Considérée comme un chef-d’œuvre d’architecture gothique du XIIIe siècle, L’église Notre-Dame de Dijon est située au cœur des 97 hectares du secteur sauvegardé de Dijon, cette commune du département de la Côte-d’Or, située dans la région de la Bourgogne en France.
Inscrit depuis le 4 juillet 2015 au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette église s’élève place Notre-Dame. L’édifice actuel a été construit, approximativement, entre les années 1229 et 1250. Elle abrite la statue de Notre-Dame de Bon-Espoir, auparavant appelée Vierge noire et s’orne de deux symboles de la ville de Dijon : le Jacquemart et la chouette. L’église a été classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
L’architecture intérieure
Le vaisseau central, encadré de collatéraux, compte trois étages : six grandes arcades, soutenues par des piles cylindriques, puis un triforium dont la couverture de dalles constitue une galerie de circulation devant les fenêtres hautes. Avec un plan en croix latine orientée. Un porche précède la nef ; au-dessus se trouve une vaste tribune.
Les pignons du transept présentent un soubassement plein, puis cinq fenêtres en lancettes, au-dessus desquelles s’ouvre une rose. À la croisée du transept s’élève une tour lanterne, comportant un triforium, surmonté de huit grandes fenêtres. Deux absidioles occupent l’angle des bras du transept et du chœur. Le chœur comprend quatre étages : un soubassement orné d’arcades tréflées aveugles, puis un niveau de fenêtres en lancettes, puis un triforium, percé au XVIIe siècle de sept grands oculi, et des fenêtres hautes au dernier niveau.
La façade occidentale et le porche
la façade occidentale est d’une planéité singulière, elle est en effet unique dans l’architecture gothique française. Elle s’orne de deux galeries d’arcatures superposées, reposant chacune sur dix-sept colonnettes d’un seul morceau, couronnées d’un chapiteau, et soulignées par trois bandeaux ornés de fausses gargouilles alternant avec des métopes.
Cette façade est encadrée de contreforts d’angle, surmontés de tourelles d’escalier coiffées d’une toiture conique. Deux tours carrées, dont n’existent que les amorces, s’élevaient au-dessus de la façade.
Les vitraux
Des vitraux de grande qualité ornent l’église Notre-Dame, depuis le XIIIe siècle . Il n’en reste que cinq, dans les lancettes du bras nord du transept, réalisés vers 1235. A partir de 1874, le peintre verrier parisien Édouard Didron réalisa de nouveaux vitraux inspirés des cinq d’origine.
L’orgue
Jean-Philippe Rameau (1683-1764) joua sur cet instrument de 1709 à 1713.
La chouette
Dans la rue de la Chouette, voie piétonne qui longe le côté nord de l’église et le chevet, une pierre d’une chapelle de Notre-Dame porte une marque singulière. À l’angle d’un contrefort d’une chapelle est sculpté un oiseau que les Dijonnais appellent la chouette. Sa signification est inconnue. Pour certains, la chouette pourrait être une signature laissée là par un tailleur de pierre. Cet oiseau étant sculpté sur une chapelle élevée à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, soit plusieurs siècles après la construction de Notre-Dame, il ne peut pas être la signature de l’architecte de l’église. Dijonnais et touristes ont coutume de caresser la chouette de la main gauche, en espérant que le vœu qu’ils formulent soit exaucé, ce qui l’a mise dans un état très usée à cause de cette pratique superstitieuse. Il n’en subsiste donc aujourd’hui que la forme générale, la plupart des détails de la sculpture ayant depuis longtemps disparu. L’office de tourisme l’a choisie en 2001 comme symbole du Parcours de la Chouette, circuit touristique piéton qui fait le tour du centre historique avec un marquage au sol constitué de nombreuses flèches, et, devant les principaux monuments, de vingt-deux plaques carrées, portant une chouette gravée.
La statue de Notre-Dame de Bon-Espoir
Une statue en bois appelée Notre-Dame de Bon-Espoir est exposée dans l’absidiole sud de l’église. Datant du XIe ou du XIIe siècle, cette statue de la Vierge est considérée comme l’une des plus anciennes de France. Il s’agissait à l’origine d’une Vierge assise sur un trône, tenant, sur ses genoux, l’enfant Jésus qui a disparu à la Révolution française, en 1794. Notre-Dame de Bon-Espoir avait déjà perdu ses deux mains au XVIIIe siècle. En revanche, son visage est presque entièrement indemne.
