Le Pecq, dont les habitants sont appelés les Alpicois, est une commune française du département des Yvelines située dans la région Île-de-France, se trouvant dans une boucle de la Seine, à 19 km à l’ouest de Paris, au pied du château de Saint-Germain-en-Laye. Elle est limitrophe des communes du Mesnil-le-Roi au nord, du Port-Marly au sud, de Montesson au nord-est, de Croissy-sur-Seine au sud-est, de Marly-le-Roi au sud-sud-est, de Mareil-Marly au sud-ouest, du Vésinet à l’est, et de Saint-Germain-en-Laye à l’ouest.
HYDROGRAPHIE
Se répartissant sur les deux rives du fleuve et englobe la petite île Corbière, le territoire de la commune est fortement urbanisé à l’exception de l’île Corbière, protégée partiellement comme zone de nidification d’oiseaux migrateurs. Jusqu’après la seconde Guerre mondiale, un établissement de bains fonctionnait sur cette île. Deux autres établissements liés à l’eau furent célèbres au Pecq : un spa exploitant les nombreuses sources de la colline de St-Germain et une piscine en eau naturelle de 100 m de long avec plages au sable fin.
PATRIMOINE
- L’église Saint-Wandrille: d’après une charte établie en l’an 704, le roi Childebert III a fait don de la terre royale d’Aupec, riche de vignes, à l’abbaye de Saint-Wandrille à Saint-Wandrille en Normandie. L’histoire du Pecq est liée pendant huit siècles (de 709 à 1570) à celle de l’abbaye de Saint Wandrille et aux rois de France. Nombre d’arrêts du roi, de chartes d’évêques et de bulles papales témoignent de l’établissement du prieuré d’Aupec. La première église a été construite vers l’An 1000. Une seconde église, construite au début du XVIe siècle, s’est effondrée en 1723. La première pierre de l’église actuelle a été posée en 1739 par le duc de Noailles, alors gouverneur du domaine royal de Saint-Germain, et inaugurée six ans plus tard ; elle a été construite par l’architecte Sébastien Jan dans le style baroque avec un fronton triangualaire; elle n’a été consacrée que le 28 mai 1995 par Mgr Jean-Charles Thomas, évêque de Versailles.
- L’église Saint-Thibaut : datant de 1964, l’édifice est construit enbéton et bois, surmonté par une flèche en voile de bois de 30 mètres de haut. Elle est située sur le territoire de la commune du Pecq, fut édifiée à l’initiative des habitants du domaine des Grandes Terres à Marly-le-Roi, qui, vers 1960, ne disposaient d’aucune église proche. Les toitures de l’église Saint-Thibaut, comme celles de certaines églises modernes, sont en forme de paraboloïde hyperbolique de sorte que leurs lignes semblent converger vers un point à l’infini. Dans la plaquette, éditée par l’« association des Amis de Saint-Thibaut » en mai 1965, est décrit : « L’arêtier-poursuit l’exposé du parti-est une hyperbole et nous avons déterminé cette courbe de sorte que l’assemblée ne puisse en voir l’extrémité. Nous pensons que cette particularité contribuera à suggérer l’élan vers l’infini. Telles étaient les idées des architectes », ainsi qu’une légende concernant le tracé schématique de la toiture : « Tracé schématique de la forme de l’église, montrant comment on a pu construire les paraboloïdes hyperboliques à partir d’éléments rectilignes. Les quatre voiles de bois se rejoignent à leur pointe, déterminant une convergence vers l’infini… ».
- Le Viaduc ferroviaire: datant de la fin du XIXe siècle, cet ouvrage Comporte une vingtaine d’arches en pierre et prolongé par un pont de fer au-dessus de la Seine et par deux tunnels, il est tracé en courbe et en dénivellation pour permettre à la ligne d’atteindre la gare de Saint-Germain-en-Laye, au lieu de s’arrêter à Pecq.
- Le château de Monte-Cristo : résidence d’Alexandre Dumas, situé sur la commune de Port-Marly est géré par le syndicat intercommunal de Monte-Cristo incluant, avec Port-Marly, les communes du Pecq et de Marly-le-Roi.
- Le Parc Corbière: le rôle de ce parc est très important, vu qu’il a été aménagé pour laisser une zone inondable remplir cette fonction lors des crues de la Seine. En temps ordinaire, c’est un espace vert agrémenté d’une petite ménagerie, lors des crues le parc est fermé au public et les animaux sont parqués ailleurs. En retrait, une digue permanente maintient les eaux qui pourraient submerger la route proche et les habitations voisines. Après la crue, le parc est nettoyé des apports de la Seine et la ménagerie retrouve ses habitants.
Tableaux et peinture d’art
- Saint évêque (probablement Saint Augustin) et Saint Antoine Abbé : cette paire de panneaux a été donnée à la paroisse Saint-Wandrille du Pecq par Guillaume Parissot en 1866. En 1980 cette paire a été déposée au musée du Louvre par la mairie du Pecq. De nos jours ces deux panneaux sont considérés comme de Giovanni Bellini et furent présentés à l’exposition Mantegna au Musée du Louvre (fin 2008-début 2009).
- Le Rembrandt du Pecq : à la fin du XIXe siècle, ce tableau eut une certaine célébrité. Il s’agissait d’une huile sur bois de 111 par 174 cm, provenant de Madame Legrand, fille du dessinateur Aignan-Thomas Desfriches et représentant Abraham et les trois anges. Cette œuvre, conservée de nos jours à Rotterdam au Musée Boijmans Van Beuningen, est en fait d’Arent de Gelder (1645-1727), un élève de Rembrandt.