Saint-Paul-sur-Ubaye, dont les habitants sont appelés les Saint-Paulois ou Saint-Paulains, est une commune du département des Alpes-de-Haute-Provence, située sur la partie ouest culminante de la barrière alpine, frontalière du piémont Italien, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France. Jusqu’en 1820, presque aucune section de voie carrossable n’existait. Liaisons entre hameaux et nombreux cols tardivement enneigés étaient donc encore pour longtemps de périlleux chemins muletiers. « Pourtant les trois vallées contiguës, affluents du Pô, nommaient le territoire « La Vallée » avec un grand « V » exprimant bien ainsi l’itinéraire majeur vers la Durance… » ; ainsi débute la publication « Les Barcelonnettes au Mexique ». Saint-Paul est le principal nœud de ces itinéraires anciens. Aujourd’hui le côté sauvage est la principale attraction de la commune. Elle est limitrophe des trois dynamiques de préservation culturelles et biologiques (environ 75 %) :
- Le Parc naturel régional du Queyras
- Le Parc du Mercantour
- La Réserve biosphère Mont-Viso Unesco
Le lit principal de la commune est l’Ubaye, d’où son nom. Son sous-bassin versant, étendu, comporte de très nombreux affluents qui captent l’eau et la neige. La régularité des débits a permis l’installation de centrales hydrauliques, comme d’autres installations seraient pertinentes, afin de récupérer les débits très réguliers des rares sous-bassins versants orientés Nord-Est. On trouve au cadastre napoléonien une quinzaine de moulins sur le territoire de la commune. L’hydronyme « Riou Mounal » veut d’ailleurs dire « Riou des moulins ».
Climat
Le climat de la commune est changeant d’une partie à l’autre, selon l’emplacement et l’orientation du lieu, comme chaque hameau qui a bien sûr son méso-climat : le vallon de Serenne est bien nommé car protégé des vents, le plateau de Tournoux est orienté soleil levant et protégé du vent dominant, le plateau des Prats reçoit beaucoup de soleil, le hameau de Fouillouse. Le vent dominant d’ouest s’y additionne à la brise thermique de vallée diurne en transportant les calories de la Provence (celles du climat méditerranéen). Le ciel y est souvent dégagé. Les précipitations sont remarquablement réduites.
Patrimoine religieux
- L’église paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul : c’est une église d’origine très ancienne, qui aurait des bases de la fin du Moyen-âge. Une partie du chœur d’origine subsiste (1452/1472). Elle est démolie en 1591, à la fin des guerres de religion par les troupes de Lesdiguière alors que les habitants s’y sont retranchés. La reconstruction des voûtes a lieu seulement 100 ans plus tard en 1690. Elle est fortifiée en 1696. La charpente et la couverture sont renouvelées en 1762. En 1921, elle est classée monument historique
- La chapelle des Pénitents : c’est la première à être construite et la plus grande des dix chapelles pénitentes de la vallée. Elle a été construite en 1620 dans un contexte très particulier pour le chef-lieu. Les blessures de la communauté étaient encore très vives: l’église était encore très endommagée (Lesdiguières en 1591). Cela explique qu’elle soit de si grande taille (15/8 m intérieur) pour une si petite communauté. La nef a trois travées, des baies côtés nord et sud, datées du XVIIIe siècle
Patrimoine naturel
FAUNE : de Nouvelles faunes s’installent naturellement chevreuils, cerfs, sangliers, sans oublier le loup.
- Cerf: Il a pris possession de secteurs calmes surtout Tournoux et Les-Gleizolles.
- Marmotte: Les marmottes, étant peu comestibles, étaient pourtant très chassées. Leur nombre augmente, mais les hivers récents sans neige leurs sont plus mortel car le froid pénètre dans le sol plus facilement.
- Mouflon: L’implantation a plus de cinquante ans à partir de bêtes de Corse.
- Bouquetin: Il a été réintroduit en 1995 à partir des territoires périphériques, comme Vanoise et Mercantour.