Sainte-Sigolène, dont les habitants sont appelés les Sigolénois et les Sigolénoises, est une commune du département de la Haute-Loire, située à l’est du Velay, dans la région Auvergne–Rhône-Alpes en France. La commune se trouve entre Saint-Étienne et le Puy-en-Velay, situées simultanément, à 34 et 48 km. Elle appartient à la Communauté de communes Les Marches du Velay.
Son histoire est très marquée par la plasturgie et la passementerie. Confronté à la crise du textile après la Seconde Guerre mondiale, le plateau du Velay qui fut pendant quatre cents ans réputé tout d’abord, puis, pour ses rubans, ensuite, ses foulards de soie et ses écharpes de laine, troqua progressivement ses métiers à tisser contre des « extrudeuses » produisant du film plastique et des sacs d’emballage. C’est un ingénieur de Rhône-Poulenc, en villégiature à Sainte-Sigolène, qui suggéra à un entrepreneur local la voie du polyéthylène. Dès lors, passementiers ou tisserands de père en fils, les hommes du plateau muèrent en l’espace de quelques années en plasturgistes avertis, grâce à une capacité à « rebondir » désormais légendaire qui a inspiré la devise de la commune « Surgit ad futura ». De 1792 à 1795, la commune a porté le nom de Ségolaine-les-Bois, c’était au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale.
PATRIMOINE
- Le musée de la Fabrique: le musée a été réalisé et animé par une équipe d’anciens passementiers et plasturgistes, qui refont les mêmes gestes afin que leur métier ne soit pas oublié. Dans ce musée vivant, qui est installé dans un ancien atelier de fabrication d’écharpes, seize machines fonctionnent devant vous, tout au long de votre visite. Une vidéo récente vous fait entrer dans la vie sigolénoise et complète les deux salles consacrées au tissage et au plastique.
- La maison de la Béate: fondées vers 1670, par Anne-Marie Martel, les « béates », qui ont marqué la commune par leur existence, étaient destinées à l’éducation des jeunes du village. Mi-religieuses, mi-laïques, elles étaient chargées de l’enseignement de la lecture, de l’écriture, du calcul, parfois de la couture ou de la confection de la dentelle ainsi que du catéchisme. Elles assistaient les malades et portaient en elles les joies et les peines du village. Elles vivaient très modestement de la charité des villageois. Dans le souci de perpétuer le souvenir de ses « béates », le village de Reveyrolles s’est mobilisé, depuis 1997, afin de restaurer la maison de « l’Assemblée ». L’étage a été refait à l’identique, et votre hôte du jour vous contera milles anecdotes vécues dans le village comme celles des « bardoles » que les garçons libéraient dans la maison pour le mois de Marie. La commune a eu la particularité de compter neuf maisons d’assemblée domiciliées dans ses principaux hameaux.
- L’église néogothique: L’édifice fut consacré par l’évêque du Puy en 1869, la croix qui orne toujours le clocher était posée en 1873. Sa hauteur totale est de 54 mètres. Le portail central porte encore les traces d’un combat livré en 1906. Les paroissiens repoussant les troupes, les inventaires n’avaient pu avoir lieu. À l’intérieur, de remarquables vitraux dont ceux du chœur (1874) présentent les personnages de la vie chrétienne. À l’occasion du centenaire de l’église, deux vitraux furent consacrés à sainte Sigolène. L’autel recouvert de plomb doré est l’œuvre d’un artiste du Puy : réalisé en 1982, il représente la table eucharistique ainsi qu’un métier à tisser symbole du labeur des Sigolènois. Il est à signaler la présence d’une confrérie des Pénitents, comptant une cinquantaine de membres, qui chaque année, anime la procession du Vendredi saint.
- Le château du Villard: étant jadis l’une des baronnies du Velay, le château est situé au bout d’une allée bordée d’arbres plus que centenaires. Au XIIIe siècle, il comprenait plusieurs corps de logis flanqués de 4 tours reliées par des créneaux. Devant le château, s’étendait un jardin, où l’on peut encore voir un arbre aux branches immenses : le Sully. De nombreuses dépendances dont une chapelle et de grandes écuries au style particulier rappellent les richesses du temps passé. Le vieux castel fut profondément transformé au XIXe siècle par la famille Dugas du Villard. Un étang dans un écrin de verdure permet aux promeneurs et aux pêcheurs de retrouver calme et sérénité, dans les environs du château, qui reste privé.