Le Tourisme Deauville en Basse Normandie, France vous donne le choix entre Mer et campagne. La Chaumière a tranché ce dilemme en réussissant ce mariage bleu et vert qui donne tant de couleurs au bonheur. Ce Relais & Châteaux de seulement huit chambres et un appartement est, aux antipodes du prêt à dormir, une adresse haute-couture pour les plus exigeants. Aménagé dans une ancienne bergerie, posé dans un pré, cet hôtel a le charme d’une résidence secondaire, comme celles qui font rêver dans les pages des magazines. Les chambres, toutes différentes et meublées avec un goût parfait, et la salle à manger, avec sa cheminée et ses poutres anciennes, jouent la car C’est le luxe sans les ors, avec le murmure de la mer en petite musique de nuit et le chant des mouettes en guise de réveil. Une adresse sans afféteries inutiles, à l’image de la réussit le plus difficile : étonner par sa simplicité, qu’il s’agisse d’une poularde au torchon et aux herbes sauvages, ou d’une solde épaisse cuite à la façon des pêcheurs. Honfleur est à deux pas Deauville à trois et le bonheur sur place. La Chaumière est un lieu où on reste plutôt qu’un endroit où on passe, car où aller pour trouver plus harmonieux que cette synthèse rustique et marine ? Un court de tennis a même été ajouté pour donner une raison de plus de rester.
LA SÉDUCTION DE L’AUGEVAL
quelques minutes de Deauville, un terroir riche d’un environnement préservé et de produits authentiques s’offre à toutes les curiosités. Dans leur écrin de manoirs et chaumières portent témoignage de cette normande dont le colombage est le symbole. Si dans es sont toujours reines, elles ont appris à cohabiter de la piste que sont les pur-sang élevés dans des plus célèbres du monde. C’est ici que les écuries les ses (Wertheimer, Lagardère, Head, Niarchos,) ont leur maternité à champions. Beaucoup ouvrent leurs portes au public en octobre, lors des Equi’Days.
A terroir d’exception, produits d’exception. Au fil des siècles, le génie des hommes a élaboré calvados, cidre et fromages qui sont d’ambassadeurs du Pays d’Auge à travers le monde. Plus de 5 millions de bouteilles de calvados (la moitié de la production) sont exportées chaque année et les plus renommés, appellation d’origine contrôlée, viennent du Pays d’Auge 100 % naturelle qui permet à 18 kilos de pommes de donner une douzaine de litres de cidre, avant de se transformer en un litre calvados qui se réduira à une bouteille lorsque, dans le secret d’un fût, la « part des anges » aura fait du temps l’indispensable auxiliaire la qualité. Les marques les plus réputées et certains indépendants ouvrent leurs chais au public. Les fabricants de cidre, alchimistes du bedon et du rouge-mulot, ces pommes ancestrales dont le Pays d’Auge est le conservatoire, jouent aussi la carte du tourisme. Dans un décor de carte postale, une « Route de cidre » balisée invite à découvrir villages préservés et fermes augeronnes fières de leurs produits qu’elles proposent à la dégustation.
Comme les Trois mousquetaires, les fromages normands d’appellation contrôlée sont quatre. Un, le neufchâtel, porte les couleurs de la Haute-Normandie, les trois autres-pont l’évêque, livarot, camembert-prennent ici leur source de lait. Le pont l’évêque a neuf siècles de tradition derrière lui, puisque Guillaume de Loris, l’auteur du « Roman de la rosé », en parle dès le XIIe, siècle. II faudra attendre le XVIIe pour que le camembert et le livarot entrent dans l’histoire de la gastronomie. Par la petite porte d’abord pour le livarot, fromage populaire alors surnommé « la viande du pauvre » pour ses qualités nutritionnelles. Aujourd’hui, il reste le plus artisanal, avec seulement quatre laiteries et deux producteurs fermiers pour maintenir la tradition de ce « colonel » dont les cinq feuilles de laîche qui l’entourent (une plante vivace des zones humides) sont les galons. Autant d’invitations à la découverte, dans un Pays d’Auge riche de tant de secrets derrière les haies qui protègent encore ce qu’il y a de meilleur.
LA FEMME ST-SIMÉON, L’ART D’ÊTRE HEUREUX
Je suis toujours à St-Siméon : on y est si heureux » écrivait Claude Monet, en 1864. 139 ans plus tard, les « impressions » de celui qui donna son nom à cette nouvelle école de peinture sont toujours d’actualité : on est plus que jamais « si heureux » à St-Siméon. Dans ce lieu magique, la famille Boelen a inventé un impressionnisme de l’art de vivre, subtiles touches de matériaux patinés par les ans et de confort contemporain. Les cheminées et les meubles sont d’hier, les salles de bain et le complexe aquatique (piscine chauffée, jacuzzis, sauna, hammam hydrojets, bains bouillonnants) ont anticipé le futur.
Baudelaire, lui aussi familier de cet endroit chargé d’histoire, peut-être à St-Siméon lorsqu’il déclinait « luxe, calme et volupté » l’estuaire où les bleus et les gris du ciel et de la mer se marient au rythme de marées. La volupté, c’est une nuit dans une chambre dont la décoration fait oublier qu’on est à l’hôtel, un massage au centre de balnéo ou un repas signé Patrick Ogheard, 32 ans, un élève de Ducasse, dont la créativité réinvente les meilleurs produits de la mer et du terroir. Vous l’avez compris, à la double onction des Relais & Châteaux et des guides gastronomiques, St-Siméon ajoute un bonheur béni des Dieux, grâce à ce luxe qui n’agresse pas en s’affichant, mais ensorcelle en vous étonnant. Voilà pourquoi, toute l’année, ceux qui s’arrêtent par hasard, restent par plaisir et reviennent par envie.
Jean Chauvin a une qualité rare. Bien qu’installé place du Marché depuis 32 ans, il ne s’est jamais laissé engourdir par le succès. Sous la toque, ça mijote sans cesse pour mieux répondre aux attentes d’une clientèle d’autant plus exigeante qu’elle est fidèle. Des enfants venus déjeuner ou dîner au Kraal avec leurs parents reviennent aujourd’hui avec leur progéniture. Si la qualité et l’esprit restent les mêmes, jean Chauvin bouscule allègrement les concepts et renouvelle ses recettes, car le fil conducteur d’un tiers de siècle de réussite, c’est le changement dans la continuité. Alors, cette année il attaque sur trois fronts.