Le Patrimoine de Moulins, qui est une commune et préfecture du département de l’Allier, située dans la région Auvergne–Rhône-Alpes en France, est un patrimoine très riche, dont la majorité est visible dans un intéressant centre-ville, dominé par les hauts clochers de la Cathédrale Notre-Dame et du Sacré-Cœur ainsi que le beffroi au dôme de cuivre du Jacquemart, la haute tour de l’horloge de l’ancien pensionnat de Saint-Gilles, le grand dôme d’ardoises et zinc des « Nouvelles galeries » ou encore le clocher en gothique flamboyant de l’église Saint-Pierre… Mêlant les styles de différentes époques, avec, néanmoins une dominante médiévale et Renaissance. Seule ville de la région de l’Auvergne à être labellisée, Moulins est classée ville d’art et d’histoire depuis 1997.
La Tour Jacquemart et la place de l’Hôtel de Ville :
La Tour de l’Horloge, dite « Jacquemart » : c’est un vestige de l’ancienne enceinte (XVe siècle). La cloche principale mesure 1,90 m de diamètre pour 2 mètres de hauteur, datant à l’origine de 1656, mais, en 1946, elle fut remplacée par une copie fidèle comme les deux autres cloches. Avec toute sa famille d’automates, la tour est célèbre pour carillonner en égrenant :
- tous les quarts d’heures par les tintements distincts successifs de deux petites cloches, frappées alternativement par des automates représentant les deux « enfants »
- toutes les heures par les tintements graves successifs de la grosse cloche « bourdon », frappée alternativement par les 2 automates représentant les « parents »
- L’hôtel de ville : il date du débutdu XIXe siècle, faisant face au beffroi Jacquemart, avec ses colonnades et arcades.
- La Caisse d’Épargne : c’est un imposant immeuble destyle Louis XIII, situé sur la place du Jacquemart, qui abrite la caisse d’Epargne depuis le début du XXe siècle.
La Tour de la « Mal-Coiffée » : « C’est une belle tour, mais elle est mal coiffée », est la phrase que Louis II de Bourbon a prononcée en contemplant la Tour Carrée du château des Ducs de Bourbon, d’où son surnom de « Mal-Coiffée ». C’est le vestige de l’ancien château médiéval des ducs de Bourbon. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fit office de prison allemande (9 juin 1940-25 août 1944). Des milliers de juifs et de résistants y seront détenus. La Tour demeure une prison jusqu’en 1984.
Place de l’Allier, Halle et Sacré-Cœur
- L’église du Sacré-Cœur : c’est un imposant et majestueux édifice qui date de 1870.
- La superbe façade et dôme des Nouvelles Galeries, de style Beaux-Arts avec mosaïques de faïences datant de 1914, donnant sur la rue d’Allier, précède la place.
- Le marché constitué, pour son bâtiment principal, d’une halle de type Baltard inaugurée en 1880, qui servait également autrefois de marché aux volailles. De récents travaux en 2013 ont rendu cette place piétonne, et incorporé le Monoprix, auparavant situé dans le bâtiment historique des « Nouvelles Galeries », dans cette halle.
- La grande fontaine de la colonne se situe à l’entrée (débutxixe) de la place, jonchée de boutiques commerçantes.
- Le Grand Café (1899), de style « beaux Arts 1900 ». est l’une des dix plus belles brasseries deFrance d’époque 1900. Sa devanture de boiseries, ses murs habillés de miroirs dont les reliefs combinés déploient l’espace à l’infini, son baromètre et sa pendule sont formidablement conservés. Ce lieu mythique fut fréquenté, au fil des ans, par plusieurs célébrités, dont Gabrielle Chanel.
Patrimoine architectural
- L’ancienne Cour des Comptes : bâtiment construit au XVe siècle, située au 9 rue de l’Ancien-Palais, conserve une grande pièce rectangulaire constituée de deux travées voûtées d’ogives. Il est inscrit « Monument historique » en 1986, mais reste propriété privée.
- Le Palais de Justice : datant du XVIIe siècle, il est situé route de Paris, est l’ancien collège des jésuites, possédant des plafonds peints et un décor en trompe-l’œil signé Giovanni Gherardini (1654-1723).
- Les anciennes halles couvertes du XVIIe.
