Saint-Germain-Laprade est une commune du département de la Haute-Loire, située dans la région Auvergne–Rhône-Alpes en France. Avec une altitude moyenne avoisinant les 677 mètres, la commune s’étend sur 2811 hectares du pied du Meygal aux portes du Puy-en-Velay, dont elle est distante de 9 km, 75 km de Saint-Étienne et 132 km de Clermont-Ferrand.
Historiquement, et plus exactement, à l’époque gallo-romaine, l’endroit où se trouve le village actuel de Saint-Germain-Laprade était déjà occupé comme l’attestent une voie romaine, de nombreux fragments de poteries et des monnaies de cette époque, une stèle gallo-romaine et surtout le soubassement actuel du clocher constitué d’éléments d’un ancien temple. Notre charmant village tire son nom d’un des deux saints, saint Germain l’Auxerrois (384-448) ou saint Germain de Paris (496-575) alors que Laprade désigne une étendue de prés. C’est en 1164, que la première mention d’une église apparaît, dont la construction s’est faite en plusieurs étapes. À la structure primitive romane, on a ajouté au XIVe siècle, deux chapelles latérales gothiques, puis au XVIe siècle, deux chapelles au nord. Au XIXe siècle, elle subit d’autres transformations (ouverture d’un oculus, couronnement du clocher…) et au XXe siècle, plusieurs transformations modifièrent une silhouette qui reste particulière et originale.
Le plaid : en 976, eut lieu dans la plaine voisine, un événement considérable. Sous l’épiscopat de Guy d’Anjou se tint une assemblée de justice (un plaid) qui permit à cet évêque d’imposer la paix à des seigneurs toujours en guerre. Ce fut un des premiers exemples dans l’Occident médiéval de la victoire du droit sur la force. Le millénaire a été célébré en 1987 par un spectacle historié non loin du lieu d’origine. Plusieurs centaines de villageois y ont participé devant près de 2000 spectateurs. Située à deux kilomètres, l’abbaye de Doue joua un rôle important dans la vie locale. Occupée dès le XIIe siècle par l’ordre des Prémontrés, elle connut des siècles de prospérité avant d’être pillée à la Révolution. Diverses restaurations ont permis de la sauver de la ruine. Sans oublier que Saint-Germain est connu par son château et sa baronnie depuis le XIIe siècle. Diverses familles l’occupèrent : les de Turenne, de Poinsac, de Morgues, de Clérico. Les barons étaient autrefois « hauts justiciers ». Le village est aussi connu pour avoir été le théâtre d’un tragique épisode des Guerres de religion en 1590 : la garnison dirigée par Gabriel de Morgues fut passée au fil de l’épée.
Le village devint commune en 1790. Il est toujours le chef-lieu d’une commune assez étirée comportant d’autres villages anciens comme Fay la Triouleyre, Marnhac, Noustoulet, Servissac, le Pin, les Pandraux… Blavozy est l’un de ces villages, qui quitta la commune, à la fin du XIXe siècle pour s’ériger en commune indépendante.
Saint-Germain-Laprade constitue une paroisse et possède deux monuments aux morts qui rappellent la lourde participation des habitants aux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945. Un autre monument à Peyrard rappelle que le 14 juillet 1944 trois résistants furent abattus par les Allemands.
Les sites inscrits ou classés sont :
- Le Château du Bourg: portail d’entrée, façades et toitures, cuisine avec sa cheminée au sous-sol, au premier étage, grand salon avec son décor, salle à manger avec son décor de toiles.
- Le Château du Villard: le mur de clôture avec son portail et les façades avec les toitures de l’ensemble des bâtiments (à l’exclusion de la façade du XIXe siècle).
- Les Vestiges de l’église de l’ancienne abbaye de Doue: il y a aussi la dalle d’enfeu portant sur une épitaphe et encastrée dans l’abside, et la chapelle Sainte-Catherine, ainsi que le sol de l’ancienne emprise de l’abbaye.
- L’ancienne Abbaye de Doue: à l’aile Est, la salle capitulaire et la pièce aux lambris peints ; à l’aile Sud, y compris le grand salon lambrissé et la chambre à alcôve dite de l’abbé.
- L’Eglise du Bourg.