Naples, également connue sous le nom de Napoli en italien, est une ville d’Italie. Située dans la région de Campanie, Naples est la troisième plus grande ville du pays en termes de population et la seizième de l’Union européenne. Elle est également la deuxième plus grande cité méditerranéenne d’Europe, après Barcelone.
À partir du XIIIe siècle, Naples a été tour à tour la capitale du royaume de Naples et du royaume des Deux-Siciles pendant plus de 600 ans. C’est pendant cette période qu’elle est devenue l’un des principaux centres de développement économique et technologique en Europe.
Naples a également joué un rôle majeur dans le domaine de l’éducation. L’université de Naples « Frédéric-II » est la plus ancienne université laïque du monde et compte parmi les plus anciennes en général.
La richesse culturelle de Naples se reflète également dans ses contributions à la musique, à l’art et à l’architecture. La ville est connue pour son école de musique napolitaine, à l’origine de l’opéra bouffe et de la chanson napolitaine. Le baroque napolitain, l’école du Pausilippe, le style Liberty napolitain, le théâtre napolitain et la célèbre Manufacture de Capodimonte sont autant de témoignages de la créativité artistique qui a marqué l’histoire de Naples.
En outre, Naples est réputée pour sa cuisine, notamment la célèbre pizza napolitaine qui a acquis le statut d’icône culinaire. La ville compte le plus grand nombre de restaurants étoilés au Guide Michelin en Italie.
Naples est également célèbre pour son patrimoine architectural et ses monuments. Le centre historique de la ville, avec ses fontaines, ses vestiges antiques, ses palais et ses plus de 1 000 églises, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parc national du Vésuve et le Miglio d’oro sont quant à eux reconnus comme des réserves de biosphère.
Découvrez tout sur cette destination.
Toponymie de Naples, Italie
L’étymologie de Naples remonte à ses origines latines et grecques. Le nom « Naples » est dérivé du mot latin « Neapolis », qui se traduit par « ville nouvelle ». Le nom latin Neapolis vient à son tour du mot grec « Neapolis » (Νεάπολις), qui signifie également la même chose. Ce nom reflète l’importance historique de la ville en tant que colonie grecque fondée dans l’Antiquité.
Les Grecs se sont installés dans la région de Naples dès le deuxième millénaire avant Jésus-Christ. J.-C. La région était initialement connue sous le nom de Parthénope et a ensuite été rebaptisée Neapolis au VIe siècle avant J.-C. Au fil du temps, le nom de Neapolis s’est transformé en l’actuelle Naples.
Il convient de noter que Naples a une histoire riche et variée, marquée par les influences de diverses civilisations et cultures, telles que les Romains et, plus tard, les Italiens. La ville a joué un rôle important tout au long de l’histoire et continue d’être un centre culturel et économique important en Italie.
Histoire de Naples
L’histoire de Naples remonte au IXe siècle avant notre ère, lorsque les Grecs fondèrent Parthénope sur l’îlot de Mégaride, qui devint plus tard Naples. Les Romains ont conquis la ville en 326 après J.-C., et elle a prospéré en tant que destination de vacances pour la noblesse romaine pendant l’empire. En 79 après J.-C., l’éruption catastrophique du Vésuve a provoqué des destructions massives à Pompei, Herculanum, Stabia et Oplontis.
À partir du Ve siècle, Naples subit les invasions de diverses tribus barbares telles que les Goths, les Vandales et les Lombards. Cependant, les Byzantins ont conquis Naples en 536 après J.-C., créant un gouvernorat militaire qui s’est transformé en un État autonome sous l’égide des ducs de Naples.
Le royaume de Sicile a été créé en 1130 et s’est étendu avec la conquête de Naples par les Souabes et, plus tard, par les Angevins. En 1302, le royaume de Naples a été formé avec la retraite des Angevins dans la ville après avoir été vaincus par les Aragonais en Sicile. Naples est devenue un important centre culturel de l’Europe sous le règne des Angevins, puis des Aragonais.
En 1816, le Congrès de Vienne a créé le Royaume des Deux-Siciles, réunissant le royaume d’Italie du Sud et la Sicile sous une seule couronne. Sous la dynastie des Bourbons, le royaume a connu d’importants développements architecturaux et culturels avant d’être annexé par le Royaume d’Italie en 1861.
Aujourd’hui, Naples est connue pour sa riche histoire, son patrimoine culturel, ses sites archéologiques et ses délices culinaires. Elle reste une destination touristique populaire et une ville essentielle dans le paysage culturel italien.
Géographie
Localisation
La ville se trouve au centre du golfe du même nom, surplombé par la péninsule de Sorrente. Elle est surplombée par le Vésuve, un volcan en activité. À l’ouest, elle est bordée par les Campi flegrei. Le magma résultant des éruptions des deux complexes volcaniques a donné naissance au terrain sur lequel s’élève le centre urbain de Naples.
Climat
Naples, nichée dans la région de Campanie en Italie, connaît un climat méditerranéen, selon la classification climatique de Köppen. Les étés y sont chauds et les hivers doux à frais. L’influence de la mer Méditerranée qui entoure Naples tempère considérablement le temps tout au long de l’année.
Le climat dominant se caractérise par une variation radicale des températures entre les mois d’été et les mois d’hiver. En été, les températures les plus élevées atteignent 30°C en août, tandis que le mois d’hiver le plus froid, janvier, enregistre les températures les plus basses, qui tournent autour de 7,8°C.
L’humidité relative fluctue légèrement tout au long de l’année, atteignant 73 % en janvier et en novembre, et chutant à 61 % au mois d’août. Les précipitations sont diverses, le maximum étant enregistré en novembre, avec 114 mm, et le minimum en août, avec 8 mm. Les chutes de neige sont un phénomène sporadique qui ne se produit qu’en janvier et février, avec un minimum de 2 mm.
Le vent souffle généralement à une vitesse comprise entre 13,4 km/h et 8,7 km/h, atteignant son maximum en février et son minimum en août. Inversement, la durée du jour est la plus longue de juin à juillet et la plus courte de décembre à janvier.
Le pourcentage de nuages varie considérablement : de 41 % en janvier, il atteint son point le plus bas à 9 % en août. De même, les fluctuations de pression sont insignifiantes, allant de 1016,2 mb en janvier à 1014 mb en avril.