- Le théâtre municipal : datant de 1840, est un bâtiment de style néoclassique, il possède une salle à l’Italienne.
- Le Lycée Théodore-de-Banville : c’est le premier lycée de France.
- Le « Bar américain » : il a conservé sa superbe vitrine de style et d’époque Art nouveau datant de 1905. En 1978, il a été inscrit MH.
Les Maisons anciennes
- Plusieurs maisons à colombages des XVe et XVIe siècles au sein du quartier médiéval de la cathédrale
- La maison Mantin : datant du XIXe siècle, c’est une maison d’un bourgeois moulinois, conservée telle qu’elle se présentait le jour de sa mort, en 1905. Léguée par testament à la Ville de Moulins, elle est ouverte au public depuis 2010.
- Hôtels particuliers des XVIIe et XIXe siècles, situés le long des cours et quartiers adjacents.
Les Ponts
- Le Pont Régemortes : c’est l’un des premiers et des plus grands ponts construits en France, d’une longueur de 301,50 mètres. Initié en 1704-1710, par Jules Hardouin-Mansart, il fut rebâti en 1753, par l’ingénieur Louis de Régemortes, après son effondrement en 1711.
- Le Pont du Diable : il se trouve limitrophe d’Avermes.
- Le Pont de fer : sa construction fut achevée en1858, il est situé sur la ligne ferroviaire Montluçon – Moulins, en amont du Pont Régemortes.
Les Musées
- Le Centre national du costume de scène et de la scénographie : ouvert en 2006 dans l’ancien quartier de cavalerie dit Quartier Villars (XVIIIe siècle), il offre de riches expositions temporaires, à la scénographie raffinée.
- « Anne de Beaujeu» : c’est un remarquable pavillon, considéré comme l’un des premiers exemples de l’introduction de l’architecture Renaissance en France à la fin du XVe siècle. Il abrite depuis le début du XXe siècle les riches collections du musée de Moulins.
- Le Musée départemental et municipal Anne-de-Beaujeu: étant le premier bâtiment édifié en France de style Renaissance, il vous propose de remarquables collections de sculptures bourbonnaises (XIIe et XVIIe siècles), de peintures allemandes et flamandes du Moyen Âge et de la Renaissance, de céramiques XVIe et XVIIIe siècles, sans oublier la section d’antiquités égyptiennes ainsi que l’archéologie, en particulier des monnaies, des statuettes et des objets gallo-romains en terre cuite de l’Allier.
- Le Musée du bâtiment: installé dans une ancienne maison du XVIIIe siècle, ce musée présente des expositions permanentes relatives au passé et à l’évolution de la construction : savoir-faire, techniques, outils, maquettes et plans.
- Le Musée de la Visitation: il abrite des collections textiles uniques par leur fraîcheur et leur diversité, d’orfèvrerie civile et religieuse réunies dans une salle forte, et d’objets d’art et de dévotion de 1550 à nos jours. L’ensemble est l’unique exemple en Europe d’un lieu de mémoire consacré au patrimoine et à l’histoire d’un Ordre monastique (fondé en 1610). Permet de découvrir et de toucher du doigt l’Histoire de France et l’histoire des femmes durant ces quatre siècles. À noter la présence d’objets retraçant l’histoire locale du Bourbonnais qui accueille encore un monastère de la Visitation. Il a remplacé en 2005, le Musée du Folklore et du Vieux Moulins.
Patrimoine religieux
- La Cathédrale de Moulins : datant du XVe siècle, le Chœur de la cathédrale est de style gothique flamboyant, fait en grès jaune orangé de Coulandon. Ses deux flèches, récemment restaurées, mesurent 82 mètres. Les travaux d’achèvement de la cathédrale, entrepris dès les années 1850 sur les premiers plans des architectes Lassus et Millet qui s’inspirèrent de la cathédrale de Senlis, notamment pour les flèches, ne furent pas menés à terme, par suite de nombreux revers tant sur le plan financier que sur le choix défectueux des matériaux. L’architecte qui leur a succédé et poursuivit les travaux jusque dans les années 1880 se détourna des plans initiaux, tant au niveau des matériaux et des flèches, que pour les toitures de la nef qui devaient être alignées sur celles du chœur. Il en fut de même pour la flèche centrale beaucoup plus modeste que dans les projets initiaux. La cathédrale abrite le célèbre triptyque du Maître de Moulins (Jean Hey). Ses deux flèches, récemment restaurées, mesurent 82 mètres mais paraissent plus hautes du fait que le parvis de la cathédrale domine d’environ 20 mètres la rivière Allier. Ses orgues de Joseph Merklin datent de 1880.
