Notre-Dame-de-Gravenchon est une commune du département de la Seine-Maritime située dans la région Haute-Normandie en France. Comme l’indique son nom lui a été donné, suite à la paroisse Saint-Georges-de-Gravenchon et sa succursale Notre-Dame faisaient partie du domaine royal en relevant du domaine de Lillebonne. Les comtes d’Évreux y ont fait construire au Moyen-âge le château-fort de la Fontaine-Saint-Denis. Les deux communes sont réunies en 1823 sous le nom de Notre-Dame-de-Gravenchon. L’histoire de la commune fut commencée quand l’empereur Napoléon III inaugure Port-Jérôme, du nom du frère de Napoléon 1er, décédé l’année précédente. Une borne commémorative rappelle sa visite le 28 mai 1861, lors des travaux d’endiguement de la Seine. La commune a toujours été une ville agricole, jusqu’à l’installation vers 1930 de deux raffineries de pétrole avec deux cités pour les employés : la « Standard » (pour Esso) et la « Vacuum » (pour Mobil-Oil). Le directeur général de Paribas de 1919 à 1937, Mr Horace Finaly participe à la création de la Standard Franco-Américaine et de la Compagnie Française des Pétroles. Le 22 mars 1934, à 11 h 55, le pétrolier La girafe explose, 13 membres d’équipages sont portés disparus. Les raffineries sont en partie détruites en 1940 et reconstruites après 1945. Enfin, la ville est occupée par les Allemands à partir du 12 juin 1940 pour être libérée le 31 août 1944 conjointement par l’armée britannique et l’armée belge.
PATRIMOINE
- Le colombier : il est actuellement intégré à un équipement culturel. Construit au XVIIe siècle, il reste le seul vestige d’un manoir détruit en 1957.
- Le château des Lillers : ce château a été démoli en 1970, mais c’était un bâtiment que le marquis de Lillers fait construire en 1840, dont la décoration intérieure est due à son épouse, fille du banquier Collot. Brûlé vers 1930, reconstruit peu après et démoli suite à l’opération immobilière du « Bois du Parc ».
- L’église Notre-Dame : elle était à l’origine une chapelle dépendant de l’église paroissiale Saint-Georges de Gravenchon. Elle a été construite au XIIe siècle. Elle était à trois vaisseaux, mais les bas-côtés ont été détruits. La flèche de la tour a été édifiée au XVIIe siècle. Dans le premier quart du XIXe siècle, le chœur a été reconstruit en conservant le pignon d’origine. La sacristie a été construite de 1851 à 1852, et en 1899, le bas-côté sud a été élevé par Constant Martin.
- Les églises Saint-Georges : L’église actuelle fut construite à la fin des années cinquante, mais la première église, détruite en 1826, fut fondée au XIIIe siècle : tour carrée en silex avec contreforts et flèche en pierre découpée en essente. Nef de 36 pieds de long sur 22 de large et 16 de haut en pignon. Chœur de 36 pieds de long sur 22 de large et 16 de haut. Il subsiste le presbytère du XVIIIe siècle et une croix.
- Ferme Joly : appelée aussi ferme du Vieux Manoir (du XVIIe siècle) et grange du XIIIe siècle laissés à l’abandon dans les années 1990. La ferme est rachetée par la mairie qui fait tomber le manoir et rénove la grange pour en faire une salle destinée à la location.
- Cité de la Petite Campagne : la cité a été construite par les architectes Pierre Chirolet Georges Peulevey. C’était pour loger le personnel de la raffinerie ESSO, plusieurs centaines de maisons néo-normandes (maisons individuelles pour les ingénieurs, maisons groupées pour les contremaîtres et ouvriers) et l’actuel hôtel Saunier, qui fut appelé « Hôtel des célibataires ».
- Les écoles : l’école des filles devenue école Marie-Curie, et l’école des garçons devenue école maternelle de la Petite Campagne.
- Salle des fêtes : elle est située à la place de Normandie.
- Chapelle : c’est le temple protestant aujourd’hui.
- Club house avec tennis : c’est une ferme du XVIIe siècle bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale.