La Tanzanie est un pays très connu pour ses célèbres safaris, sa faune et ses paysages époustouflants… A tel point qu’on en arrive à oublier qu’il s’agit aussi d’un grand pays qui a son histoire, ses populations, ses langues, sa culture propre qui le distinguent des autres nations d’Afrique.
Bien entendu, l’histoire et la culture de la Tanzanie croisent celles des autres nations africaines , surtout celles qui sont proches géographiquement, comme cela est le cas dans tous les continents. Mais si la Tanzanie offre indéniablement aux visiteurs des paysages à couper le souffle et la vision d’animaux parfois introuvables ailleurs, il serait dommage de passer à côté des autres richesses spécifiques que recèle ce pays, notamment au niveau culturel : monuments, architecture, musique, gastronomie, mode vestimentaire, langues parlées, us et coutumes…
Le voyageur, quelles que soient ses intentions premières et ses priorités, ne peut qu’être surpris par cette incroyable mosaïque culturelle et ethnique composée de nombreuses communautés comme les Masaïs, les Swahilis, les Yeke, Zaramo, Lomwe…
Un voyage touristique est bien une aventure culturelle, n’est-ce pas ?
Histoire de la Tanzanie
La Tanzanie est une république fédérale. Née un 26 avril de l’année 1964, de l’union du Tanganyika et de Zanzibar. A l’origine de ces liens, il y a la culture swahilie, issue des relations économiques, politiques et religieuses qu’entretenaient les populations bantoues de la côte est de l’Afrique et les marchands arabes. Pour le commerce moyen-oriental, l’archipel de Zanzibar était un excellent relai et même pour les marchands chinois et indiens avec l’Afrique et l’Europe.
L’archipel a connu le passage des Portugais (XVIème siècle), puis les Omanais ont pris le relai, jusqu’à installer leur capitale à Unguja (1840). Mais bientôt, dans la lancée européenne aux conquêtes coloniales, Anglais et Allemands viennent réaliser leurs ambitions colonialistes. Les Britanniques s’emparent de Zanzibar, mais le traité d’Heligoland-Zanzibar (1890) impose un partage territorial.
La Tanzanie actuelle (plus l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi) reviennent à l’Allemagne. C’est la Deutsch-Ostrafrica, l’Afrique orientale allemande, avec Dar es Salam pour capitale. La colonie est gérée par les officiers au casque à pointe : un centralisme un peu rigide, la marque allemande de l’époque. On développe des cultures industrielles : coton, café, sisal… Des populations entières, à l’intérieur atteignent un niveau de vie conséquent. Finalement, on renonce à imposer la langue allemande au profit du swahili.. Bref, de réels efforts de mise en valeur au début du XXème siècle.
Le Traité de Versailles (1919) démembre l’Afrique orientale allemande. Le Rwanda et le Burundi vont à la Belgique, le reste, le Tanganyika, à l’Angleterre.
Plus tard, c’est la marche vers l’indépendance. Le Tanganyika où s’illustre Julius Nyerere devient indépendant le 9 décembre 1961, l’Ouganda en 1962. Celle de Zanzibar suit le 10 décembre 1963. La Tanzanie est sur les rails, sous le commandement de Nyerere, inspiré par la révolution chinoise. Il se retire en 1985, ses successeurs rompent avec sa politique et réintègrent le pays au concert des nations.
Les langues parlées en Tanzanie
La Tanzanie possède deux langues officielles : le kiswahili ou swahili (appelé aussi Kiunguja) et l’anglais langue de l’ex-colonisateur. Mais il existe d’autres langues de communication, comme l’arabe ou le gujarati. Cette dernière est parlée par des communautés originaires du sous-continent indien. Il faut savoir que le pays compte plus de 120 groupes ethniques, chacun ayant conservé sa langue. Mais il apparaît vite que le swahili, en gagnant du terrain a contribué à affaiblir le poids des langues locales.
Cela est particulièrement perceptible en milieu urbain, où l’on assiste à la naissance de la première génération de Tanzaniens ne maîtrisant qu’une des langues de leur pays, le swahili. 35% des Tanzaniens ont l’anglais en seconde langue, ou bien possèdent des notions d’anglais.