Urbanisme
Paléopolis et Neapolis
Le développement urbain de Naples a commencé avec l’établissement des anciennes colonies grecques aux VIIe et Ve siècles avant J.-C. Les noyaux originaux de la ville étaient Paléopolis située sur la colline de Pizzofalcone, en face de l’îlot de Megaris où se trouve l’actuel Castel dell’Ovo, et Neapolis, où se trouve le centre historique actuel. Le centre historique de Naples, qui correspond à l’ancienne Neapolis, porte encore les traces de ses origines antiques dans son plan d’ensemble, organisé autour des trois axes principaux est-ouest appelés « decumani ». Ces rues principales sont reliées par un dédale de petites ruelles, appelées aujourd’hui « vicoli », qui correspondent à l’ancien « cœur » de la ville. Des visites guidées dans le « decumanus maior » (également connu sous le nom d’Anticaglia), le « decumanus maior » (via dei Tribunali) et le « decumanus inferior » (également appelé Spaccanapoli) permettent aux visiteurs de découvrir la richesse de ce quartier.
Extensions de la ville
Au fur et à mesure que la ville s’est développée, elle s’est progressivement étendue au-delà des remparts historiques. Au XVIe siècle, sous le règne de Don Pedro de Tolède, les murailles aragonaises ont été achevées. Outre le centre historique et la colline de Pizzofalcone, la ville annexa le quartier de Vomero, situé sur la colline du même nom, qui domine stratégiquement la ville, ainsi que les quartiers espagnols (quartieri) situés sur les pentes inférieures de Vomero, qui servaient initialement de casernes pour les troupes espagnoles. Le quartier monumental, situé entre les sites historiques de Paleopolis et Neapolis et la mer, est devenu le siège du pouvoir à Naples depuis le Moyen Âge. La Via Toledo, nommée en l’honneur de Don Pedro, a été construite le long des anciens murs de la ville, reliant ces nouveaux quartiers.
Cependant, la ville a continué à s’étendre au-delà des murs de Don Pedro de Tolède. Les quartiers de Sanità et Vergini, au nord, et les quartiers balnéaires de Chiaia et Mergellina, à l’ouest, se développent rapidement. Au XIXe siècle, ces zones ont été profondément remaniées et comptent aujourd’hui parmi les quartiers les plus huppés de Naples.
La période hygiéniste
À la fin du XIXe siècle, un nouveau modèle urbain est apparu à Naples dans le but d’améliorer la santé publique. Inspirés par des initiatives similaires dans d’autres capitales européennes comme Paris, les architectes ont cherché à ouvrir de grandes avenues dans le tissu urbain dense, considéré comme un terrain propice aux épidémies. C’est à cette époque que le quartier du Vomero, autour de la Piazza Vanvitelli et de la Piazza Medaglie d’Oro, a été planifié. Au sud du centre historique, le Corso Umberto est construit, reliant la gare centrale à la Piazza Municipio. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures hygiénistes est restée limitée.
Accélération de l’urbanisation au XXe siècle
Au XXe siècle, l’urbanisation de Naples s’accélère à nouveau. La période fasciste a conduit à la requalification d’une partie du centre historique, connue sous le nom de quartier fasciste. En dehors du centre-ville, le quartier de Fuorigrotta voit la création de la Mostra d’Oltremare, un vaste parc d’exposition construit pour la première exposition des territoires italiens d’outre-mer.
Après la Seconde Guerre mondiale, des quartiers entiers ont été développés, certains autour de sites industriels établis depuis le début du siècle, comme Bagnoli à l’ouest et San Giovanni a Teduccio et Barra à l’est. D’autres visent à densifier des zones peu peuplées, comme Scampia et Secondigliano au nord de Naples ou le quartier de Fuorigrotta.
En général, la construction à Naples a été marquée par un certain chaos, avec des bâtiments enchevêtrés dans les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, mais c’est précisément cette sédimentation et cette reconstruction continues qui ajoutent au charme de Naples.
Politique et administration
Quartiers administratifs de Naples
La ville moderne de Naples est divisée en 30 quartiers ou districti, tous nommés et numérotés, à l’exception de la Zona Mare dans la zone portuaire au sud du centre historique.
Depuis le début des années 1970, chaque quartier dispose de conseils consultatifs de quartier, dont les représentants sont élus au suffrage indirect. La décentralisation de l’administration communale en Italie a été réglementée en 1976, ce qui a conduit à la création, en 1979, de 21 districts regroupant plusieurs quartiers. En 1980, les conseils de ces districts ont été élus directement par la population.
En 2005, les districts ont été réorganisés pour former 10 municipalités plus larges. Chaque municipalità est conçue pour regrouper environ 100 000 habitants tout en respectant la répartition des anciens quartiers. Chacune dispose d’un conseil de district, dont le premier a été élu en 2006.
Les conseils ont des compétences locales en matière d’urbanisme, d’espaces verts, de culture, d’éducation, de sports, entre autres. Bien que les districts et les municipalités soient nommés et numérotés sur les plaques de rue, les toponymes populaires, dérivés des quartiers historiques et des collines de la ville, sont encore fréquemment utilisés et jouent un rôle essentiel dans la vie urbaine et culturelle de Naples.
Les sept sièges principaux de la ville royale de Naples
Evolution des sept sièges
Au cours de la période médiévale, Naples comptait plusieurs sièges nobles, appelés « seggio », « sedile », « piazza » ou « tocco » en italien. Seules les personnes enregistrées pouvaient participer au gouvernement de la ville et devenir des patriciens napolitains. Le nombre de sièges a varié au fil du temps et leur histoire a été mouvementée, notamment en ce qui concerne le contrôle des admissions. Chaque siège avait un emplacement physique et des armoiries.
Les sept sièges de Naples
Par exemple, le siège Capuana, du nom de la famille Capuano, était situé sur la Via dei Tribunali et représenté par un cheval sur fond bleu.
Un autre siège, Nilo ou di Nido, symbolisé par un cheval cabré sur fond d’or, était situé près de l’actuelle statue du Nil, dans un quartier où vivaient de nombreux Alexandrins à l’époque romaine.
Le siège Montagna, symbolisé par trois montagnes vertes sur fond argenté, indiquait son emplacement dans la partie la plus élevée de la ville à l’époque.
Le siège Porto, représentant un personnage chevelu avec un couteau dans la main droite (représentant le légendaire chasseur Orion ou le populaire Cola Pesce, connu pour ses exploits maritimes), était initialement situé à l’intersection de la Via Mezzocanone et de la Via Sedile di Porto, avant d’être déplacé sur la Via Medina, devant l’église San Diego all’Ospedaletto.
