Situé au cœur de la ville, dans le palais des ducs et des États de Bourgogne, le musée des beaux-arts de Dijon est l’un des plus importants, et l’un des plus anciens musées de France. Ses collections, issues à la fois de la période fondatrice de la Révolution française et de la curiosité des collectionneurs, invitent aux découvertes les plus variées de l’art égyptien au XXIe siècle. Lorsque le duché est rattaché au royaume de France, le palais devient le logis du roi, puis se transforme au XVIIe siècle en palais des États de Bourgogne.
Les différentes collections
Depuis 1998, à la suite de l’exposition Offrandes à Osiris, qui connut un grand succès, une salle accueille 340 œuvres sur le millier qu’il possède sont consacrés aux collections égyptiennes. Toutes ces pièces sont en lien avec l’art funéraire égyptien. Le point fort de la collection est formé par les masques funéraires de la période romaine de l’Égypte ainsi que par une remarquable série de 11 portraits peints sur bois appelés « portraits du Fayoum ».
La salle du chapitre
Elle abrite des souvenirs de la Sainte-Chapelle et de l’Ordre de la Toison d’or, ordre de chevalerie créé par Philippe le Bon en 1430.
L’héritage de l’État Bourguignon
Le musée possède une importante collection de Primitifs, flamands – Melchior Broederlam, la Nativité du Maître de Flémalle, italiens – le Triptyque de Lorenzetti, ainsi que suisses et allemands – L’Empereur Auguste et la Sibylle de Tibur de Conrad Witz.
Les collections du musée illustrent l’importance de la production artistique et des artistes d’origine locale : l’architecte menuisier Hugues Sambin à la Renaissance, les peintres Jean Tassel et Philippe Quantin et le sculpteur baroque Jean Dubois au XVIIe siècle, les membres de l’École de Dessin de Dijon – Naigeon, Gagneraux, Prud’hon – au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, les sculpteurs Fremiet et Rude et le célèbre sculpteur animalier Pompon au début du XXe siècle et au XIXe.
Les tombeaux des ducs de Bourgogne sont exposés dans la grande salle du palais des ducs. Les deux tombeaux, ceux de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur, et leurs pleurants ont été sculptés par Claus Sluter, Claus de Werve, Jean de la Huerta et Antoine Le Moiturier.
La peinture de la Renaissance au XVIIIe siècle
De nombreux courants artistiques européens trouvent leur place dans les collections du musée. Lorenzo Lotto, Titien et Véronèse évoquent l’Italie de la Renaissance, la Dame à sa toilette le raffinement de l’École de Fontainebleau. Les écoles étrangères du XVIIe siècle avec notamment Brueghel de Velours, Rubens, Guido Reni côtoient la production parisienne et royale de Philippe de Champaigne, Eustache Le Sueur ou Charles Le Brun, tandis que le Souffleur à la Lampe de Georges de La Tour témoigne de l’influence caravagesque dans l’Est de la France. Présentées en partie dans un décor d’époque, dont les boiseries du salon Gaulin, les toiles du XVIIIe illustrent la variété des genres picturaux :
- Peinture d’histoire : avec les Van Loo, Gaspare Diziani, Pompeo Batoni et Giambattista Tiepolo
- Peinture de portrait : Nattier, Greuze
- Peinture de genre : Colson
- Peinture de nature morte : Oudry
- Peinture de paysage : Hubert Robert, Lallemand et Francesco Guardi
Collections du XIXe siècle
Le XIXe siècle est représenté par un important fond de sculptures, et en peinture par :
- les réalistes: Gustave Courbet et Félix Trutat
- les artistes officiels: Bouguereau et Tissotet
- les romantiques: Géricault, Prud’hon, Richard Parkes Bonington, Eugène Delacroix et Honoré Daumier
- les Indépendants: Monet, Manet, Sisley, Camille Pissarro et Cross
- les locaux: Hippolyte Michaud
- les symbolistes: Odilon Redon
10 500 dessins au moins, et 60 000 gravures sont présentés dans le département des arts graphiques, ce qui en fait l’un des plus riches musées français en la matière. On y trouve des noms tels que ceux d’Amedeo Modigliani, Annibale Carrache, Antoine Watteau, Eugène Delacroix, Henri-Edmond Cross, Honoré Daumier, Jacques Villon, Jean-Baptiste Greuze, Jean-François Millet, Le Guerchin, Nicolas de Staël, Nicolas Poussin, Rosalba Carriera, Théodore Géricault, Théodore Rousseau.
Collection d’Art moderne
Elle est constituée par la plus importante collection de sculptures de François Pompon, et essentiellement des donations Granville, qui rassemble entre autres des toiles expressionnistes (Georges Rouault), cubistes (Braque, Gris) et des œuvres de l’École de Paris des années 1950 à 1970 (Charles Lapicque, Roger Bissière, Jean Le Moal, Vieira da Silva, Nicolas de Staël, Messagier, Hajdu, Véra Pagava, Alfred Manessier). Jean Bertholle y est particulièrement bien représenté avec trente œuvres.