Le swahili ou plutôt les langues swahilies sont un groupe de langues bantoues de l’Afrique de l’Est. Ces langues possèdent des aspects communs notamment concernant le vocabulaire, ce qui permet aux différents locuteurs de se comprendre plus ou moins au cours d’une conversation. Cependant, la communication n’est pas totale et on peut même parler d’incompréhension dans certains cas, du fait de la grande variété linguistique qui existe.
Le swahili est la langue la plus parlée en Afrique subsaharienne, elle sert de langue de communication dans une vaste région d’Afrique de l’Est ; elle a été adoptée comme langue nationale au Kenya, au Congo Kinshasa et en Ouganda et comme langue officielle de facto en Tanzanie.
Par rapport aux autres langues du même groupe, le kiswahili présente de nombreux emprunts, notamment à la langue arabe.
Quelle est l’origine des langues swahilies ?
Ce que l’on pourrait appeler le proto-swahili, c’est-à-dire l’ancêtre des langues swahilies n’a pas encore une origine bien établie. On attend encore les fouilles archéologiques qui viendraient confirmer l’une ou l’autre des nombreuses hypothèses en circulation dans les milieux des chercheurs.
Un point commun cependant aux localisations des régions proposées pour l’origine du swahili : il s’agit chaque fois de la même région qui comprend la côte au sud de l’actuelle Somalie et la côte nord de l’actuel Kenya, ainsi que les différentes îles attenant à cette bande côtière. Le terme vient du pluriel du mot arabe sâhel qui donne sawâhel et qui signifie « côte », « rivage ».
Les commerçants musulmans qui sillonnaient la côte ont diffusé la langue swahilie à l’intérieur du continent en suivant les pistes marchandes des caravanes en servant de langue de communication. Au cours des siècles, elle s’est diversifiée selon les pays et les différentes îles au large des côtes kenyanes et tanzaniennes. Ces langues multiples ne sont alors, sur le continent, que rarement maternelles, mais plutôt langues de communication pour faire du commerce ou pour voyager.
Le mot sawâhel ou swâhel on l’a vu, signifie au pluriel en arabe « côtes ». Le i final de swahili en fait un adjectif de relation : qui vient, qui appartient à la côte. On pourrait donc traduire les langues swahilies par langues de la côte ou côtières. Au XIX ème siècle, ces langues se déplacent largement vers l’intérieur du continent.
Religions et croyances en Tanzanie
La liberté de culte est reconnue en Tanzanie aussi bien par le gouvernement central que par le gouvernement semi-autonome de Zanzibar. Cela est reconnu comme un droit fondamental. Les autorités de Zanzibar nomment cependant les responsables religieux musulmans. Les instances juridiques de Tanzanie et de Zanzibar sont laïques, mais les musulmans ont la possibilité de recourir aux tribunaux religieux pour des affaires familiales.
La religion la plus importante en Tanzanie est le christianisme. Le pays compte environ 62 millions d’habitants (sans la diaspora) et il y a d’importantes minorités musulmanes et animistes. Depuis 1967, le gouvernement élimine des statistiques les questions religieuses lors des recensements, ce qui fait que la taille relative à chaque religion est relative, approximative.
On estime cependant, d’après plusieurs enquêtes que 60% de la population est chrétienne, 36 % musulmane, 2 % pratiquent des religions traditionnelles (croyances locales) et 2 % ne sont affiliés à aucune des trois mouvances. La plupart des musulmans habitent sur la côte, autour de Dar es-Salam. En Tanzanie, l’Islam est pratiqué par les Arabes et les Swahilis de souche. En témoignent les nombreuse mosquées éparpillées un peu partout sur le territoire, dont la mosquée Kizimkazi dans le sud de Unguja. C’est lors de la domination du sultanat d’Oman que l’Islam a fait sa grande entrée dans le territoire, ralliant alors des centaines de milliers de fidèles.