Le siège de Forcella, représenté par un « Y » doré et rouge (qui pourrait provenir d’une école pythagoricienne du quartier ou symboliser une potence où avaient lieu des pendaisons), était initialement situé sur la Via Forcella près de l’église Santa Maria a Piazza et a ensuite fusionné avec le siège de Montagna.
Le siège de Portanova, représenté par une porte dorée sur fond bleu rappelant les fortifications tournées vers la mer, était situé sur la place du même nom.
Le siège du Popolo, représentant la population non aristocratique de la ville, était symbolisé par un « P » sur fond or et rouge et avait un statut particulier. Il était situé non loin de la Piazza Nicola Amore.
San Lorenzo Maggiore, dont la salle capitulaire accueillait les réunions du tribunal, porte encore aujourd’hui les armoiries des sept sièges principaux de Naples.
La municipalité
La municipalité de Naples, dont le siège se trouve au Palazzo San Giacomo, Piazza Municipio, est l’autorité locale qui représente sa communauté, veille à ses intérêts et promeut son développement. Les organes de la municipalité sont le maire, le Conseil et le conseil municipal.
Le maire, Gaetano Manfredi, est en fonction depuis le 18 octobre 2021. Il représente le corps, convoque, préside et nomme les membres du conseil. Il exerce son mandat pour cinq ans et peut être réélu par les citoyens.
Le conseil collabore avec le maire pour gouverner la municipalité et fonctionne par délibérations collectives.
Le conseil municipal est l’organe d’orientation et de contrôle politico-administratif. Il est composé du maire et de 40 conseillers. Il participe à la définition, à l’ajustement et à la vérification périodique de la mise en œuvre des politiques du maire.
Le conseil municipal est l’organe représentatif du pouvoir exécutif au sein de l’administration. Il collabore avec le maire et fonctionne par délibérations collectives, met en œuvre les orientations générales exprimées par le conseil et exerce des activités de proposition et d’impulsion à cet égard.
En particulier, dans l’exercice de ses compétences gouvernementales et de ses fonctions organisationnelles, il peut proposer des règlements au Conseil et adopte les règlements relatifs à l’organisation des bureaux et des services, conformément aux critères généraux définis par le Conseil ; il propose au Conseil les orientations politiques, en mettant en œuvre toutes les mesures décidées par le Conseil.
Il se réunit ordinairement une fois par semaine pour l’approbation des résolutions qui relèvent de sa compétence ou qu’il a l’intention de proposer au Conseil.
Éducation
Le système éducatif de Naples, en Italie, est composé de plusieurs niveaux, dont l’école maternelle, l’école primaire, l’école secondaire inférieure, l’école secondaire supérieure et l’université. Ces niveaux d’enseignement s’adressent aussi bien aux enfants qu’aux adultes désireux de poursuivre leurs études.
Ecole maternelle et primaire
L’école maternelle est le premier niveau d’enseignement en Italie et s’adresse aux enfants âgés de trois à six ans. Elle constitue une base pour l’apprentissage et le développement social.
L’école primaire, également connue sous le nom de scuola primaria ou scuola elementare, est obligatoire et commence généralement pour les enfants vers l’âge de six ans. Elle s’étend sur cinq ans et se concentre sur des matières fondamentales telles que l’italien, les mathématiques, les sciences et les langues étrangères.
Ecoles secondaires
L’école secondaire inférieure, appelée scuola secondaria di primo grado ou scuola media inferiore, suit l’école primaire et s’adresse aux élèves âgés de 11 à 14 ans. À ce niveau, les élèves poursuivent leurs études dans différentes matières tout en explorant de nouveaux domaines de connaissance.
L’école secondaire supérieure, appelée scuola secondaria di secondo grado ou scuola media superiore, est un niveau d’enseignement secondaire destiné aux élèves âgés de 14 à 19 ans. Elle propose plusieurs parcours différents, permettant aux élèves de se spécialiser dans des matières académiques ou de suivre une formation professionnelle.
Niveau universitaire
Naples, en Italie, abrite plusieurs universités qui proposent un éventail de programmes académiques et d’opportunités de recherche. L’une des principales universités de Naples est l’Université de Naples Federico II. Fondée en 1224, elle est la plus ancienne université publique ou d’État au monde. Cette université prestigieuse offre un large éventail de disciplines et a conclu plus de 2 000 accords avec des universités étrangères. Elle est régulièrement classée parmi les meilleures universités de Naples et d’Italie.
Outre l’université de Naples Federico II, la ville compte d’autres établissements d’enseignement supérieur.
Ces écoles proposent divers programmes aux étudiants, y compris des institutions linguistiques de premier plan comme L’Orientale.
Ecoles internationales
Il est important de noter que des écoles internationales sont également disponibles à Naples, offrant un système d’éducation alternatif aux familles expatriées ou à celles qui recherchent un programme d’études international. Ces écoles respectent souvent les normes éducatives internationales et proposent des programmes enseignés dans plusieurs langues.
Économie
Naples est la quatrième économie d’Italie après Milan, Rome et Turin, et la 103e économie urbaine du monde en termes de pouvoir d’achat, avec un PIB estimé à 51 milliards de dollars en 2008. Naples est un terminal de fret majeur, et le port de Naples est l’un des plus grands et des plus importants de la Méditerranée.
La ville a connu une croissance économique significative depuis la Seconde Guerre mondiale, mais le chômage reste un problème majeur, et la ville est caractérisée par des niveaux élevés de corruption politique et de criminalité organisée.
Naples est une destination touristique nationale et internationale majeure, l’une des principales villes touristiques d’Italie et d’Europe. Les touristes ont commencé à visiter Naples au XVIIIe siècle, à l’occasion du Grand Tour. En termes d’arrivées internationales, Naples était la 166e ville la plus visitée au monde en 2008, avec 381 000 visiteurs (une baisse de 1,6 % par rapport à l’année précédente), venant après Lille, mais dépassant York, Stuttgart, Belgrade et Dallas.
Récemment, la province de Naples s’est éloignée de l’économie traditionnelle basée sur l’agriculture pour se tourner vers l’industrie des services. Au début de l’année 2002, plus de 249 590 entreprises opérant dans la province étaient inscrites au registre public de la chambre de commerce. Le secteur des services emploie la majorité des Napolitains, bien que plus de la moitié d’entre eux soient des petites entreprises de moins de 20 travailleurs ; 70 entreprises sont considérées comme moyennes, avec plus de 200 travailleurs ; et 15 ont plus de 500 travailleurs.