- L’église Sacré-Cœur de Moulins : sa construction a duré plus de 20 ans, pour être achevée vers 1870, constituant la première église en France consacrée au Sacré-Cœur de Jésus, Il est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du courant néo-gothique par sa composition particulièrement soignée et harmonieuse due au grand architecte Jean-Baptiste-Antoine Lassus. Comme la cathédrale, l’église possède deux hautes flèches (74 m) qui dominent la place d’Allier, et qui même en étant moins hautes, s’alignent avec celles de la cathédrale, par coïncidence de perspective d’angle de vue depuis l’entrée du Pont Régemortes.
- L’église Sainte-Claire : c’est la chapelle de l’ancien monastère des Clarisses, possédant une remarquable voûte en bois en forme de carène de bateau renversée et qui, entre 1797 et 1847, a servi de salle de spectacle, puis a été rendue au culte en 1854.
- La chapelle de l’ancien couvent de la Visitation Sainte Marie : c’est ici que sainte Jeanne de Chantal décéda en 1641. Elle abrite le mausolée du duc de Montmorency, pair de France, exécuté pour son complot contre Richelieu aux côtés de Gaston d’Orléans. Sa veuve, Marie-Félice des Ursins, se retire dans ce monastère en 1637 et consacre son influence et sa fortune au rayonnement de ce monastère et à la construction de ce remarquable mausolée, sculpté par Anguier.
- L’église Saint-Pierre : datant de XVe et XVIe siècles, son intérieur fut réaménagé au XVIIe siècle. Il possède un magnifique clocher de style « néo-gothique flamboyant » (1901).
- Le Temple Protestant : est une modeste construction de la fin du xixe siècle, qui possède un petit clocher en forme de flèche.
- Le beffroi de l’ancien pensionnat Saint-Gilles et sa chapelle : construit en 1866, possède une haute tour de brique coiffée d’un dôme en zinc couronné par une statue de saint Joseph portant l’enfant Jésus.
- Les couvents : ils sont nombreux et étonnants édifiés dans un style romano-byzantin, datant de la seconde moitié du XIXe siècle, surmontés de coupoles à l’allure orientale sont notamment habités par les carmélites et le Bon Pasteur.
Patrimoine culturel
- Le Centre national de l’illustration: il présente les œuvres d’illustrateurs de livres de jeunesse en vue de leur conservation. Equipement culturel qui dépend du conseil général, devient en 2012 le Musée de l’illustration jeunesse.
- La Médiathèque: elle comprend des collections de manuscrits, des incunables, des livres et périodiques anciens, comme vous pouvez consulter sur place et emprunter des CD musicaux, des livres, et des revues.
- Le Théâtre municipal: de style néoclassique, il date du XIXe siècle.
- Le Triptyque du maître de Moulins: l’identification du maître de Moulins a fait couler beaucoup d’encre, il était attaché à la cour des ducs de Bourbon. Il est maintenant identifié avec une quasi-certitude comme le peintre d’origine flamande Jean Hey dont la première œuvre connue est la Nativité conservée à Autun, au musée Rolin. Parmi ses œuvres, le triptyque de la cathédrale de Moulins, daté de 1502, est dans un excellent état de conservation. Il représente la Vierge de l’Apocalypse, en compagnie des donateurs, le duc Pierre II et la duchesse Anne de Beaujeu, avec leur fille Suzanne. Ce triptyque compte parmi les sommets de la création artistique à la charnière du Moyen-âge et de la Renaissance. A la perfection de l’exécution dans le style de l’école flamande, s’ajoute l’intemporalité du message qu’il véhicule. Il s’agit d’un témoignage de haute spiritualité qui invite au recueillement, à la méditation et à la contemplation.
Les Espaces verts
- Square Général Leclerc
- Promenade des Quais d’Allier
- Place d’Allier