Patrimoine religieux en Tanzanie
La religion chrétienne, pratiquée par environ 45 % des Tanzaniens tire ses racines des dominations allemande et anglaise. A l’époque coloniale, la plupart des ethnies tanzaniennes adoptèrent le christianisme en y apportant leurs propres rituels et leurs propres croyances païennes. Aujourd’hui encore, le christianisme tanzanien est coloré de nombreuses traditions ancestrales des locaux.
Certains lieux chrétiens sont devenus emblématiques comme la cathédrale Saint-Joseph de Dar es-Salam.
La Cathédrale Saint-Joseph est l’un des monuments historiques les plus importants de Tanzanie. Situé dans l’archipel de Zanzibar, dans le quartier de Baghani, l’édifice a été construit par des missionnaires français, entre 1893 et 1897, sur les ruines d’une ancienne chapelle dédiée à Notre Dame des anges. Elle se distingue par ses deux flèches visibles depuis les hauteurs de Zanzibar City.
Des fêtes catholiques sont organisées sur tout le territoire. Toutes sont suivies avec la plus grande ferveur comme Noël et Pâques. Certaines missions effectuaient un travail remarquable de formation aux métiers manuels ou aux travaux agricoles, d’éducation et de soutien aux femmes. Formations également à l’hygiène et aux soins médicaux, notamment pour les enfants. Dans les villes également, les congrégations étaient très actives en s’occupant de nombreuses écoles, en fondant et en gérant des hôpitaux, et en aidant les plus pauvres.
Musique, chants et danses traditionnelles en Tanzanie
Nous avons vu plus haut que la Tanzanie est un pays multi-ethnique : près de 125 groupes y cohabitent, ce qui confère au pays une richesse colossale en termes de chants, de danses et de musiques traditionnelles. Les danses varient selon les communautés, mais elles ont toutes un tronc commun : exprimer le travail, la guerre, la religion, etc… Parmi les expressions musicales les plus connues, il y a par exemple le Mitamba , musique exécutée sur des tambours gobelets, des tambours cylindriques et des hochets en étain.
On trouve également le Mdundiko, danses rutuelles associées avec le mariage et la célébration de la puberté chez les jeunes femmes.
Au sein de l’ethnie Gogo, on trouve un répertoire très variés de musiques cultivant des fonctions diverses comme makumbi accompagnant des rites initiatiques, Masumbi, musique de divertissement ou Msunyhuno, utilisée pour attirer la pluie.
Un répertoire riche et que l’on peut d’ailleurs écouter grâce à deux belles compilations sorties en 2001 et 2002. L’ethnie Gogo est d’ailleurs celle de Hukwe Zawose, un des musiciens tanzaniens les plus connus du XXème siècle et un illustre joueur d’illimba, grand lamellophone cousin du mbira. L’autre grand artiste de la musique traditionnelle tanzanienne est Saida Karoli, célèbre chanteuse inspirée par les airs traditionnels tanzaniens, et qui a cumulé plusieurs grands succès en Tanzanie.
Mais pour écouter la musique traditionnelle tanzanienne la plus connue dans le monde, c’est vers l’archipel de Zanzibar qu’il faut se tourner.
C’est de là qu’est originaire l’envoutant tarab. Ce mot signifie en arabe exaltation ou plus précisément « exaltation par le chant et la musique ». Pilier de l’identité zanzibarite, cette musique métissée, fusion de styles combinant poésie africaine chantée, percussion, instruments à cordes hérités d’Egypte, influence de l’Inde occidentale et héritages de rites bantous, raconte un pays au carrefour de la route des épices.
Les textes célèbrent l’amour et ils sont généralement accompagnés d’un orchestre assez fourni qui peut compter jusqu’à 40 instruments, notamment à cordes : cithare, oud, violon, violoncelle ; mais aussi des accordéons et nây (flûte d’origine persane), ainsi que toute une collection de percussions artisanales en tout genre.
Afrique Tanzanie : les genres musicaux et artistes célèbres
Fait très important dans une société très traditionnelle où les inégalités de genre sont toujours très fortes, deux stars des plus influentes du tarab sont des femmes : Siti Binti Saad et Bi Kidude. La première (1880-1950) et LA légende du tarab . Incarnant cette musique depuis près d’un siècle, le « mère » du tarab est, dès les années 1920, la première à produire des titres commerciaux en arabe et swahili et étendre ainsi le rayonnement de cette musique à une échelle internationale d’auditeurs.
La seconde légende du tarab est donc Bi Kidude (1910-2013). Célèbre pour sa longévité et son talent de musicienne, elle a incarné ce genre musical pendant plus de 80 ans aux côtés de Siti Binti Saad, imprimant le genre de sa voix si particulière.
Mais il n’y a pas que le tarab. Zanzibar cultive de nombreux autres genres traditionnels. Comme le kidumbak, cousin du tarab, mais plus populaire dans les classes défavorisées. Utilisé pour produire les derniers hits à la mode, beaucoup de jeunes s’y essayent dans des groupes avant d’être admis dans des cercles plus prestigieux d’orchestres tarab. En général, un instrument solo s’occupe de la mélodie, souvent un violon (joué assez frénétiquement), accompagné d’un sanduku, (une contrebassine artisanale), deux petites percussions en argile (ki-dumbak) et d’autres instruments de percussion variés.
Cette musique est plus rythmée que le tarab, sa danse est plus sensuelle, et les paroles sont moins « prudes ».
L’autre grand courant musical de l’île est le ngoma. Qui signifie « percussion » en swahili et englobe toutes les formes de danses, jeux et danses en rythmes et célèbre la vie et la culture. Le ngoma possède de nombreuses variantes dont certaines sont originaires d’Unguja et Pemba. Chaque tribu a son propre style de ngoma, avec des chansons, des costumes traditionnels (en général une robe sophistiquée) et percussions spécifiques.
Le marimba est la percussion traditionnelles des rythmes ngoma bantous. Elle est constituée d’une petite caisse de résonnance en bois, rectangulaire, sur laquelle sont montées des tiges de fer par taille décroissante.
L’unvago est dérivé du ngoma ; il s’agit d’une forme musicale jouée pour les fiancées swahilies avant le mariage. Cette cérémonie enseigne le maquillage, l’intimité sexuelle, la cuisine avec des mouvements et paroles très explicites pour initier les jeunes filles à donner du plaisir à leur mari.
Le dansi est sans doute une des saveurs musicales les plus tanzaniennes
C’est l’abréviation de « muziki wa dansi » (musique et danse). Il est aussi appelé « swahili jazz », le genre remonte aux années 1930, où il apparaît dans la région de Dar es-Salam. Né sous l’impulsion du succès du soukous (le genre national congolais) dans toute l’Afrique de l’Est, le dansi est en fait une traduction locale de ce style entre les mains de groupes pionniers tels que le Dar es-Salam Jazz Band (fondé en 1932)ou le Morogoro Jazz.. Des groupes devenus très populaires dans les années 1960, rejoints alors par de nouveaux ensembles comme le NUTA Jazz Band, l’Orchestra Safari Sound, l’Orchestra Maquis Original, l’International Orchestra Safari Sound et le DDC Mlimani Park Orchestra qui ont tous participé à l’épanouissement du genre.
Les musiques modernes en Afrique de l’Est
Au même titre que plusieurs pays d’Afrique de l’Est, la Tanzanie jouit d’une scène électronique très dynamique et plutôt avant-gardiste. Le genre local se nomme le singeli, électro frénétique (attention, ça décoiffe !) venu des quartiers pauvres de Dar es-Salam, fièrement porté par des artistes comme Sisso, Jay Mitta ou Makaveli. Autrefois confidentiel, et réservé à une audience purement locale, le genre s’est exporté dans les clubs du monde entier, notamment grâce au travail du fabuleux label ougandais, Nyege Nyege Tapes.
La musique pop et le bongo Flava ont commencé à se développer dans les années 1990. Le bongo Flava est la traduction tanzanienne du hip-hop. Très influencé par le rap américain, il intègre aussi des éléments de dancehall, reggae, afrobeat, r&b et parfois même des instruments de musique traditionnelle tarab, pour offrir une saveur unique.