Entreprises
Il y a plus de 138 000 entreprises en activité dans la province de Naples et en 2001 (année du recensement de l’Istat), elles employaient environ 595 000 personnes. En 2005, 264 946 entreprises étaient inscrites au Registre du Commerce de la Chambre de Commerce de Naples. Il s’agit principalement de petites entreprises, réparties comme suit : 54% d’entre elles ne dépassent pas 19 salariés, tandis que les entreprises de taille moyenne de plus de 200 salariés sont 52 et celles de plus de 500 salariés sont 12.
Agriculture
Les zones côtières plates ainsi que les conditions climatiques favorables et une bonne irrigation représentent les principaux facteurs du secteur agricole. Les cultures les plus rentables sont constituées de légumes (tomates, choux-fleurs, pois, haricots), d’arbres fruitiers (notamment abricots, noix, cerises, noisettes), d’agrumes, d’oliviers et de vignes. Sur une superficie de plus de 46 000 hectares, on compte 51 000 entreprises agricoles produisant une production d’une valeur de plus de 500 millions d’euros. Les principales productions, en termes de valeur, sont : les fruits (pommes, pêches, oranges, citrons) 27% ; cultures horticoles 25%; fleurs et plantes ornementales 20%.
Artisanat
30 398 entreprises spécialisées opèrent dans ce secteur, notamment dans les secteurs de l’habillement et de la chaussure (2 109, dont les industries textiles), de l’agroalimentaire (2 877 entreprises), du meuble et des articles en bois (2 490 entreprises). La présence de 530 entreprises avec une ancienne tradition spécialisée dans l’artisanat artistique est significative : orfèvrerie et bijouterie de haute qualité, traitement des coraux et camées, écaille de tortue, nacre, ivoire et incrustation de Sorrente. Pour le secteur de l’orfèvrerie, il convient de mentionner le Centre d’Orfèvrerie « Il Tarì », situé dans la Zone de Développement Industriel de Marcianise, dans la province de Caserte, créé pour répondre à un besoin de décentralisation productive et organisationnelle. La production et l’activité commerciale du secteur aurifère se sont déroulées jusqu’en 1995 dans le centre de la ville de Naples, dans une zone qui, au fil du temps, répondait de moins en moins aux besoins d’espace et de sécurité du secteur. Les principales entreprises opérant dans le secteur de la transformation du corail et des camées sont regroupées au sein du « Consortium Arca » de Torre del Greco.
Commerce
La province de Naples présente des caractéristiques de haute spécialisation en intermédiation commerciale dans de nombreux secteurs de production. On compte sur le territoire : 66 912 commerces de détail, 12 946 commerces publics (cafés et restaurants), 221 supermarchés, 172 supérettes, 32 grands magasins, 6 hypermarchés et 9 centres commerciaux. Il convient de souligner la présence à Nola de la « CIS – La città dell’Ingrosso », une structure équipée pour le commerce de gros, bien reliée au système de transport régional. Développé sur une superficie de 1 million de mètres carrés, avec 325 magasins spécialisés dans 105 secteurs de produits (hors secteur alimentaire) et qui emploie plus de 4 000 personnes.
Industrie
Le secteur industriel des secteurs de la construction mécanique, électromécanique et des transports (environ les entreprises) est particulièrement important dans la province. L’industrie automobile et aéronautique est présente avec des implantations à grande échelle qui ont favorisé la formation d’une industrie de petites et moyennes entreprises hautement spécialisées liées aux activités de sous-traitance. Les activités de production liées au secteur de la mode sont traditionnellement présentes dans la province de Naples. Environ 7 672 entreprises des secteurs de la transformation du textile, de l’habillement, du cuir et de la chaussure ont exporté pour 526 millions d’euros en 2005. Le secteur de la production agroalimentaire comprend 5 500 entreprises, principalement des petites et moyennes entreprises, spécialisées dans la production de conserves alimentaires,
Tourisme
La beauté naturelle, le climat, la culture, les installations touristiques et la tradition font de la province de Naples une région à haute vocation touristique. Des lieux attractifs tels que les îles du Golfe (Capri, Ischia et Procida), la péninsule de Sorrente, le parc national du Vésuve, les sites archéologiques de Pompei, Herculanum et Pozzuoli, le parc national du Cilento contribuent à l’acquisition du secteur touristique de la province et connotation hautement productive, capable d’agir comme un puissant moteur pour tous les secteurs économiques. L’offre d’hébergement provinciale est composée de 861 établissements hôteliers qui comptent plus de 57 000 lits et de 406 établissements complémentaires. En 2005, le mouvement touristique a enregistré 10,3 millions de visiteurs, dont environ 49 % de touristes étrangers.
Sites et monuments
Attractions majeures
Le palais royal
La genèse du palais royal de Naples remonte à l’époque vice-royale : au début du XVIIe siècle, les vice-rois espagnols ressentent le besoin d’un palais spacieux et élégant, capable d’accueillir somptueusement la cour et les souverains lors de leurs déplacements dans la ville. Le projet fut confié à Domenico Fontana (de la cour papale), qui s’inspira des canons de la Renaissance tardive ; les agrandissements et embellissements ultérieurs eurent lieu aux XVIIIe et XIXe siècles.
De 1600 à 1946, le Palais royal a été sans interruption le siège du pouvoir monarchique à Naples et dans le sud de l’Italie : ses locataires ont d’abord été les vice-rois espagnols et autrichiens, puis les Bourbons et enfin les Savoie. Depuis 1919, le complexe abrite le musée de l’appartement historique et la bibliothèque nationale.
La façade présente une série d’arcs et de niches à l’intérieur desquels la famille de Savoie souhaitait placer huit statues représentant les souverains les plus illustres des différentes dynasties qui sont montées sur le trône de Naples.
La cour d’honneur conduit au musée de l’appartement historique du palais royal, qui conserve les meubles et les décorations du piano nobile ; le grand escalier de l’entrée du palais, recouvert de marbre et de stuc, est enchanteur, et le théâtre de la cour ainsi que la chapelle royale sont très intéressants. Les jardins sont également charmants, tandis que la très riche bibliothèque nationale, située dans la partie arrière du complexe, revêt une importance culturelle fondamentale.
