Sainte-Florine est une commune du département de la Haute-Loire, située dans la région Auvergne–Rhône-Alpes en France. Située à l’extrême pointe nord du département de la Haute-Loire, la commune est bâtie sur une cuvette peu profonde. De son histoire, la villa de Seveirag semble issue de l’Antiquité, seuls témoins sont des structures gallo-romaines ainsi que des monnaies datées du ier siècle ap. J.-C. qui ont été mises au jour lors du chantier de construction du chemin de fer. Pour l’instant, et faute de fouilles, nous ne savons absolument rien de la période allant du IVe à l’an mille. Le vieux bourg de Seveirag fut supplanté par celui de Sancta-Florina. Brandulus étant gouverneur d’Auvergne, Florina martyrisée devint un exemple pour les habitants de Seveirag. Florine fut alors considérée comme sainte et le culte débuta. Dès le début de la féodalité, les seigneurs d’Auzon tiennent ce domaine en fief (cultura de Sainctae Florinae, vicaria d’Also). Cette villa est également mentionnée dans une charte du XIe siècle où, Bompar d’Auzon, donne au chapitre de Saint-Julien de Brioude, un manse appartenant à cette villa. Un sanctuaire chrétien est édifié et ses revenus sont partagés par la famille de Laroche ainsi que les d’Auzon. La première communauté de religieuses s’établit dans la région, en 1151 à Esteil, puis sur la commune d’Auzat-sur-Allier. Se développant rapidement, c’est en 1201, que Sybille, fille du comte d’Auvergne Robert V et religieuse de Fontevrault, fait élever un autre couvent à Seveirac qui va prendre le nom de Sainte-Florine. En avril 1641, l’église est construite. Le monastère compte 20 moniales. La dernière prieure de Sainte-Florine avant la fin de l’ancien régime est Marie de la Volpilière (1787). Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Florine-le-Charbon : signalons également que la procession d’enterrement était interdite dans les rues de la ville, et ce pendant certaines périodes gouvernées par les laïcards.
PATRIMOINE
- L’église de Sainte-Florine : c’est une église paroissiale construite au XVIIe (1641), dédiée à saint Jacques. Elle est issue d’un vieux prieuré fontevriste. Le tracé du cloître du couvent reste visible. La chapelle latérale conserve la trace de ce couvent. La nef couverte en plein cintre possède un seul bas côté nord. Le chœur assez étroit se présente sous la forme d’un chevet plat. Le clocher carré est percé de deux baies à arc brisé sur chaque face. En façade une rose étroite surmonte le portail, tandis qu’à l’est la rose ouvrant sur le chœur a été obturée sûrement lors du montage du retable de bois montant jusqu’à la voûte. La chaire démontée se trouve être coupée en plusieurs morceaux. Le corps de la chaire se situe dans le chœur tandis que son parapluie se trouve entreposé au-dessus de la porte latérale. Un escalier est ménagé dans le mur et permet d’accéder au balcon de bois surplombant l’espace d’avant-nef.
- La chapelle Sainte-Florine : dédiée à sainte Florine, la chapelle du XIXe siècle, date de 1740. Elle a été reconstruite près du cimetière, et possède une nef unique voûtée en plein cintre et un chevet plat. Les parements sont réalisés en appareil irrégulier. Un simple clocheton termine le pignon de façade. Un auvent réalisé en béton et en bois, fait office d’avant-nef, séparé de la nef par une simple grille. L’autel surmonté de colonnes torsadées polychromes était remarquable mais il a été dégradé récemment par des fresques contemporaines : l’ancien tableau représentant Florine, ultime et unique œuvre ancienne représentant la sainte dans la ville a été remplacé par un nouveau tableau de Florine intéressant par l’artiste Belin. Signalons également, que le mobilier ancien, tridentin est passé également au grenier ! L’ancienne barrière de chœur pour la communion à genoux a été évacuée récemment. Enfin les fresques actuelles n’ont aucun rapport avec la sainte. Certainement, la liturgie fontevriste réservait une place particulière dans le couvent de la ville, à sainte Florine. Après la Révolution, la paroisse toujours enthousiaste, avait construit et reconstruit une chapelle spécialement dédiée à sainte Florine. L’abbé Cubizolles, dans son étude consacrée à sainte Florine, avait relevé la présence de Florine dans le bréviaire de 1518 de Brioude. L’étude récente de Fabien Vivier révèle que sainte Florine était célébrée par les chanoines de Brioude depuis les années 1420.
- Lieux-dits : Château de Bellevue – Fondary – Arrest – Grosmenil – Moulin d’Alagnon – Moulin du Dardelin – Tuilerie la Leuge – Verrerie Mègecoste