Saint-Pierre, dont les habitants sont appelés les Saint-pierrois, est une commune française, située dans le département en région de La Réunion (outre-mer) dont elle est une sous-préfecture. Elle fait désormais partie des 60 communes les plus peuplées de France. En 2013, puisque, d’après le recensement de l’Insee, sa population était de 81 415 habitants, ce qui en fait la troisième commune la plus peuplée de la Réunion après Saint-Denis et Saint-Paul. Doté d’un centre ville développé et attractif, elle est souvent considérée comme la deuxième ville de La Réunion après Saint-Denis.
Créée en 1735, Saint-Pierre présente une large façade maritime qui a été aménagée pour une fréquentation touristique balnéaire et qui abrite un port de 400 places particulièrement attractif pour les activités de plaisance et de pêche hauturière et traditionnelle. Ville animée, le front de mer et le quartier central sont les lieux de prédilection des restaurants, casino, hôtels, boîtes de nuit et piano bars… Sa devise latine est Fortis fortuna fortior, soit « La vaillance est plus forte que la fortune » (c’était aussi la devise de la Maison de Villars).
PATRIMOINE
L’Hôtel de ville : c’est le dernier pur exemple d’une construction coloniale de la première moitié du 18ème siècle, appartenant à la Compagnie Française des Indes Orientales, construit par des ingénieurs de marine. Sa construction fut décidée par délibération du Conseil supérieur de l’île Bourbon en date du 8 septembre 1736. Ayant été défiguré , après la seconde guerre mondiale par une restauration intempestive, la toiture était à l’origine certainement en forme de carène de vaisseau renversé couverte de bardeaux.
La Villa Motais de Narbonne : Hôtel de la sous- préfecture, datant du 19éme siècle, c’est une magnifique demeure en bois, pierre et chaux, construite entre 1820-1830, dite grande maison bourgeoise, qui représente un certain style aristocratique et son architecture un peu précieux séduit par son romantisme.
La Maison Orré : datant du 19ème siècle, cette demeure fut créée en 1825 par Hipolyte. Maison d’Anicet Orré, industriel sucrier du dernier siècle, elle est considérée comme l’archétype de la villa créole traditionnelle, avec sa façade aux proportions harmonieuses et sa varangue fermée, son emplacement au centre de la parcelle.
La Maison Adam de Villiers : datant du 18ème siècle, cette demeure est considérée comme la plus ancienne de Saint-Pierre a vraisemblablement été construite vers les années 1760 ou 1770.
Le marché couvert : sa structure métallique principale a été construite « entre 1856 et 1863 ». Pendant des décennies, il a été au centre de toute l’activité saint-pierroise.
L’ancien tribunal : lors de l’ouverture du nouveau tribunal, il a été désaffecté dans les années 1980. Cette grande bâtisse à l’abandon appartenait au Département. Dans cet ancien tribunal de Saint-Pierre furent jugés Saint-Ange, Sitarane et sa bande.
La Médiathèque Raphaêl Barquissau : construite entre 1758 et 1773, date à laquelle est signalé l’emplacement de la « Maison du Commandant » sur le plan Le Tromelin. Les poutres et les planchers sont en bois de natte provenant des arbres abattus sur place, lors de la fabrication des charpentes. Les maçonneries sont faites d’un mélange de chaux et de mélasse. De 1825 à 1863, le bâtiment devient l’Hôtel de Gouvernement, et de 1863 à 1895, il est l’Ecole des Frères. Il fut laïcisé par arrêté du gouvernement Samary en 1901 et est devenu propriété communale en 1904. Depuis 1981, c’est un lieu destiné à la bibliothèque municipale.
L’Entrepôt Kerveguen « Maison Roussin » : cet entrepôt de la Compagnie des Indes, date du milieu du 18ème siècle, il servait de magasin de vivre et de café. Des deux magasins Kerveguen ne subsiste que celui surplombant la rive de la rivière d’Abord, située dans le quartier qui vers 1736 était principalement réservé aux bâtiments d’administration et entrepôt de la compagnie des Indes.