Est la première ville calabraise de par son ancienneté, sa superficie et sa population, ainsi que le chef-lieu de la province et le siège du Conseil régional de Calabre. Elle est la septième ville la plus peuplée du sud de l’Italie. En plein cœur de la Méditerranée, entre la mer qui atténue les températures et la montagne, une terre riche de couleurs et de parfums. Anciennement connue comme Calabria Ulteriore Prima, la province de Reggio de Calabre a la densité en habitants la plus élevée de toute la région. A l’ouest, Reggio de Calabre donne sur la mer Tyrrhénienne, au sud et à l’est sur la mer Ionienne, au nord-est elle confine avec Catanzaro et au nord-ouest avec Vibo Valentia. Au sud-ouest, la distance qui la sépare de la Sicile n’est que de trois kilomètres. Le territoire est marqué par de denses forêts de châtaigniers, de hêtres, de chênes verts et de sapins blancs, qui alternent avec des cultures de l’olive et de la vigne, des torrents séculaires et des surplombements côtiers recouverts de fougères, de genêts, d’arbousiers, de myrtes, de lauriers-roses et de figuiers de Barbarie. La ligne côtière comprise entre Villa S. Giovanni et Gioiosa ionica est l’habitat naturel pour la culture de la bergamote. Les oueds constituent un élément distinctif de la province, des montagnes jusqu’à la mer. Leur cours, même s’il est bref, parcourt de grandes dénivellations, créant ainsi de vastes entonnoirs dans le sol. L’oued le plus étendu de la zone Grécanique est l’Amendolea, qui se jette dans la mer à Condofuri Marina, en dessinant sur le territoire un énorme ruban argenté de galets bordé d’arbres à agrumes et de genêts. Même la Locride est disséminée de petits torrents, comme La Verde, située entre Bianco et Samo, avec ses gorges spectaculaires. Autre note caractéristique de la région de la côte tyrrhénienne: ses terrasses construites sur les collines en surplomb de la mer. Cette portion s’appelle Costa Viola, en raison des reflets qui colorent la mer, surtout au coucher du soleil.
Une grande partie de la province de Reggio de Calabre est couverte par le Parc National de l’Aspromonte, avec ses hectares de forêts de pins du côté tyrrhénien et ses hêtraies du côté ionien. Le région de Tauro, enfin, possède une immense variété de paysages et est célèbre pour sa production typique de clémentines. La Piana di Gioia Tauro bénéficie de terres très fertiles, grâce à la mise en valeur des sols et décidée par le marquis Nunziata, puis poursuivie dans les décennies suivantes par l’Etat.
Monuments:
-Musée archéologique national conserve la mémoire des ères préhistorique, grecque et romaine, de grand relief les Bronzes de Riace et la Tête du philosophe.
-Église des Ottimati
-Italie Théâtre Francesco Cilea
A voir:
Les vicissitudes de l’histoire ont profondément marqué Reggio de Calabre, et cela se reflète dans son patrimoine artistique d’une valeur inestimable. La Basilique de S. Giovanni Teresì di Bivongi et la cathédrale de Gerace constituent une étape idéale parmi les lieux de spiritualité byzantino-normande.
On trouve ensuite des résidences privées très prestigieuses, comme Villa Caristo à Stignano, Villa di Palazzi à Casignana, qui conserve encore aujourd’hui une mosaïque au sol quasiment intacte, ou encore la magnifique Villa del Naniglio à Gioiosa Jonica. Dans les petits pays, il est encore possible de retrouver les traditions artisanales, comme la céramique de Seminara, lieu où les masques apotropaïques, selon les croyances populaires, servaient à éloigner les esprits malins. Il faudra aussi admirer le travail du genêt, lui aussi, de tradition ancienne.
Reggio de Calabre est célèbre dans le monde entier pour les bronzes de Riace qu’elle conserve dans son musée Archéologique. La fondation de la cathédrale date de l’époque de Saint Paul. Sur l’autel majeur, on peut admirer la Vierge de la Consolation, patronne du chef-lieu. Un rite prévoit que, le premier samedi qui suit le huit septembre, une centaine d’hommes à la fois, sous les dix quintaux de la Vara, accompagnent l’Effigie Vénérée, depuis l’Eremo jusqu’à la cathédrale, où elle reste jusqu’au dimanche qui suit, fête de la présentation de la bienheureuse Vierge Marie, lorsqu’elle est ramenée dans sa demeure habituelle.
Mythologie et histoire se rencontrent à Scilla, qui s’avance dans le détroit de Messine, avec sa forteresse surmontée du Château des Ruffo. Dans la ville Grécanique, les centres de Bova, Condofuri, Gallicianò, Roccaforte del Greco, Roghudi sont ceux qui ont gardé les traces les plus évidentes de la culture de la Magna Grecia.
Bova est en outre dominée par les ruines d’un château normand, tandis que l’ancien bourg de Brancaleone Superiore laisse encore voir les ruines d’un château et les vestiges de l’église dédiée à la Vierge de l’Annonciation. Le long de la route provinciale, le bourg de Batia, on peut voir les vestiges de l’abbaye byzantino-normande de Santa Maria de Tridetti. Le patrimoine religieux et documentaire est conservé dans le musée Angelo Versace de Bagnara Calabra, qui possède également une section archéologique intéressante.
Gastronomie:
Sensations fortes et traditions font de la gastronomie de la province de Reggio de Calabre un art simple, transmis de génération en génération. La spécificité alimentaire est liée à l’utilisation du piment. Les charcuteries les plus répandues sont la soppressata, le capicollo, les filetti et la ‘nduja.
Parmi les autres plats typiques, on trouvera des fromages traditionnels, la rosamarina, appelée également le caviar du sud et l’huile d’olive extra-vierge. L’art des conserves est une caractéristique de Reggio de Calabre : sauce tomate, champignons, aubergines, thon et autres produits font revivre, sur la table, les saveurs et les couleurs du potager. La région d’Aspromonte offre de nombreuses variétés de champignons, qui ont fait de Giffone le principal centre de production et de culture du champignon.
La région Grécanique de Reggio de Calabre est encore aujourd’hui liée à la Magna Grecia et l’excellence de ce lien se voit dans la préparation des viandes de porc, dans l’utilisation des viandes de chèvre pour les rôtis et les sauces et dans la production de fromages frais et affinés. Sont encore vivantes à ce jour, des traditions comme celle des pâtes faites à la maison et le rite du pain de blé cuit dans les fours à bois construits derrière les habitations. L’espadon, pêché entre avril et septembre, est le symbole de la côte tyrrhénienne, aux côtés du “poisson gras” qui est rapporté tous les jours sur rivage par les bateaux de pêche.