandie se transforma pour des siècles en temple de la méditatio et en refuge de la civilisation, à l’ombre des abbayes de Jumièges, Saint-Wandrille, Fécamp, La Trappe, Hambye, Caen et le Bec-Hellouin. Les imposantes cathédrales d’Evreux, Rouen, Sées, Bayeux et Coutances, témoignent aussi de ce formidable élan impulsé par les esprits les plus éclairés du temps.
Légende
Projetés sous les feux de la rampe, de fiers Normands ont défendu avec fougue l’identité des Léopards, allant guerroyer victorieusement jusqu’en Sicile. Jeanne d’Arc ne connut pas la même fortune, mais son courage demeure un symbole vivant pour les Rouennais dont les aïeux assistèrent au sacrifice.
Certes les Normands exprimèrent leur passion très différemment. Comment comparer le combat mené par Jacques-René Hébert, le plus sans-culotte des Révolutionnaires de 1789, à celui de l’intègre Charles Dupont-de-l’Eure, premier président de la Seconde République ! De même, la plume au vitriol de Octave Mirbeau n’a rien de commun avec la lutte sereine et tenace de l’abbé Pierre pour faire reculer la misère. Néanmoins ces Normands auréolés par l’Histoire entretiennent un point commun. Ils ont tous à leur manière forgé la grande aventure normande. Si cette épopée prend naissance avec la Tapisserie de Bayeux, qui fut en fait la première bande dessinée de l’Histoire, elle n’a ensuite cessé de s’enrichir, depuis plus de mille ans !
L’art normand
Parée d’une multitude de monuments, la Normandie apporte une des plus importantes contributions à l’histoire de l’art sacré en France. Avec la création de l’école architecturale normande, l’originalité des édifices religieux va s’affirmer au cours de l’époque romane et influencera les régions environnantes. Elle portera le style nouveau à un haut degré d’achèvement, comme en témoignent les chefs-d’œuvre uniques des cathédrales Mont Saint-Michel où le style gothique, nourri des traditions
Châteaux et manoirs
de chaume, le sol normand est riche de châteaux, hôtels et manoirs de prestigieux vestiges illustrent encore l’architecture militaire normande du temps des ducs-rois d’An- normand est riche gleterre, tels les châteaux forts de Caen et Falaise (Calvados), Château-Gaillard aux Andelys, Gisors, de châteaux, hôtels Harcourt (Eure). Les châteaux de Balleroy, Fontaine Henry, Lantheuil, St-Germain-de-Livet (Calvados) ; Bizy, Champ-de-Bataille (Eure) ; Tourlaville, l’Hôtel de Beaumont à Valognes (Manche) ; Bourg-St-Léonard, Carrouges, Château d’O à Mortrée, le Haras du Pin, Sassy (Orne) ; Bailleul, Etelan, le Manoir d’Ango à Varengeville (Seine-Maritime) sont des exemples de l’architecture civile et accessibles aux visiteurs. Certains châteaux abritent des musées : Caen, Crèvecœur-en-Auge, Pontecoulant (Calvados) ; Beaumesnil, Vascoeuil (Eure) ; Bricquebec (Manche) ; Fiers, Tessé-la-Madeleine (Orne) ; Dieppe, Eu, Martainville, Robert-le-Diable (Seine-Maritime).
Imprégnée du souvenir de Jeanne d’Arc, Rouen fait aujourd’hui figure de joyau de l’architecture urbaine médiévale. Au hasard de ses flâneries autour de l’église Saint-Maclou, le visiteur plonge dans une autre époque, attentif aux magnifiques maisons restaurées à pans de bois qu’il croise également clans la rue de l’Horloge. Considérée longtemps comme la seconde ville du royaume, la capitale française des antiquaires dévoile aujourd’hui ses charmes liés au patrimoine.
Les atouts historiques de Caen se dévoilent avec autant de force. Guillaume le Conquérant ordonna d’y bâtir deux magnifiques abbayes aux hommes et aux dames. Et les vestiges de l’ancien palais ducal témoignent de la toute puissance de la lignée de Robert le Magnifique ! Mais cette ville universitaire de pointe aux allures haussmaniennes a su relever le pari de la modernité, sans sacrifier ses heures les plus tragiques, comme le rappelle le Mémorial pour la paix.
