Le Patrimoine de Besançon est très riche et très diversifié, comptant des fortifications et édifices militaires, des palais et des hôtels particuliers, des musées, ainsi que des monuments religieux, dont le patrimoine est parmi les plus riches et les plus variés de Franche-Comté. Avec 186 édifices protégés au titre des monuments historiques en 2011, Besançon arrive en douzième position des communes comptant le plus de monuments classés. Besançon, commune et préfecture du département du Doubs et de la région Franche-Comté, est classée Ville d’Art et d’Histoire depuis le 14 février 1986 et possède des fortifications inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 7 juillet 2008, au sein du Réseau des sites majeurs de Vauban créé en 2005 à l’initiative de la ville de Besançon.
Fortifications et édifices militaires
La majeure partie du système de fortification actuel (citadelle, enceinte urbaine composée des remparts et bastions, fort Griffon) est l’œuvre de Vauban. Les seules fortifications pré-Vauban subsistantes sont la porte Rivotte, la porte Taillée, la tour Carrée et la tour de la Pelote. Les forts présents sur les autres collines ont tous été construits au XIXe siècle.
La citadelle de Besançon, construite de 1678 à 1771 par Vauban et considérée comme le site le plus visité de Franche-Comté, avec plus de 250 000 visiteurs par an. Etant le symbole de la ville, elle s’étend sur onze hectares et regroupe en son sein un musée de la Résistance et de la Déportation, un musée de la vie comtoise, le service régional d’archéologie et un zoo. Elle est le symbole de la ville.
En 1595, une seconde citadelle, fut construite par l’architecte italien Jean Griffoni, d’où son nom : le Fort Griffon. Il fut ensuite complètement remanié par Vauban, dont l’enceinte urbaine comprend l’ensemble des fortifications de la Boucle qui sont reconstruites de 1675 à 1695. En effet, Vauban substitue aux défenses médiévales restaurées et complétées par Charles Quint au XVIe siècle, une ceinture pourvue de six tours à canon bastionnées qui sont d’aval en amont : la tour Notre-Dame, la tour bastionnée de Chamars, la tour bastionnée des Marais, la tour bastionnée des Cordeliers (achevée en 1691), la tour bastionnée de Bregille et la tour bastionnée de Rivotte. Les fortifications antérieures à la conquête française sont également nombreuses. La tour de la Pelote, située quai de Strasbourg, fut construite en 1546 pour être détruite par un incendie début 2014.
- la « porte Rivotte », datant du XVIe siècle, se compose de deux tours rondes à poivrières un d’un fronton sur lequel est sculpté le soleil de Louis XIV.
- la « porte Taillée », ouverte dans un éperon rocheux, est l’œuvre des romains et surmontée d’un corps de garde et d’une tour de guet construits en 1546.
- la « tour Carrée », construite en 1526, elle est située dans la promenade des Glacis et elle est appelée, également, tour de Battant ou tour Montmartre.
- les fortifications du XIXe siècle sont constituées d’un ensemble de forts coiffant toutes les hauteurs de la ville :
- le fort de Chaudanne construit de 1837 à 1842 dont le nom officiel est fort Baudrand,
- le fort de Bregille construit de 1820 à 1832 dont le nom officiel est fort Morand,
- le fort de Planoise construit de 1877 à 1880 et dont le nom officiel est fort Moncey.
- le fort Benoît a été édifié de 1877 à 1880,
- le fort de Beauregard a été édifié en 1830.
- le fort de Rosemont (batterie construite pendant la guerre de 1870-1871),
- le fort des Montboucons construit de 1877 à 1880 et
- le fort des Justices construit à partir de 1870. Citons encore les Lunettes de Trois-Châtels et de Tousey, toutes les deux construites à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle. Une troisième Lunette d’Arçon est située à l’intérieur de l’enceinte du fort de Chaudanne, mais fut partiellement abîmée à la fin du XIXe siècle.
- La caserne Ruty, anciennement caserne Saint-Paul, est composée de quatre pavillons entourant une cour servant de place d’Armes et datant des XVIIIe et XIXe siècles.
Édifices religieux
Dès le IIIe siècle, les églises et les abbayes se multiplient pendant la période du haut Moyen-âge. D’importantes constructions ou reconstructions des édifices religieux ont ensuite lieu au XIe siècle durant l’épiscopat d’Hugues Ier de Salins et de nombreuses églises sont embellies ou rebâties après la conquête française de 1674. Le patrimoine religieux de notre charmante commune est constitué d’un grand nombre d’églises et de lieux de culte chrétiens, mais aussi de mosquées, d’un temple protestant ou encore d’une synagogue tout à fait remarquable ainsi que d’un patrimoine ornemental faisant souvent référence au christianisme. Avec une cinquantaine de lieux de culte en activité ou réaffectés, la capitale comtoise possède l’un des patrimoines religieux parmi les plus riches et les plus variés de Franche-Comté.
- La cathédrale Saint-Jean : construite à l’origine dès le IIIe siècle, l’édifice est l’un des rares à comprendre deux chœurs opposés et recèle également une trentaine de tableaux classés aux monuments historiques
- La basilique Saint-Ferjeux : La basilique est de style romano-byzantin, construite entre 1881 et 1901 par Alfred Ducat
- L’église de la Madeleine : C’est une église halle de style classique du XVIIIe siècle
- L’église Saint-Pierre : Elle fut construite au IVe siècle
- L’église Notre-Dame : Elle fut à l’origine nommée Abbaye Saint-Vincent de Besançon et fut fondée par l’archevêque de Besançon Hugues II, au cœur du centre historique de Besançon
- L’église Saint-Maurice : C’ est un édifice de style Jésuite situé Grande Rue dans le centre historique. Elle fut achevée en 1715 pour lui donner son aspect actuel. L’édifice comporte de nombreux tableaux, quelques statues ainsi que des plaques commémoratives.
