Le patrimoine de la commune de Saint-Jean-d’Angély, qui est une commune du département de la Charente-Maritime, située dans le sud-ouest de la France, en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes, est riche et diversifié, dont les principaux monuments sont les tours, seule partie construite d’une abbatiale de style classique, quelques autres bâtiments de l’abbaye royale, le beffroi, la fontaine du Pilori et de nombreuses maisons à colombage. Les bâtiments subsistants de l’abbaye royale sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec un patrimoine culturel et religieux important, sans oublier le patrimoine architectural.
Patrimoine du Moyen-âge
- Les Vestiges de la Grande aumônerie : fondée en 1030, il n’en subsiste que quelques vestiges d’un grand portail gothique du début du XIIIe siècle.
- Beffroi : il fut bâti entre 1406 et 1410 par le corps de ville, sa cloche date du XVIIIe. Il présente une haute toiture d’ardoise (1764), et il est orné d’une représentation de l’archange saint Michel. À côté se trouve l’ancienne façade très détériorée de l’échevinage.
- La tour de l’Horloge : elle est classée monument historique par arrêté du 25 avril 1892.
- Maisons en pans de bois : elles sont nombreuses, du XVIe siècle, mais aussi du XVe. La plus ancienne, des années 1480, se trouve dans la rue de Verdun. D’autres, pittoresques, sont situées rue de l’Horloge, canton des forges, rue de l’Hôtel-de-Ville et rue Jélu. En haut de cette rue, une des plus pittoresques maisons de la ville, qui date de 1598.
Epoque de la Renaissance
- La fontaine du Pilori : à l’origine, c’est une élégante margelle de puits, datant du milieu du XVIe siècle, et provenant de l’ancien château Renaissance de Brizambourg. Après la démolition du château, elle fut déplacée et rachetée par souscription par les habitants et remontée en 1819 afin de servir de fontaine municipale. On y lit encore sur son pourtour, en caractères gothiques : « l’an MVCXLVI je fus édifiez et assiz », soit en 1567, âge d’or de Saint-Jean-d’Angély, avant les destructions de 1621. Son décor richement sculpté représente les ornement propres au style de la Renaissance française : balustres, chutes d’ornements et rinceaux. Cette fontaine a été classée monument historique par arrêté du 25 avril 1892.
- Une porte de style gothique flamboyant : elle subsiste de l’ancien château
- La Fontaine du Coi : remontée à l’entrée d’une propriété privée au lieu-dit, au nord de la commune.
Le XVIIIe siècle
- Les Hôtels particuliers : il en existe plusieurs tout autour du centre ville, boulevard Lair, rue de Verdun, rue Jélu, rue Rose,…dont :
Hôtel d’Hausen : doté d’une belle façade d’époque Louis XV, avec ornements rococo et boiseries, il abritait le musée de la Société archéologique avant l’ouverture du musée des Cordeliers en 2003. Dans la cour se trouve un pittoresque dépôt lapidaire avec vestiges de l’ancienne abbatiale.
Hôtel de Larade : c’est un bâtiment de style Louis XV, qui date du XVIIIe siècle.
Le XIXe siècle
- Salle Aliénor-d’Aquitaine : c’est l’ancien marché couvert construit en 1805 à partir d’éléments de pierres déposés du cloître XVIIe de l’abbaye royale. En 1903, on combla les arcs de la façade par une maçonnerie similaire et on transforma l’édifice en salle des fêtes.
- Halles : marché couvert construit en 1853, il présente une ancienne et magnifique charpente.
- Le Palais de justice : construit dans un style néo-classique, par Bonnet en 1867, avec une façade à colonnes ouvrant sur une salle des pas perdus de taille modeste. Il abrite aujourd’hui la sous-préfecture.
- L’Hôtel de ville : dans un style néo-renaissance, ce bâtiment fut bâti entre 1882 et 1884, il est le projet de Charles-François Bunel (1848-1926). Dans le hall, deux niches présentent des statues de Carlo Nicoli y Manfredi (XIXe siècle) et de Léon Pilet (mort en 1916). La salle des fêtes présente une belle cheminée ornée du blason de la ville. Le plan d’ensemble, comprenant un grand escalier d’honneur et une salle des fêtes, est proche de celui des hôtels de ville de Niort et de Poitiers.
- L’Ancien couvent des Bénédictines : il fut fondé en 1827 par Gertrude Coullaud. La chapelle est de style néo-gothique. La communauté est partie en 1959 fonder l’abbaye Sainte-Marie-de-Maumont à Juignac. Aujourd’hui, les bâtiments conventuels servent de maison des associations, et la chapelle a été convertie en salle d’exposition.
Le XXe siècle
- Le cinéma Éden : c’est une œuvre de l’architecte angérien André Guillon en 1931. Sa façade était ornée de bas-reliefs représentant les Arts et les Sciences réunis dans l’art cinématographique. La façade et la salle du bar éclairée par une verrière stylisée datent de la construction. Il était inscrit à la liste supplémentaire des Monuments historiques en 1984. L’édifice, calqué sur les édifices parisiens de la même époque, était un des plus beaux cinémas de la région.