Au plaisir des villes
Certes, les villes normandes ont été meurtries par les bombardements de la seconde Guerre mondiale. Mais certaines d’entre elles, et non des moindres, ont été préservées. Les grandes villes normandes affirment chacune leur identité. Bayeux s’enveloppe dans sa Tapisserie, Cherbourg, Fécamp, et Dieppe lorgnent vers les îles anglaises. Tandis qu’Alençon reste profondément attaché à son point de dentelle, Evreux continue de vivre à l’ombre de sa cathédrale gothique, suspendu à son vénérable beffroi dont la cloche sonne depuis le XV ème siècle ! « Fierté » de François let, Le Havre a également trouvé la force de se relever en s’affichant comme une cité balnéaire à part entière. Avec ses cousines du Calvados, elle entretient d’ailleurs des liens encore plus complices depuis l’ouverture de l’impressionnant pont de Normandie !
ACTIVITÉS NATURE ET LOISIRS
Dès que vous pénétrez
en Normandie, vous accédez à un milieu préservé, à l’image de ses quatre parcs naturels régionaux. La forêt s’y développe avec harmonie, ressourcée par les sinueux méandres du fleuve dans le parc naturel régional des boucles de la Seine normande, et régénérée par les eaux thermales à Bagnoles-de-l’Orne. En cheminant dans les marais du Cotentin et du Bessin, vous découvrez une autre nature, tout aussi sauvage, mais qui s’organise autour de l’eau, comme les tourbières ont façonné le Perche. Adoptée par les randonneurs, la région de Mortagne pourrait lier cause commune avec la Suisse normande qui, sur un dégradé de verts, s’est entièrement donnée à la pratique sportive.
A l’intérieur des terres, les images fortes se succèdent, sans pour autant briser l’harmonie. On pourrait en dire autant du littoral. Gardiennes du Temple, les hautes falaises du Cotentin veillent sur les îles anglo-normandes, indifférentes à la fureur du ressac ! Protégées par cette immense baie inviolée qui court entre Cherbourg et Dieppe, les stations balnéaires vivent incontestablement des instants plus calmes. Et dès l’apparition des beaux jours, elles hissent le drapeau vert sur les longues plages de sable fin qui certains matins semblent épouser l’horizon…
Mais en Normandie, la nature inspirée a horreur de l’uniformité. Enjambant la Seine, elle a repris sa palette de couleurs diaphanes, substituant de rondelets galets multicolores au sable doré. A Etretat, les flots s’engouffrent sans vergogne sous la falaise de craie, isolant l’aiguille creuse. A l’image de ce poétique pied de nez de l’océan, l’eau est omniprésente en Normandie. La Vire, l’Orne, la Touques, la Ride et la Seine y creusent de magnifiques vallées, arrosant de non moins séduisantes villes d’eau. L’eau féconde également la terre nourricière. Ce n’est donc pas un hasard si la Normandie est aujourd’hui considérée comme un immense parc et jardin ! Créées de la main de l’homme, ces oasis de raffinement foisonnent, vantant chacune leurs collections de roses, de rhododendrons, d’azalées, voire de fleurs
Normandie l’eau de tous les plaisirs
Dotée de 600 km de côtes, un véritable don du large, elle propose de s’initier à toutes les activités liées à la mer. La pêche, en haute mer ou le long des 15 000 km de rivières, peut assurément être considérée comme le plus ancien de ces loisirs. Mais au départ des innombrables ports de Seine-Maritime, du Calvados ou de la Manche, pris d’assaut chaque été par les navires de plaisance, les quatre vingt écoles labellisées par la Fédération française de voile et animées par des professionnels, éduquent les jeunes et leur aînés sur toutes sortes d’embarcations. En catamaran, en dériveur, en optimiste ou en voilier habitable, la voile se pratique aussi à la carte sur les côtes normandes qui revendiquent le pavillon bleu azur de la convivialité. Barre à bâbord toute,, les lointains héritiers des hardis navigateurs du Nord se lancent volontiers des défis lors de régates endiablées !
Ces mêmes passionnés de glisse et de liberté s’adonnent volontiers à la planche à voile. Le char à voile, sur terre cette fois, a aussi ses adeptes, dont les frêles coques de carbone filent en silence sur les plages aux reflets infinis de la Manche et du Calvados…