Les Tanzaniens adorent faire la fête, danser, sortir dans des petits bars. Dans les petites villes et même dans les villages, on trouve toujours un phare la nuit, avec une bonne stéréo et un DJ, équipé de caissons puissants et tonitruants pour danser toute la nuit. Dar es-Salam est une ville qui vibre la nuit, incontournable, incontrôlable
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La maison des merveilles
La Maison des merveilles est un ancien palais du Sultan d’Oman. Construit en 1883, c’est le bâtiment le plus haut de Stone Town. Située à proximité du Palace Muséum, Il s’agit d’un monument emblématique de Zanzibar City. Elle occupe un emplacement idéal au bord de la mer.
De nombreux sultans ont habité la Maison avant qu’elle ne soit partiellement détruite par les Anglais à la fin du XIXème siècle. L’érosion des pierres de l’édifice, causée par l’air marin, lui confère un charme particulier. Le monument, célèbre pour son architecture unique aux influences africaines, omanaises, européennes et indiennes, abrite également le Musée de l’Histoire et de la Culture de Zanzibar où on peut découvrir les spécificité culturelles de l’archipel.
Le vieux fort
Le vieux fort construit entre 1700 et 1715 sur les ruines d’une ancienne chapelle érigée par les Portugais, fut l’un des premiers bâtiments de Zanzibar à être entièrement construit en pierres. Il est séparé de la mer de Stone Town par les jardins de Forodhani. La cour intérieure de l’édifice constitue le principal lieu d’accueil pour les événements culturels de la ville.
Le Palace Museum
Il est situé sur le front de mer de Stone Town, dans la rue Mizingani. Il est dédié à l’histoire des sultans de Zanzibar. Construit à la fin des années 1890, dans le but d’accueillir les membres de la famille royale, il se distingue par sa décoration typique et par ses meubles en matières nobles, témoignant de la finesse artisanale du XIX ème siècle.
La mosquée de Kilwa
C’est aussi un site incontournable de l’archipel, à une centaine de kilomètres au sud de Dar es-Salam. D’apparence un peu vieillotte, elle est en fait un monument majeur de l’histoire tanzanienne. En effet, le sultanat de Kilwa fut jadis le plus grand de toute la côte swahilie. La grande mosquée en est un des bâtiments les mieux conservés. Ses ruines à l’épreuve du temps font preuve d’une grande beauté architecturale : les arches se succèdent à perte de vue lorsqu’on se trouve à des extrémités du bâtiment.
La gastronomie tanzanienne
Du fait des différentes influences connues par le pays au cours de son histoire, la gastronomie tanzanienne est un savant mélange de cuisine africaine et de cuisine indienne. Côté africain, on retrouvera notamment l’incontournable ugali, ce plat composé de polenta de maïs ou de manioc accompagné d’un ragoût de viande et d’une sauce aux légumes hachés. Impossible d’échapper à cette spécialité au moins une fois lors d’un séjour !
Côté indien, on retrouvera l’inimitable riz pilau (épicé) et riz byriani, ainsi que les sambusas (beignets de viande ou de légumes) et les mishikakis (brochettes). Dans les lodges, c’est davantage de la cuisine internationale que l’on trouve. C’est pour cela qu’il est conseillé de préférer les petits restaurants locaux et de goûter aux plats proposés selon les régions et les villes, afin de faire l’expérience de la véritable gastronomie tanzanienne.
De fait, il s’agit d’une cuisine très métissées : en plus de l’influence de l’Inde, il y a aussi celle du Royaume Uni du fait de la colonisation ainsi qu’un grand nombre d’épices et de plats nourrissants, avec des spécificités qui varient selon les régions et les tribus, dont certaines consomment par exemple ce qu’on appelle la viande de la brousse : singe, mangouste, impala.
Les plats principaux et les plus connus
L’Ugali : plat très populaire, qui ressemble à une polenta à base de farine de maïs, de manioc, ou de millet, que l’on mange avec différents condiments. Il peut être mangé seul, mais il est meilleur accompagné d’un ragoût et de légumes.