Patrimoine artistique
Les Statues :
- Statue deMichel Regnaud de Saint-Jean d’Angély : œuvre de Frédéric Louis Désiré Bogino en 1862, sise sur la place de l’Hôtel-de-Ville.
- Statue d’André Lemoyne: buste du début du XXe siècle.
- Statue deJoseph Lair : elle date de la fin du XIXe siècle.
Les Ouvrages d’art
- Le Pont Saint-Jacques : datant du XVIIe siècle, il fut construit en maçonnerie de pierres à l’extrémité du faubourg Taillebourg.
- Le quai de Bernouët : c’est l’ancien ouvrage construit pour permettre le chargement des tonneaux d’eaux-de-vie et de vins à proximité des chais, que des gabares transportaient jusqu’au port de Tonnay-Charente en descendant lentement la Boutonne au fil de l’eau.
- Le Barrage et ses vannes sur la Boutonne : le barrage fut construit pour maintenir le niveau du plan d’eau et du quai de chargement de Bernouët. Les ouvrages sont des XVIIIe et XIXe siècles.
- Ecluse : elle se trouve sur le coté latéral gauche du barrage permet de passer le bief.
Patrimoine religieux
- L’Abbaye royale : datant de 817, c’est une abbaye bénédictine fondée par Pépin Ier d’Aquitaine, duc d’Aquitaine, qui aurait reçu le crâne de saint Jean-Baptiste.
- L’église – les tours : l’existence d’une église au début du Ve siècle, peut être affirmée par des textes, elle fut édifiée à peu près à l’emplacement des vestiges de l’aumônerie. On sait aussi qu’après la redécouverte de la relique, une nouvelle abbatiale romane a probablement été consacrée vers le milieu du XIe siècle. Environ cent ans après débuta la construction de l’abbatiale gothique. Son édification fut longue et pénible, entrecoupée par les troubles et les ravages de la guerre de Cent Ans. On estime qu’elle fut terminée vers le milieu du XVe siècle. Présentement, il n’en reste que les deux arcs-boutants et une partie du chevet de l’église actuelle, dont trois fenêtres dans le style du premier gothique. Quelques fragments d’architecture sont conservés au musée, de même qu’en réemploi dans les édifices plus récents de la ville, vestiges de la destruction au cours des guerres de Religion en 1568. L’ancien arc-boutant servit jusque vers le milieu du xxe siècle de clocher, aménagé avec une toiture en ardoise. Le bourdon fut ensuite transféré dans les « tours ». Dès 1610, les moines bâtirent une église provisoire et, en 1741, entreprirent la construction d’une nouvelle abbatiale classique mais les travaux trainèrent et la Révolution y mit un terme. Ce sont « les tours », deux clochers et une immense façade inachevée, qui furent un temps transformées en prison. La façade présente une ordonnance classique, avec les ordres superposés. En revanche les ornements ne sont qu’ébauchés dans la pierre. Les murs gouttereaux présentent des larges baies en plein cintre. Un projet de construction de la nef et du chevet datant du XIXe siècle existe, mais ne fut jamais réalisé. Il s’agit là, avec la cathédrale de la Rochelle (également inachevée), d’un des rares exemples d’architecture religieuse du XVIIIe siècle dans la région Poitou-Charentes. L’église provisoire fut restaurée en 1899, renfermant une statue de la Vierge à l’Enfant en bois, du XVIIe siècle, qui est aujourd’hui exposé au Musée des beaux-arts de Lyon. En revanche, l’église conserve le pendant, « la Présentation au Temple », œuvre de Sotta du XIXe siècle. Contre le mur sud de l’église se trouve une croix romano-byzantine en pierre provenant de la basilique du Sacré-Cœur de Paris.
Patrimoine architectural
- Le Château de Beaufief : il fut construit au XVIIIe siècle sur le territoire de la commune de Mazeray.
Patrimoine culturel
- La bibliothèque municipale : elle se trouve au sein de l’abbaye Royale.
- Un vieux cinéma Art-Déco : le complexe Éden avec quatre salles, était présent en centre-ville. Vu son état délabré, il était fermé depuis de nombreuses années et suite à sa destruction par un incendie en mai 2014, il est remplacé par une annexe qui ne possède qu’une salle.
- Musée des Cordeliers : datant du XIXe siècle, il a ouvert en 2003, dans l’ancien hôtel de la sous-préfecture. Le musée contient les souvenirs des expéditions Citroën : première traversée du Sahara en automobile (1922), « Croisière noire » (1924, expédition Centre-Afrique), légués par Louis Audouin-Dubreuil, d’origine angérienne et l’un des deux chefs de l’expédition Citroën, et par Maurice Penaud, chef mécanicien. Parmi de nombreux objets africains se trouve la vedette du musée, le «Croissant d’Argent », la première voiture qui traversa le Sahara en 1922. Le bâtiment contient également des collections d’arts décoratifs, de sculptures religieuses, d’armes blanches et à feu européennes, de mobilier régional et accueille des expositions temporaires.