Palais de Capodimonte
Le palais de Capodimonte a été commandé pour la ville de Naples par le roi Charles III de Bourbon, qui entendait ainsi embellir sa vaste réserve de chasse sur la colline verdoyante de Capodimonte.
La construction du palais, conçue par Giovanni Antonio Medrano, commença en 1738 et dura une vingtaine d’années, avec un grand raffinement dans les matériaux et les finitions ; une fois achevée, Charles III y installa la précieuse collection Farnèse, héritée de sa mère. À la mort du souverain, son successeur Ferdinand IV chargea l’architecte Fuga d’agrandir le palais et de réaménager le parc, avec l’importante contribution des spécialistes du Jardin botanique royal ; au cours de la décennie française, les œuvres d’art furent transférées dans le bâtiment de l’actuel Musée national, et le palais devint la résidence de Joachim Murat, pour revenir accueillir Ferdinand lors de son retour sur le trône napolitain. Au cours de cette période, les vastes cours et salons furent encore enrichis et le palais prit son aspect définitif. Sous la Maison de Savoie, le palais de Capodimonte a joué le double rôle de résidence et de musée. Depuis 1950 (date de la création du Musée national de Capodimonte), il ne remplit plus que cette dernière fonction, accueillant des collections d’art médiéval et moderne et la restitution de la collection Farnèse.
Le palais peut être visité dans ses salles – qui abritent, outre le mobilier ancien, la remarquable pinacothèque, des collections de porcelaine et d’objets précieux -, dans les cours et dans le vaste parc, avec ses allées, ses pelouses et ses nombreuses essences d’arbres.
Galleria Umberto I
La construction de la belle galerie Umberto I s’inscrit dans un contexte de rénovation immobilière et d’assainissement du territoire rendu nécessaire par l’épidémie de choléra de 1884 : des quartiers entiers surpeuplés (Porto, Pendino, Mercato, Vicaria) sont vidés de leur substance et une commission de professionnels de la ville est chargée d’évaluer les projets de reconstruction.
Parmi les zones concernées, S. Brigida, pour laquelle quatre projets distincts ont été présentés ; le projet gagnant est celui de l’ingénieur Emanuele Rocco, qui prévoit, dans la zone résultant de la démolition des bâtiments vétustes existants, la construction de quatre grands immeubles, reliés et embellis par une grande galerie de fer et de verre de 15 mètres de large, conçue par l’ingénieur Paolo Boubée. Les vitres, d’une surface de 1076 mètres carrés, forment quatre bras qui se croisent en une grande coupole. Des quatre entrées de la galerie, celle qui donne sur le théâtre San Carlo est la plus mise en valeur, avec un portique légèrement arqué, formant un petit élargissement, et une façade soulignée par des statues et des niches en marbre.
La galerie a été officiellement inaugurée le 10 novembre 1892 par le maire Nicola Amore et, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, elle est devenue le centre artistique et social de la ville (le célèbre Salone Margherita, qui accueillait les artistes les plus divers, s’y trouvait). Après une phase de déclin dans l’entre-deux-guerres, c’est aujourd’hui un grand et élégant salon de ville, avec de belles boutiques, des lieux de rencontre et des bureaux : certainement l’un des principaux joyaux de la ville, qui complète une zone déjà riche en monuments, en rues et en places importantes.
Théâtre San Carlo
L’opéra de Naples, dédié à San Carlo, est l’un des plus anciens opéras du monde. Il est situé dans la rue du même nom, de l’autre côté du Palais royal et en face de l’entrée principale de la Galleria Umberto.
Le théâtre a été construit en 1737, à la demande de Charles Ier de Bourbon, pour remplacer l’ancien théâtre de San Bartolomeo, et a été inauguré le jour de la Saint-Charles la même année, avec un opéra de Metastasio. Les architectes Medrano et Carasale étaient à l’origine du projet, mais à la suite d’un incendie en 1816 qui a causé de graves dommages, le théâtre a été reconstruit par Niccolini, qui a également conçu la façade, la loggia et l’atrium.
Le San Carlo est le plus grand théâtre d’Italie en termes de capacité ; la salle compte six étages, 184 loges et, en position centrale, la splendide loge royale, surmontée de la couronne du Royaume des Deux-Siciles. Depuis 1812, il abrite l’école de ballet du théâtre San Carlo. Parmi les illustres directeurs artistiques qui se sont succédé à la tête du théâtre, citons Gioacchino Rossini et Gaetano Donizetti.
Edifices religieux
Chapelle San Severo
C’est l’un des musées les plus importants de Naples. Située près de la Piazza San Domenico Maggiore, cette église, aujourd’hui déconsacrée, est adjacente au palais de la famille Sansevero, séparé par une allée autrefois surmontée d’un pont suspendu qui permettait aux membres de la famille d’accéder au lieu de culte privé.
La chapelle abrite des chefs-d’œuvre tels que le « Cristo Velato », connu dans le monde entier pour son voile de marbre qui plane presque au-dessus du Christ mort, Modestie et Désillusion, et tout un complexe singulier et plein de sens.
On y trouve également de nombreuses autres œuvres d’art ou insolites, telles que des machines anatomiques, deux corps entièrement dénudés où l’on peut voir, dans les moindres détails, l’ensemble du système circulatoire.
En plus d’être conçu comme un lieu de culte, le mausolée est avant tout un temple maçonnique plein de symbolisme, qui reflète le génie et le charisme de Raimondo di Sangro, septième prince de Sansevero, client et en même temps créateur de l’appareil de la chapelle d’art du dix-huitième siècle.
Église Santa Chiara
Cet ensemble monumental, qui comprend l’église, le monastère et le couvent, a été construit de 1310 à 1328 à la demande du monarque Roberto d’Angiò et de son épouse Sancia di Maiorca.
Les souverains, tous deux dévoués à San Francesco d’Assisi et à Santa Chiara, souhaitaient construire une citadelle monastique franciscaine en soutenant les Clarisses et le couvent adjacent aux Frères Mineurs.
L’église, noyau central du complexe, fut construite avec le titre d’hostie sacrée ou de corps sacré du Christ, dédicace suggérée par le miracle eucharistique de Bolsena, survenu en 1264 ; ce nom changea immédiatement à Santa Chiara, probablement en raison de la présence importante de Clarisse dans le monastère.