Le riz pilau : il s’agit d’un riz épicé.
Le Samoussa : d’origine indienne, ce beignet à la viande et aux légumes est très apprécié en Tanzanie.
Les Mishkashi : boules de kebab
Le Mkate wa Kumi mina : pain au riz, très calorique
Le Byriani : plat traditionnel cuisiné avec du poulet, du mouton, des épices, du riz et des œufs.
Le Kachumbari : salade d’oignons et d’épices, avec parfois d’autres légumes.
La Nyama choma : viande de chèvre cuite sur la braise.
La soupe aux haricots : cuisinée avec des noix de coco, des haricots rouges, du curry, du riz, des oignons, des tomates, du beurre et du riz.
La soupe à la banane : plutôt sucrée, elle est faite avec des bananes vertes, des oignons, des carottes, des poivrons, du lait de coco et du curry.
Le Chipsi mayai : un genre d’omelette aux frites.
Pilao : le pilao est une autre spécialité de la cuisine tanzanienne. Ce riz épicé est accompagné de viande, de légumes ou de poissons. Consommé principalement dans la région du grand lac sur le littoral, il est simple, sain et savoureux.
Le Chapati : pain tanzanien. L’accompagnement préféré des tanzaniens . c’est un pain savoureux, plat, sans levain. Il est servi avec toutes sortes de plats en sauce. Ou encore avec des boissons chaudes ou froides. Et avec une tasse de thé au petit-déjeuner pour bien commencer la journée…
Le mandazi est un beignet traditionnel de la cuisine swahilie. Ce petit « pain » précieux est préparé au lait de coco et parfumé à la cardamome. Servi chaud ou froid, il est plutôt consommé en accompagnement de plats salés.
Les poissons et crustacés
Un régal de simplicité et de goût, à prix modiques. Ils sont à éviter dans les lodges des parcs, où la fraîcheur n’est jamais garantie. Sur la côte orientale et à Zanzibar, en revanche, les produits de la mer sont bien frais. Les langoustes, cigales de mer, et crabes sont succulents et présents dans les cartes de nombreux restaurants, à des prix très raisonnables.
Ils sont accommodés de diverses manières : grillés, en curry ou masala (mélange d’épices), au lait de coco, accompagnés de riz pilaf et d’ugali (bouillie de manioc). Le tout peut être parfois assez épicé.
Dans les villages, les pêcheurs aiment cuisiner leur pêche eux-mêmes. Fraîcheur garantie ! Le poulpe (pweza) est particulièrement délicieux. Plus à l’intérieur des terres, on trouve les perches du Nil et les incontournables tilapias pêchés dans les eaux des grands lacs.
Les desserts
En Tanzanie, il y a une grande variété de fruits : papayes, mangues, pastèques, ananas, oranges… Mais il y a également de délicieux desserts comme les beignets de coco.
Il faut goûter aussi le chapati, que l’on trouve partout et qui servent aussi de pain ainsi que la banane au caramel…
Le Kashata est un biscuit traditionnel au lait de coco et à la cannelle. Mais attention, il est très sucré ! Ce délicieux biscuit plat ou épais peut être en forme de cubes, de boules, ou de diamants.
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Habillement traditionnel de Tanzanie
L’accessoire mode et ethnique incontournable en Tanzanie et incontestablement le Kanga.
Origine du Kanga, piece de tissu africain
Le kanga est apparu au milieu du XIXème siècle à Zanzibar. A l’époque, les femmes, toujours en quête de nouveauté et de style, commencent à acheter de grands foulards colorés avec des dessins personnalisés. Le mot kanga, qui signifie « pintade » en swahili, vient du fait que les premiers motifs de ce tissu traditionnel évoquaient le plumage de la volaille. Puis, ces motifs ont beaucoup évolué. On trouve aujourd’hui de nombreuses formes originales avec des motifs variés, abstraits ou plus figuratifs, ainsi qu’une multitude de couleurs. L’Inde est le principal fournisseur de kangas, avec les pays d’Afrique de l’Est et les Pays-Bas.
