Léogeats, dont les habitants sont appelés les Léogeatais,est une commune du département de la Gironde, située dans le sud-ouest de la France, en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes. La commune se trouve, à 12 km au sud-ouest de Langon, chef-lieu d’arrondissement et de canton, ainsi qu’à 46 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département. A l’extrémité sud-ouest du canton de Langon, arrosé par le ruisseau du Moulin et le Loujat et situé sur la rive droite du Ciron, le village de Léogeats est composé de divers gros hameaux, Le Bourg, Brouquet, La Bernède, Cameillac, La Citadelle, La Herrade, Laulan, Les Levrauts.
La commune est limitrophe de Sauternes au nord, Noaillan au sud, Roaillan à l’est, Balizac à l’ouest, Fargues au nord-est, Budos au nord-ouest , et Le Nizan au sud-est. A l’extrémité sud-ouest du canton de Langon, le village de Léogeats assure la transition entre le vignoble prestigieux de Sauternes et la Lande girondine.
Notre charmant village aurait été créé à l’époque médiévale vers le XIème siècle, époque de défrichement intensif en Gascogne, et son nom a vraisemblablement pour origine le vieux germanique « laubja »=cabane, qui a donné le patois roman louye, loye et sa branche valaisanne dérivée : Logeat, Logeais, Logean, Le Lauchat, Laugeas, Laugeat, Leauchat, Locha, … La loge était une hutte, une cabane de branches et de feuillages servant d’abri aux bûcherons ou au bétail, autour de laquelle pouvait se développer un village. Selon les historiens, dans les Archives départementales de la Gironde relatives aux comptes de l’Archevêché de Bordeaux, on trouve trace au XIIIe siècle de deux paroisses : Sanctus Laurencius de Camelhac (Saint Laurent de Cameillac) et Sanctus Christoforus de Leujatz (Saint Christophe de Léogeats).
Cameillac (graphie occitane Camelhac), lieu-dit situé à un km au sud du bourg, était un domaine du IIIe siècle environ, nom provenant sans doute d’un résident gallo-romain en Novempopulanie, « Camilius ». Ce bourg fut détruit au cours de l’une des incursions (Wisigoths au Ve siècle, Francs au VIe, Vascons au VIIe, Maures au VIIIe, Vikings au IXe, Plantagenêt au XIIe). On trouve mention de Léogeats, paroisse Saint-Christophe, en 1314, à propos de biens relevant de la famille d’Albret. Léogeats a pu, à l’origine, être une seigneurie à part, mais au XVIe siècle, les archives du château de Suduiraut à Preignac donnent quelques indications : elle dépend de la seigneurie de Noaillan (Jean de La Motte) ; au XVIIIe siècle, elle y est complètement intégrée.
TOPONYMIE
Selon les périodes et les documents écrits, on trouve l’évolution de plusieurs orthographes : Leujatz ou Leuyatz au XIIIème, puis Leujats, Laugeat au XVIIème, Leujas en 1727, et enfin Léogeats depuis le XIXème siècle. Le suffixe ATS, répandu dans le sud-ouest de la France, vient du suffixe celte ACO, employé jusqu’au Moyen-âge, et correspondrait à des lieux fortifiés.
TOURISME ET PATRIMOINE
Tourisme
Comptant 720 habitants et constitué de hameaux distants, le village d’une superficie de 1961 hectares, retrouve son unité autour du bourg marqué d’un habitat ancien agréablement restauré. Erigé sur un piton rocheux, dominant la vallée du Ciron, l’église de Saint Christophe dont le clocher offre une somptueuse vue panoramique, recèle de nombreuses caractéristiques qui permettent aujourd’hui d’apprécier son évolution dans le temps. Un beau village calme, paisible, accueillante, Léogeats se trouve au cœur d’un important réseau de chemins de randonnées qui donnent l’occasion de découvrir son petit patrimoine, la qualité de son paysage, naturel et sauvage.
- L’église Saint-Christophe: édifié dans une architecture romane,à l’origine, l’édifice fut construit au XIIe siècle puis il a été transformé au XVIe siècle. Il est située à l’extrémité d’un éperon rocheux dominant la vallée du Ciron, entouré de son petit cimetière. La présence d’un hourd surmontant le portail ouest permet de supposer qu’elle a pu servir d’ouvrage de défense. Elle est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1925, ainsi qu’une partie de son mobilier et a servi de décor, dans les années 1960, pour le tournage du film Thérèse Desqueyroux ainsi qu’à l’adaptation télévisée du roman de Mauriac Le Baiser au lépreux, en 1980.
- La Tourasse: c’est une fortification en ruine, qui fut étudiée par Léo Drouyn au XIXe siècle, située à trois cent mètres à l’ouest de l’église. Constituée d’une tour rectangulaire de 20 mètres sur 13 à trois étages et aux murailles d’un mètre d’épaisseur, il s’agissait vraisemblablement d’une maison forte.