Duomo de Naples
Dédiée à la Madonna dell’Assunta, bien que populairement nommée d’après San Gennaro, la cathédrale a été construite par Carlo II d’Angiò à la fin du XIIIe siècle, sur l’emplacement de l’église de Santa Stefania et de la basilique de Sainte Restituta. La cathédrale a été réaménagée à plusieurs reprises. La façade a été restaurée dans sa forme actuelle pseudogothique par E. Alvino, puis modifiée par Pisanti.
L’édifice original conserve trois portails : le médian, riche en sculptures, une Vierge à l’Enfant de Tino Camaino et des lyons de l’école de Nicola Pisano.
L’intérieur est orné d’une croix latine et se compose de trois nefs : la nef médiane, couverte d’un somptueux plafond en bois, est ornée de peintures de L. Giordano. Dans la nef se trouve la Chapelle de San Gennaro ou du Trésor (1608-37) construite pour un vote prononcé par les Napolitains le 13 janvier 1527 (fête de Saint Gennaro) pour prévenir les dégâts de la peste.
La Chapelle à croix grecque avec coupole, élégante et lumineuse, riche en œuvres d’art, est comme une église en plus d’être l’une des plus grandes expressions du style du XVIIe siècle à Naples : elle est conservée dans le buste reliquaire de Saint Gennaro Giulio Finelli, un chef-d’œuvre de la sculpture gothique.
Basilique de San Lorenzo Maggiore
La basilique de San Lorenzo Maggiore, située dans la Via dei Tribunali, est l’une des plus anciennes églises de la ville, datant du XIIe siècle.
Son histoire commence en 1235, lorsque le pape Grégoire IX accorde à Naples la construction d’un édifice dédié à San Lorenzo.
À partir de 1270, Carlo I d’Angiò a commencé à participer à la construction du temple en accordant d’importantes subventions, ce qui a donné lieu à un mélange de style gothique français et de style franciscain. Les architectes français se sont en effet consacrés à la réalisation de l’abside, seul exemple en Italie, tandis que les nefs sont plus proches du style italien, signe qu’au cours des développements ultérieurs, la construction de l’église a été confiée à des concepteurs locaux.
Au cours des siècles, la structure a subi de nombreuses modifications, en partie à cause des tremblements de terre qui ont frappé la région. De plus, depuis le XVIe siècle, des travaux baroques ont été ajoutés pour masquer l’aspect d’origine : le sol a été recouvert de briques, les colonnes décorées de stuc, les arcs et les fenêtres gothiques ont été redimensionnés et les fresques blanchies à la chaux. Heureusement, de 1882 jusqu’au XXe siècle, les nombreuses rénovations ont permis d’éliminer ces ajouts, à l’exception de la façade et du comptoir, œuvre de Ferdinando Sanfelice, de la chapelle Cacace et de San Antonio, œuvre de Cosimo Fanzago.
Châteaux
Castel dell’Ovo
Le château se dresse sur l’îlot tufacé de l’ancienne Mégaride (sur lequel, selon la légende, aurait débarqué, épuisée, la sirène Partenope, qui donna son nom à la ville antique), plus tard relié à la terre ferme, sur lequel le patricien romain Lucullus se fit construire une somptueuse et gigantesque villa (le Castrum Lucullanum).
Vers la fin du Ve siècle, la zone devint le siège d’un monastère de moines basiliens, dont il reste l’ancienne église. Puis, à l’époque ducale, une forteresse y fut construite et, au XIIe siècle, les Normands s’y installèrent et firent agrandir et renforcer la fortification. D’autres renforcements ont été effectués par les Souabes.
Au XIVe siècle, le nom actuel s’est répandu et il existe deux théories : l’une fait référence à la disposition particulière du château, l’autre, plus accréditée, fait remonter le nom au poète Virgile, qui y aurait caché un œuf, dont la survie aurait été liée à celle du bastion.
L’aspect actuel du Castel dell’Ovo est celui déterminé par la restructuration effectuée à l’époque vice-royale, après les dommages subis lors du siège de 1503. À la fin du XIXe siècle, un petit village de pêcheurs, l’actuel Borgo Marinari, a été construit à l’extérieur des murs.
Lire aussi : Castel dell’Ovo : L’un des meilleurs châteaux de Naples
Maschio Angioino
Le Maschio Angioino, ou Château Neuf, se dresse au milieu de la vaste Piazza Municipio, à côté des jardins du Palais Royal et à quelques pas du port de Naples. En fait, le château, le parc et le port ont été construits en même temps, sous la dynastie de Charles Ier d’Anjou (qui a donné son nom à la forteresse), à une époque où toute la région était florissante.
Le château, caractérisé par cinq puissantes tours cylindriques, a été érigé entre 1279 et 1282, selon un projet confié par le souverain angevin à un architecte français. Le second nom, Castel Nuovo, lui a été donné à la suite de la reconstruction complète commandée par Alfonso d’Aragona après la défaite des Français et le passage de la ville aux mains des Espagnols : des artistes catalans et florentins ont agrandi et fortifié la structure, en abaissant les tours et en épaississant les murs (l’aspect original n’est visible aujourd’hui que dans la chapelle de Santa Barbara, qui abrite des vestiges de fresques de Giotto et de ses élèves). L’arc de marbre de l’entrée du château, conçu pour célébrer le succès et la puissance de la dynastie aragonaise, avec une référence Renaissance aux arcs de triomphe romains, est particulièrement remarquable.
Le château abrite la Società Napoletana di Storia Patria (Société napolitaine d’histoire de la patrie) et le Museo Civico ; en outre, la Sala dei Baroni (Salle des Barons) accueille les sessions du Conseil municipal.
Lire aussi :
Castel Sant’Elmo
Le château Sant’Elmo domine la ville de haut en bas, dans le quartier de San Martino, au sommet du quartier du Vomero. Sa position perchée, son plan en forme d’étoile à six branches et son schéma en « double pince », qui permettait de disposer les forces défensives de manière symétrique, en faisaient une forteresse imprenable. De la place d’armes et des créneaux, on jouit d’une vue suggestive sur le centre antique et le golfe de Naples : des sites de l’ancienne Partenope à Neapolis, avec l’étroite fente de Spaccanapoli.