Il s’agit du tissu traditionnel typiquement zanzibarite. De forme rectangulaire et en coton, ce tissu est coloré avec au minimum une couleur vive, du noir et parfois du blanc. Avec des trait de dessins épais, il est bordé tout autour d’une marge de couleur foncée. Les style graphiques des kangas ne cessent d’évoluer, de modèles abstraits à plus sophistiqués. On trouve toutefois des thèmes récurrents comme les animaux, les récoltes et la nature, les bébés et la fertilité.
C’est au début du XXème siècle que remontent les premières phrases inscrites sur les kangas, à Mombasa. Ces premières inscriptions sur les kangas étaient en arabe avant d’être en swahili. A l’époque, certaines phrases commémoraient des événements sociaux ou politiques. D’ailleurs, en politique, le kanga est un accessoire essentiel. Il est utilisé pour faire passer un message, tout comme on utilise, en Occident, des t-shirts imprimés. Les femmes le portent lors de rassemblements ; il marque une identité, une appartenance à des idées ou un parti.
De grande taille, une pièce de kanga peut descendre jusqu’au genou. On l’achète habituellement par paire identique. On appelle cet ensemble doti. L’originalité du kanga réside dans la phrase écrite au niveau du liseré. Il s’agit souvent d’un proverbe ou d’un vers extrait d’un poème célèbre. Cette phrase est très importante. On la choisit en fonction de la personne à qui le kanga est destiné ou en fonction de l’occasion (argent, amour, éducation etc…). Si l’on offre un kanga à quelqu’un, il faut s’assurer de la signification de la phrase. Au-delà de l’aspect esthétique et pratique, c’est en effet le message qui compte !
Le kanga au jour le jour
Le kanga est adopté par toutes les familles. S’il y a un mariage, on offre aux mariés un grand kanga , coupé en deux. Le mari en prend une partie et la future épouse l’autre. Le soir des noces, mari et femme peuvent chacun porter leur kanga identique autour de la taille.
L’homme portera son kanga uniquement à l’intérieur de la maison, la femme peut le porter partout. En général, elle en met un autour de la taille comme une jupe longue, et un deuxième pour se couvrir la tête et les épaules. Le kanga sert également à couvrir et à porter les nourrissons et enfants en bas âge. Le kanga est essentiel à la maison et on en fait toujours bon usage (rideaux sur les fenêtres, serviettes, décorations sur les murs, en foulard stylé de différentes façons sur la tête, paréo à la plage…).
Le kanzu , robe blanche ou crème
Longue jusqu’aux chevilles, , le kanzu est similaire à la dishdasha ou caftan des pays arabes et portée par les hommes en Afrique des grands lacs, notamment par des populations musulmanes de Tanzanie et du Kenya ainsi qu’en Ouganda.
En Tanzanie, le kanzu fut éfalement introduit par les commerçants arabes, ainsi que par des missionnaires d’Oman et est identique à la dishdasha. Il était traditionnellement fait de soie tandis que les versions modernes sont en polyester ou autres tissus synthétiques.
La caractéristique du kanzu est le tassel attaché au col, que l’on parfume parfois à l’occasion des mariages. Le kanzu est toujours porté avec une kofia, petit chapeau brodé.
Les swahilis le portent toujours avec une veste de costume, un blazer ou une veste de sport. Les chefs tribaux le portent amidonné et accompagné d’un bisht noir et d’une kofia dans les occasions formelles. Pour les occasions moins informelles, le kanzu sera assorti d’un col mandarin ou d’un dashiki et d’une kofia.
Bien qu’introduit par les arabes musulmans, le kanzu tanzanien est porté par les hommes de toutes confessions.
Le Kitenge ou chitenge
C’est un vêtement africain similaire au sarong asiatique. Les femmes le portent souvent autour de la taille ou de la poitrine, ou bien le nouent sur la tête comme un bandana ou encore s’en servent comme écharpe porte-bébé.
Comme le kanga, le kitenge est souvent confectionné dans des tissus aux couleurs vives, et la décoration inclut parfois une phrase écrite en lettres majuscules.
Excellent voyage culturel en Tanzanie !
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