- L’église Saint-François-Xavier : Le bâtiment fut construit en forme de croix, et il fut entouré de petites chapelles annexes
- L’église Saint-Hippolyte : C’est un édifice religieux situé dans le quartier de Velotte. La paroisse de Velotte apparaît dans des textes à partir du milieu du XIe siècle, mais fut probablement bâtie au cours du XVIIIe siècle
- L’église Saint-Martin des Chaprais : qui fut reconstruite à plusieurs reprises, dont la dernière était en 1821 sur les plans de l’architecte Lapret.
- L’église Sainte-Jeanne-d’Arc : Elle se trouve dans le quartier de Bregille, rue Fabre.
- L’église Saint-Claude : Elle fut construite entre 1854 et 1858 dans le style néogothique par l’architecte Alphonse Delacroix (1807-1878).
- L’église Cépée : Elle est présente à Besançon depuis les années 1970.
- L’église du Sacré-Cœur : Comportant deux grandes tours encadrant un imposant portail constitué notamment de petites colonnes et d’une statue monumentale et d’une plus petite de la Vierge Marie, elle fut construite dans les années 1920.
- L’église Saint-François d’Assise : Elle est composée de quelques fresques et vitraux, à l’extérieur une fresque de 33 000 éléments, réalisée par l’artiste Pascutto.
- L’église Saint-Pie X : Elle fut conçue et bâtie par l’architecte J. Gauthier, et la première pierre de l’édifice est posée durant le printemps 1957.
- L’église Saint-Joseph : Cette église en pierre, est établie sur un plan en forme rectangulaire et dispose d’un imposant clocher coiffé d’une croix latine
- L’église Saint-Paul : Elle se trouve dans le quartier des Clairs-Soleils.
- L’église Saint-Louis : Elle se trouve dans le quartier de Montrapon-Fontaine-Écu, fut construite par Rémy Le Caisne en 1967.
- L’église de Notre-Dame de la Libération : C’est un lieu de culte chrétien édifié au sein d’un ancien fort surplombant à près de 500 mètres d’altitude la ville de Besançon (Doubs).
- L’église Notre-Dame du Foyer : Elle fut construite en 1967 dans le secteur des Cras.
- La chapelle Notre-Dame des Buis : Après sa destruction, elle fut restaurée puis agrandie en 1865. Un riche mobilier compose l’intérieur de l’édifice, notamment un orgue ainsi que des statues.
- La chapelle Saint-Michel : Elle est probablement construite en 1964.
- La chapelle Sainte-Thérèse : Elle est située dans le quartier de la Grette-Butte, et datant de la fin du XXe siècle.
- La chapelle Saint-Jean-Bosco : Les plans de sa construction ont été réalisés par les architectes Varenka et Marc Olinei, la bénédiction par Mgr Lallier ayant lieu le 22 septembre 1968.
- Palais de Justice : à l’origine, il s’agissait du second corps de bâtiment de l’hôtel de ville.
- Palais Granvelle : palais Renaissance du XVIe siècle. Il abrite aujourd’hui le musée du Temps. Classé monument historique en 1862.
- Hôtel de l’Intendance: actuelle préfecture du Doubs, il fut édifié de 1770 à 1778
- Hôtel de ville : achevé en 1573, il présente une façade à bossages dans l’esprit des palais de la Renaissance italienne.
- Hôtel Mareschal : Incendié le 4 juin 1516, il fut reconstruit en 1532 avec une flore ornementale qui annonce la Renaissance.
- Hôtel de Champagney : Sa construction date de la première moitié du XVIe siècle.
- Hôtel des Bains : C’est le vestige d’un ancien complexe balnéaire luxueux créé en 1890.
- Hôtel de Grammont : Il est reconstruit au XVIIIe siècle.
- Hôtel Terrier de Santans : construit par l’architecte Claude Bertrand entre 1770 et 1772 pour le marquis Terrier de Santans, premier président au parlement.
On dénombre cinq musées à Besançon, tous bénéficiant du label « musée de France ».
- Le musée des beaux-arts et d’archéologie fut le premier musée créé en France en 1694.
- Le musée du Temps : était anciennement le musée d’histoire de la Ville, avec un concept unique en Europe
- Le musée de la Résistance et de la Déportation, situé dans la citadelle Vauban. Il se compose de vingt salles, retraçant les thèmes liés à la Seconde Guerre mondiale (le nazisme, l’Occupation, le régime de Vichy, la Résistance, la Libération, la Déportation) à travers des photographies, des textes, des documents et des objets de collection originaux…
- Le musée Comtois, installé en 1961 dans le Front Royal, situé, aussi, dans la citadelle Vauban présente les arts et traditions régionales à travers des collections comptant plus de 20 000 objets, principalement du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
- Le Muséum d’histoire naturelle, présente des fonds variés dans un petit parcours de l’Évolution autour des collections de sciences naturelles (animaux naturalisés, herbiers…) ; il présente également des animaux vivants en quatre secteurs (parc zoologique, insectarium, noctarium et aquarium).
Ajoutons à ces musées, La Cité des Arts et de la Culture où sont exposées une partie des œuvres du fonds régional d’art contemporain Franche-Comté, et La maison natale de Victor Hugo présentant l’engagement politique humaniste du célèbre écrivain.