Le château a vu le jour en 1275, sous le règne de Charles Ier d’Anjou. À ce stade, il devait avoir la structure d’un palatium médiéval. Robert d’Anjou l’agrandit en 1329, en faisant appel à Francesco di Vivo et Tino da Camaino. Le palatium, appelé Belforte, était de forme carrée, fortifié par des murs et des tours sur la face avant. Lors de la reconstruction, il fut modifié par des ouvrages défensifs, à tel point qu’il fut appelé castrum Sancti Erasmi, probablement en raison de la présence d’une chapelle dédiée à saint Érasme. La reconstruction du XVIe siècle, ordonnée par Charles Quint et dirigée par Don Pedro de Toledo, a été réalisée selon les plans de l’architecte Pedro Luis Escrivà de Valence. Entre 1538 et 1546, le château (appelé Sant’Ermo ou Sant’Elmo, peut-être à partir de l’original Sant’Erasmo) a trouvé sa configuration actuelle. Le plan en étoile à six branches est bien adapté au site et à sa fonction de défense stratégique. Des travaux de reconstruction ont été effectués en 1599 par Domenico Fontana (en 1587, la foudre avait frappé le dépôt de munitions, détruisant le palais du châtelain, les quartiers militaires et l’église). Cependant, la structure originale n’a jamais été altérée par cette restauration ni par celles qui ont suivi.
Castel Capuano
Situé à l’extrémité de la Via Tribunali, le plus ancien des châteaux napolitains tire son nom de la Porta Capuana située à proximité. Construit comme forteresse par le souverain normand Guillaume Ier dit « il Malo » vers 1165, il fut agrandi et modifié d’abord par Frédéric II de Souabe, puis par les rois angevins, qui n’y résidèrent qu’épisodiquement, préférant le tout nouveau Castel Nuovo. Après cette période, le château devint la résidence des Aragonais. Au cours des siècles suivants, il subit de nombreuses transformations et restaurations, jusqu’à ce qu’il devienne le palais de justice et la prison au XVIe siècle, à la demande du vice-roi Pedro de Toledo.
Fontaines
Fontana del Gigante, ou dell’Immacolatella
Cette autre splendide fontaine est située dans la belle courbe entre la Via Partenope et la Via Nazario Sauro, à quelques pas du Castel dell’Ovo. Elle fut construite au début du XVIIe siècle par Bernini et Naccherino, et ses deux noms dérivent de ses premiers emplacements : d’abord près du Palais royal (où se trouvait la statue du Géant trouvée à Cuma), puis, à partir de 1815, sur le quai, devant l’édifice connu sous le nom d’Immacolatella ; elle fut ensuite déplacée au Carmine, puis dans les petits jardins de la via S. Pasquale a Chiaia. Après avoir été placée dans la rue S. Pasquale a Chiaia, elle a trouvé son emplacement définitif en 1905, lorsque la municipalité a décidé de la déplacer dans un endroit plus approprié, et la nouvelle route obtenue grâce au remblayage de la plage a été choisie.
Placée sur un socle, elle se compose de trois arcs en plein cintre ; dans celui du centre, la vasque est décorée de deux animaux marins, tandis que dans ceux des côtés, deux statues de rivière tiennent des monstres marins dans leurs mains. Aux extrémités latérales, deux cariatides tiennent des cornes d’abondance. Au-dessus, sur les arcs, se trouvent les armoiries du vice-roi, du roi et de la ville.
Fontaine de Sebeto
La fontaine de Sebeto (ou Fonseca) est située à l’extrémité de la Via Caracciolo, au niveau du Largo Sermoneta. À l’époque de sa construction (1635), elle se trouvait dans l’actuelle via Cesario Console et fut commandée par le vice-roi Manuel Zuñiga y Fonseca à Cosimo Fanzago, qui y travailla avec ses fils ; elle fut transportée au bord de la mer, au pied de la via Posillipo, en 1939.
La fontaine est caractérisée par un arc, au centre duquel se trouve une statue du Sebeto (ancien fleuve de Naples), et une base sur laquelle reposent trois bassins. De chaque côté se trouvent deux obélisques et les sculptures de deux tritons, tandis qu’au-dessus, sur l’arc, se trouvent une plaque et les armoiries du vice-roi, de la ville et du roi.
Fontaine de Monteoliveto, ou de Charles II
Cette fontaine baroque a été commandée dans la Via Monteoliveto par le vice-roi Don Pietro Antonio d’Aragon pour honorer le souverain d’Espagne. Les travaux commencèrent en 1669 et durèrent plusieurs années, avec l’alternance de différents sculpteurs et de nombreuses réflexions sur la manière de représenter le souverain, alors adolescent.
La fontaine est construite sur un bassin polylobé à trois bras, sur lequel repose un piédestal avec trois lions et trois aigles, et avec les armoiries du roi, du vice-roi et de la ville de Naples. Au centre, un obélisque pyramidal se termine par une base triangulaire, sur laquelle repose une statue en bronze du roi (exécutée par Francesco D’Angelo d’après un projet de Fanzago).
Culture à Naples, Italie
L’art
Naples est depuis longtemps un centre d’art et d’architecture, parsemé d’églises, de châteaux et de palais médiévaux, baroques et de la Renaissance. Au XVIIIe siècle, Naples a connu une période de néoclassicisme, à la suite de la découverte des ruines romaines remarquablement intactes d’Herculanum et de Pompéi.
L’Académie napolitaine des beaux-arts, fondée par Charles III de Bourbon en 1752 sous le nom de Real Accademia di Disegno (en : Académie royale de design), a été le centre de l’école artistique de Posillipo au XIXe siècle. Des artistes tels que Domenico Morelli, Giacomo Di Chirico, Francesco Saverio Altamura et Gioacchino Toma ont travaillé à Naples durant cette période, et nombre de leurs œuvres sont aujourd’hui exposées dans la collection d’art de l’Académie.
L’Académie moderne propose des cours de peinture, de décoration, de sculpture, de design, de restauration et d’urbanisme. Naples est également connue pour ses théâtres, qui comptent parmi les plus anciens d’Europe – l’opéra Teatro di San Carlo date du XVIIIe siècle.
Naples est également le berceau de la tradition artistique de la porcelaine de Capodimonte. En 1743, Charles de Bourbon fonda la manufacture royale de Capodimonte, dont de nombreuses œuvres d’art sont aujourd’hui exposées au musée de Capodimonte. Plusieurs usines de porcelaine de Naples datant du milieu du XIXe siècle sont encore en activité aujourd’hui.
