Monpazier, dont les habitants sont appelés les Monpaziérois, est une commune du département de la Dordogne, située dans la région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes en France, sachant que de 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton de Monpazier. Etant la moins étendue du département et ancienne bastide du XIIIe siècle, la commune est un secteur sauvegardé qui fait partie de l’association Les Plus Beaux Villages de France. Comptant 53 hectares de superficie, Monpazier est la plus petite commune de Dordogne, centrée sur la bastide et elle est située dans le sud du Périgord, aux frontières de l’Agenais, à 45 km de Bergerac et 45 km au sud de Sarlat, la ville se situe tout près du Dropt. Sa densité avec 1 034 hab./km² est, en 2013, la deuxième de Dordogne, après celle de Périgueux.
Malgré que le patrimoine de la commune n’est pas très riche, le visiteur aura la curiosité de visiter les quelques édifices et les vestiges restants témoins d’une histoire très riche par ses évènements. De la bastide, subsistent le plan d’ensemble et trois des six portes fortifiées. Plusieurs maisons ont conservé leur caractère original. Voici les lieux et les monuments :
- L’église Saint-Dominique : cette église est mentionnée depuis 1286 dans une convention signée avec les consuls. Le roi d’Angleterre veut imposer un rapide achèvement de l’église aux habitants en 1289. Par déduction, on peut dire qu’elle est construite à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle. La guerre de Cent Ans va entraîner des troubles importants dans une région qui se trouve à la frontière entre les domaines du roi de France et du roi d’Angleterre. L’édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862
- La maison du chapitre ou grange aux dîmes.
- L’enceinte et les portes de la ville.
- La Place des cornières.
- Le château de Saint-Germain : c’est un lieu classé et visitable.
- L’hôtel de Londres – Foirail nord, bâtisse chargée d’histoires. De 1880 à 1939, l’hôtel a été fréquenté par de nombreuses personnalités. Sur son emplacement, le cadastre de l’époque mentionnait un jardin aux formes inégales. A cette époque, il était projeté l’élargissement et le réaménagement du champ de foire du nord de la ville. Aux dires des anciens, les fondations de l’immeuble auraient été creusées en une nuit pour éviter l’expropriation, comme nous ignorons si l’affectation première de ce bâtiment était un hôtel, la première indication se trouvant sur une lettre écrite en 1934 par Aurélie Cassagnolles, la propriétaire et « chef » de l’époque, sur laquelle on lit : « Hôtel de Londres – RC Bergerac 1880 » Pourquoi « de Londres » ? On peut supposer un lien entre l’origine anglaise de la bastide de Monpazier, créée en 1284 par Édouard Ier d’Angleterre, mais certains avancent que cette auberge était un passage obligé gastronomique entre le nord de l’Europe et les Pyrénées alors « à la mode »… C’était également l’époque où il était séant pour les riches Anglais de posséder un château dans le Périgord… Et cette étape, célèbre jusqu’en 1939, a accueilli une foule de visiteurs de marque que l’on retrouve dans les livres d’or, précieusement conservés par les descendants des propriétaires de l’époque. En 1930, Blaise Cendrars, accompagné de John Dos Passos, a résidé dans ces murs pour retracer la vie d’un monpaziérois célèbre, Jean Galmot, aventurier qui lui a inspiré son roman Rhum. 1996 : naissance du R.U.P.S.I.S., comité pour la réhabilitation et l’usage (dans le langage parlé) du passé simple et de l’imparfait du subjonctif. L’activité hôtelière de l’établissement a pris fin en 2006.
- La Bastideum : installé dans une partie de l’ancien couvent des Récollets, la Bastideum est le centre d’interprétation de la bastide de Monpazier.