Sauternes, dont les habitants sont appelés les Sauternais, est une commune du département de la Gironde, située dans le sud-ouest de la France, en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes. Située au cœur du vignoble de Sauternes, la commune se trouve à 10 km à l’ouest-sud-ouest de Langon, chef-lieu d’arrondissement et de canton et à 44 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département. La commune est limitrophe de Preignac au nord-est, Bommes au nord-ouest, Léogeats au sud, Fargues à l’est et Budos à l’ouest.
La viticulture est bien développée dans la région, de ce fait, certes le crémant de Bordeaux, le bordeaux supérieur et le bordeaux sont de très bons vins produits dans la commune de Sauternes, mais ״le Sauternes״ est probablement le vin blanc liquoreux le plus connu au monde produit dans la région en grande quantité afin de satisfaire les demandes.
HISTOIRE et TOPONYMIE
Toponymie
Expliqué par le chercheur Serge Bancheraud, l’origine du nom du village pourrait provenir du latin Saltüs Ternis. Saltüs signifie saut et Ternis trois. Traduction par trois sauts, c’est à dire trois vallées et trois coteaux importants existant à Sauternes. Les trois monts sont : Arche (altitude 70 m), Lamothe (altitude 67 m) et Commarque (altitude 58 m). Les trois vallées sont : Piquant, Pineau et Aygue Morte ». Au XIe siècle, on trouve le nom de SALTERNAS. Une autre version dit que le nom de Sauternes provient du latin ou du celte. En latin, saltu terra désignait un terrain boisé ou salva terre, un territoire de refuge. En celte, sau désignait un tertre ou une petite colline et ternevan, le rivage d’une rivière.
Historique
A l’origine, le bourg de Sauternes se composait d’auberges et d’artisans rassemblés autour de l’église romane et d’une fontaine. Ayant un emplacement stratégique, le village a longtemps été un poste frontière entre le pays bordelais et le Bazadais sur l’ancienne voie contournant les landes par Captieux. Empruntée jusqu’au moyen-âge, la voie romaine de Cérons à Bazas passait par le pont Daulan, le bas de St Marc, le bas du Biscan, le Piquey, Vimeney et par l’allée du château Guiraud. Elle partait vers Senses à Léogeats. Les sources du Piquey et de Vimeney servaient pour abreuver la cavalerie romaine. La dénomination de « La Maison Noble du Bayle », le premier nom de Château Guiraud, confirme la présence d’un péage sur cet important axe de circulation. En gascon, « bayle » signifie « donner ».
Des vestiges mérovingiens, derrière le château Lamothe (côté ouest). Un fortin mérovingien appelé Redoute est constitué d’une enceinte rectangulaire de 33 x 37 mètres avec des murs de 10 mètres de haut et un fossé large de 6 mètres. Cet oppidum (fortin ou forteresse) servait de protection contre les invasions des sarrasins de 729 à 732, puis des normands de 846 à 872. Les chercheurs ont trouvé des boulets en pierre et des restes d’armes anciennes, des silex taillés. Il a servi de défense avancée pour le Château clémentin de Budos. De nos jours, Il ne reste que la base du fortin, une fortification rare dans la région. Au XVIe siècle, Sauternes dépendait de la prévôté de Barsac (sous Henri III) sur le plan juridique. La limite de la prévôté se trouvait à Labouray » bou du Rey « .
Aux XVI° et XVII° siècles, la royauté a été contrainte de vendre de nombreux biens à des riches bourgeois bordelais, qui ont transformé et embelli les maisons nobles d’Yquem, d’Arche, de Lamothe, de Commarques, de Pineau et de Filhot. Ils y développent une viticulture de qualité qui fera le renom du village.
PATRIMOINE
- L’ église Saint-Pierre-ès-Liens: classé monument historique en 1925, cet édifice, remarquable par son abside, date du XIIe siècle.
- L’hôtel de ville : ce bâtiment de la mairie présente une curiosité relativement rare qui consiste en la présence d’une statue de laVierge sur son fronton ; cette survivance est due au fait que ledit bâtiment a abrité une école religieuse de 1837 à 1902
- Le château d’Yquem : il est constitué de bâtiments qui datent des XVIe et XVIIe siècles et forment un quadrilatère autour d’une vaste cour ; le château a été classé monument historique en 2003 pour ses décors et peintures (fresques de la chapelle, cheminées et fresques du corps de logis principal).