La cuisine
Naples est célèbre dans le monde entier pour sa cuisine ; elle tire ses influences culinaires des nombreuses cultures qui l’ont habitée au cours de son histoire, notamment les Grecs, les Espagnols et les Français. La cuisine napolitaine est apparue comme une forme distincte au XVIIIe siècle. Les ingrédients sont généralement riches en goût, tout en restant abordables pour le grand public.
La pizza
Naples est traditionnellement considérée comme la patrie de la pizza. À l’origine, il s’agissait d’un repas de pauvres, mais sous Ferdinand IV, elle est devenue populaire parmi les classes supérieures : la célèbre pizza Margherita a été nommée d’après la reine Margherita après une visite dans la ville. Cuisinée traditionnellement dans un four à bois, les ingrédients de la pizza napolitaine sont strictement réglementés par la loi depuis 2004 et doivent inclure de la farine de blé de type « 00 » avec l’ajout de levure de farine de type « 0 », de l’eau minérale naturelle, des tomates pelées ou des tomates cerises fraîches, du sel marin et de l’huile d’olive extra vierge.
Lire aussi : Pizzeria Naples : Top 12 des meilleures adresses en 2023
Les spaghettis
Les spaghettis sont également associés à la ville et sont communément consommés avec la sauce ragù : un symbole folklorique napolitain populaire est le personnage comique Pulcinella mangeant une assiette de spaghettis. La parmigiana di melanzane, la mozzarella, les spaghetti alle vongole et le casatiello font partie des plats populaires de la ville.
Les pâtisseries
Naples est bien connue pour ses plats sucrés, notamment son gelato coloré, qui ressemble à de la crème glacée, mais qui est davantage à base de fruits. Les pâtisseries napolitaines les plus populaires sont les zeppole, les babà, les sfogliatelle et les pastiera, ces dernières étant préparées spécialement pour les célébrations de Pâques. Une autre sucrerie saisonnière est le struffoli, une pâte au miel au goût sucré, décorée et dégustée à l’occasion de Noël.
Le café
Le café napolitain est également très apprécié. La cafetière napolitaine traditionnelle, appelée cuccuma ou cuccumella, est à l’origine de l’invention de la machine à expresso et a également inspiré la cafetière Moka.
Langue
Le dialecte napolitain, langue distincte principalement parlée dans la ville, est également présent dans la région de Campanie et a été diffusé dans d’autres régions du sud de l’Italie par les migrants napolitains. Le 14 octobre 2008, la région de Campanie a adopté une loi stipulant que la langue napolitaine devait être légalement protégée.
Le terme « langue napolitaine » est souvent utilisé pour décrire la langue de toute la Campanie, et est parfois appliqué à l’ensemble de la langue du sud de l’Italie comme Napoletano-Calabrese. Ce groupe linguistique est parlé dans la majeure partie du sud de l’Italie continentale, notamment dans les districts de Gaeta et de Sora, dans le sud du Latium, dans la partie méridionale des Marches et des Abruzzes, dans le Molise, en Basilicate, dans le nord de la Calabre, ainsi que dans le nord et le centre des Pouilles. En 1976, on estimait à 7 047 399 le nombre de locuteurs natifs de ce groupe de dialectes.
Sports
Le football
Le football est de loin le sport le plus populaire à Naples. Introduit dans la ville par les Britanniques au début du 20e siècle, ce sport est profondément ancré dans la culture locale.
Au début du 20e siècle, ce sport est profondément ancré dans la culture locale : il est populaire à tous les niveaux de la société, des scugnizzi (enfants des rues) aux professionnels fortunés. Le club de football le plus connu de la ville est le SSC Napoli, qui joue ses matchs à domicile au Stadio San Paolo de Fuorigrotta. L’équipe joue en Serie A et a remporté le Scudetto à trois reprises ; elle a déjà compté Diego Maradona parmi ses joueurs. L’équipe a également remporté la Coupe de l’UEFA.
La ville a produit de nombreux joueurs professionnels de premier plan, dont Ciro Ferrara et Fabio Cannavaro. Cannavaro a été capitaine de l’équipe nationale italienne jusqu’en 2010 et a mené l’équipe à la victoire lors de la Coupe du monde 2006. Il a été nommé Joueur mondial de l’année.
Parmi les plus petits clubs de la ville, citons le Sporting Neapolis et l’Internapoli, qui jouent au stade Arturo Collana.
Autres sports
La ville compte également des équipes dans d’autres sports : Eldo Napoli représente la ville en Serie A de basket-ball et joue dans la ville de Bagnoli. Partenope Rugby est l’équipe de rugby à XV la plus connue de la ville : l’équipe a remporté deux fois la Serie A de rugby à XV. Parmi les autres sports locaux populaires, citons le water-polo, les courses de chevaux, la voile, l’escrime, la boxe, le taekwondo et les arts martiaux. L’Accademia Nazionale di Scherma (Académie nationale et école d’escrime de Naples) est le seul endroit en Italie où les titres de « maître de l’épée » et de « maître du kendo » peuvent être décernés.
Conclusion
En conclusion, Naples est à la fois une « cité du soleil » grâce à son climat ensoleillé, et une plaque tournante mythique en raison de son patrimoine, de sa culture cosmopolite et de son rôle historique. La ville a tout pour charmer les visiteurs : une beauté captivante, une cuisine savoureuse, et une atmosphère chaleureuse et authentique grâce aux Napolitains accueillants.
FAQ Naples Italie
Le taux de petite délinquance à Naples est en fait inférieur à celui de la plupart des autres grandes villes italiennes, mais de nombreuses personnes considèrent Naples comme une métropole dangereuse. Se promener dans le centre historique de Naples n'est ni plus ni moins risqué que de se promener dans le centre-ville de n'importe quelle ville européenne.
Si Naples a la réputation d'être un peu rustre, elle est aussi très abordable et possède son propre charme. Elle sert notamment de point d'ancrage aux personnes souhaitant visiter Pompei et manger de délicieuses pizzas.
Les visiteurs peuvent trouver beaucoup de choses amusantes à faire à Venise et à Naples. Avec généralement plus d'activités et de choses à faire, les visiteurs ont tendance à passer plus de temps à Venise qu'à Naples. La durée idéale d'un voyage à Venise est de 2 à 7 jours, et la durée idéale d'un voyage à Naples est de 1 à 3 jours.Naples est-elle une ville où l'on peut se promener ?
Naples est-elle bon marché ou chère ?
Naples est-elle meilleure que Venise ?
Lire aussi : Palais royal de Caserte : Guide ultime d’une visite en 2023