Royat, Puy-de-Dôme, France

Royat est une commune du département du Puy-de-Dôme, située dans la région d’Auvergne–Rhône-Alpes en France. Elle se situe légèrement au centre-ouest du département du Puy-de-Dôme, à environ 3 km au sud-ouest du chef-lieu du département, Clermont-Ferrand, dont la ville est intégrée dans son aire urbaine. Royat, qui est notamment connue pour son activité thermale, s’étend sur 662 hectares ; son altitude varie entre 457 et 904 mètres, comme elle est dominée par le puy de Gravenoire.

Située sur les hauteurs qui dominent Clermont-Ferrand, sur les contreforts du plateau granitique constituant la chaîne des Puys, Royat se situe donc sur la faille de la Limagne. Du côté de l’hydrographie, c’est la rivière Tiretaine qui coule sur la commune, en provenance d’Orcines.

CLIMAT

Les relevés météorologiques de la commune sont recueillis à la station d’Aulnat, à l’Est de Clermont-Ferrand. L’altitude de 450 mètres situe Royat à la limite des climats de plaine et de montagne, avec des températures moyennes estivales moins élevées qu’en plaine.

HISTOIRE

Notre charmante commune a été créée par démembrement de la commune de Chamalières en 1829. Elle appartenait alors au canton de Clermont-Ferrand-Nord, avant de devenir, en 1982, chef-lieu d’un canton de cinq communes, jusqu’en mars 2015. A la suite du redécoupage des cantons du département, le canton de Royat disparaît et Royat est rattachée au canton de Chamalières.

TOURISME ET THERMALISME

Royat a obtenu le classement « station de tourisme » par arrêté ministériel du 15 janvier 2014. Au 1^er janvier 2015, elle comptait cinq hôtels totalisant 131 chambres, dont un hôtel cinq étoiles ainsi qu’un camping quatre étoiles de 242 emplacements

Thermalisme

Royat est dotée d’eaux de sources qui sont thermales, carbogazeuses, chargées de bicarbonates alcalins et ferrugineux, comme elles contiennent une proportion importante de lithine et d’arsenic. La commune est essentiellement connue pour ses eaux thermales, depuis l’installation de bains romains, qui furent utilisées notamment par Napoléon III et l’Impératrice Eugénie et qui demeurent l’un des principaux attraits de la ville. Cinq sources furent exploitées au début du XX^e siècle : Eugénie, César, Saint-Mart, Saint-Victor et Velleda, cette dernière étant non gazeuse. Elles fournissent 1 815,9 m³ d’eau dont la température varie de 14,5 à 35,5°C. On y soigne les affections cardiaques, notons que la technique de la carboxy-thérapie a été mise au point dans les années 1930.

Le centre thermoludique Royatonic : dans le but de diversifier ses activités thermales, la ville a fait construire le plus grand centre thermoludique d’Auvergne, qui a ouvert ses portes en novembre 2007. La source des Grottes Rouges a été choisie pour alimenter en eau le centre thermoludique Royatonic, qui offre aux visiteurs deux espaces dédiés à la détente et au bien-être avec d’un côté les bains intérieurs et extérieurs, jacuzzis, lits à bulles, caldarium, tepidarium, frigidarium, bain parfumé, jets de massage ainsi que deux saunas et hammams et de l’autre côté un spa proposant des modelages, soins corps et visage.

Eau et sources thermales : rappelons que cinq sources étaient exploitées au début du XX^e siècle :

• la source Eugénie,« la plus chaude » et « la plus minéralisée », servait pour le Grand Établissement Thermal et aussi en boisson pour les arthritiques, les diabétiques ou les personnes atteintes de bronchites chroniques du fait de sa « forte alcalinité » ;
• la source Saint-Mart : c’est la source la plus anciennement connue, jouant sur la régulation de l’acide urique, convenant aux goutteux, aux graveleux et aux
• la source Saint-Victor : son eau est destinée aux jeunes filles chlorotiques ou aux anémiques de retour des pays chauds.
• la source Velleda : son eau est froide, non gazeuse, très agréable au goût, très faiblement minéralisée.
• la source César : son eau sert à l’amélioration de l’appareil digestif et convenant aux dyspeptiques 

PATRIMOINE

• La grotte du Chien : il s’agit une grotte dans laquelle se trouve une mofette qui dégage des émanations de dioxyde de carbone. Pour démontrer au public la réalité de ces émanations, on y descendait autrefois un chien qui, au bout de quelques minutes, titubait, car il était asphyxié : le dioxyde de carbone étant plus lourd que l’air, celui-ci stagne vers le bas ; on le remontait alors à l’air libre, où il pouvait à nouveau respirer normalement. De nos jours, on y descend une bougie qui s’éteint aussitôt, ou bien on y fait flotter des bulles de savon. Le public peut aussi y descendre et s’asseoir sur le « banc des belles-mères » où, au bout de quelques minutes, on ressent des vertiges et des picotements dans le nez ; il faut alors remonter, car l’asphyxie est vite arrivée. Il est déconseillé d’y laisser descendre des enfants, même accompagnés, l’inhalation du gaz peut être dangereuse.
• La Marquise de Sévigné : fondée en 1898 à Royat par Clémentine et Auguste Rouzaud, la Marquise de Sévigné, chocolatier français spécialisé dans la création et la vente de chocolats fins. Cette compagnie s’est largement développée en France au début du XX^e siècle puis dans le monde. Elle n’a aujourd’hui plus d’activité à Royat.
• La Taillerie de Royat : c’est par Joseph Demarty qu’elle fut créée en 1899. Il s’agissait d’ateliers de taille de pierres fines comme le quartz divers, les améthystes, les fluorines,…. Rappelons que l’activité de taille a cessé durant le XX^e siècle ; elle a fermé définitivement en 2004.

Patrimoine religieux

• L’église romane Saint-Léger: inscrite au titre des monuments historiques depuis 1862, l’église fortifiée du XI^e siècle était l’un des prieurés les plus importants de l’abbaye de Mozac.
• L’église du Sacré-Cœur: elle fut construite dans un style néoclassique.