Le Patrimoine de Belfort, qui est une commune située au nord-est de la région Franche-Comté en France, s’avère assez riche et diversifié pour un si petit territoire.
Musées
Belfort compte trois musées et d’importantes collections par rapport à sa taille. Les trois musées détiennent le label « musée de France ».
Le musée d’Art moderne regroupe 112 œuvres héritées de la donation de Maurice Jardot à la ville en 1997. Les œuvres présentées sont de Pablo Picasso, Fernand Léger, Georges Braque ou encore de Le Corbusier.
Le musée d’Histoire et d’Archéologie, considéré comme le plus ancien musée de Belfort créé en1872, il s’organise autour d’un fond archéologique de la vie quotidienne locale du Néolithique, comme les Grottes de Cravanche, à la période romaine, avec des poteries d’Offemont et les mosaïques de la Villa de Bavilliers et aux migrations germaniques, dont la nécropole burgonde de Bourogne.
Le musée des Beaux-Arts comporte 150 œuvres à la Tour 41 autour des thèmes de l’allégorie, la peinture religieuse, la nature, les portraits et au sculpteur et peintre contemporain Camille Lefèvre. Les collections datent du haut Moyen-âge à nos jours.
La Tour 46 accueille les expositions temporaires.
Patrimoine architectural
Belfort compte 211 œuvres recensées au patrimoine architectural et mobilier par le Ministère de la Culture. L’ancien centre constitue un ensemble architectural homogène, dense et constitué de vieux immeubles d’habitation et d’édifices publics bien préservés. Vous observerez l’harmonie des couleurs des façades de la Vieille Ville et des faubourgs du Centre Ville, telles les couleurs jaune Périgord, rouge Basque, rose Sologne, vert Chartreuse ou encore bleu Morbihan. Beaucoup de bâtiments sont construits en grès des Vosges.
Lieux et monuments
La Ville de Belfort a décidé de créer une Fondation abritée, sous l’égide de la Fondation du Patrimoine, afin de permettre aux particuliers et aux entreprises de s’associer à ses efforts de rénovation et de sauvegarde du patrimoine belfortain. Elle présente de nombreux monuments remarquables hérités de son histoire.
Le Lion de Belfort
C’est l’œuvre du sculpteur alsacien Auguste Bartholdi, qui mesure 22 m de long et 11 m de haut et il est fait de blocs de grès rose taillés séparément puis assemblés contre la falaise calcaire du château. Les travaux ont commencé en 1875 et se sont achevés en 1880. Le Lion est couché au pied de la Citadelle, tête relevée, tournant le dos à l’est, à l’Alsace perdue et à l’ennemi allemand d’antan. Véritable symbole de la Ville ayant supplanté l’historique Tour de la Miotte, il sert de motif au logotype de la commune, à celui de la communauté d’agglomération, et à celui du Département. Dans la Vieille Ville, on peut retrouver plus de 250 « lions » (en sculpture, bien sûr).
La citadelle de Vauban
Elle fut construite par Gaspard de Champagne, comte de la Suze à partir de 1648, pour se placer « Point stratégique » depuis le XIIe siècle, la Citadelle Louis XIV confie à Vauban le projet de fortifier Belfort en se basant sur les ruines de l’ancien château médiéval. C’est l’unique exemple en France du deuxième système de fortification de Vauban. Puis à partir de 1817, le général Haxo transforme le château en une forteresse moderne, en particulier en remplaçant la caserne construite sous Vauban par une caserne à l’épreuve de la bombe, que l’on peut voir au-dessus du Lion. Les glacis du château, les batteries Haxo et la cour d’honneur sont librement accessibles ainsi que la Tour des Bourgeois, vestige du château féodal. Depuis 2007, le grand souterrain offre une visite moderne et patrimoniale en son et lumière sous le nom la Citadelle de la Liberté.
La Porte de Brisach, datant de 1687, est surmontée d’un fronton aux armes du Roi Soleil et a été conservée dans son état primitif. Les remparts qui l’entourent sont du XVIIe siècle.
D’autres forts ont été construits, notamment au sommet des collines entourant la ville :
- le fort de la Miotteest un endroit d’où on peut profiter d’un vaste panorama sur la ville et le massif des Vosges, sans oublier, sa tour qui surplombe l’étang des Forges.
- le fort de la Justice
- le fort des Basses-Perches
- le fort des Hautes-Perches
- le fort des Barres (Hatry)
Le fort du Salbert est une fortification de type Séré de Rivières datant du XIXe siècle. Du fait des trous et des puits non sécurisés, ceci rend sa visite dangereuse, la vigilance est nettement recommandée, lors de la visite de sa partie souterraine qui est aussi dangereuse.
Monuments de la vieille ville
C’est au pied de la Citadelle, que le quartier le plus ancien de la ville s’est développé. L’architecture est un héritage de l’Alsace avec des maisons à colombage aux couleurs vives et gaies.
La Cathédrale Saint-Christophe : en grès des Vosges, elle a été construite en 1727 pour remplacer l’ancienne collégiale de Saint-Denis devenue trop exiguë
L’Hôtel de Ville : Il résulte d’un achat fait en 1785 auprès du notable François-Bernardin Noblat, et Jean-Baptiste Kléber fut chargé de sa transformation. Cinq tableaux retraçant l’Histoire de Belfort, sont exposés dans la Salle d’Honneur, qui fut aménagée en 1810.
Le monument des Trois Sièges, datant de 1813, 1815 et1870, sis à la Place de la République, est une œuvre posthume de Bartholdi érigée le 15 août 1913 en hommage aux trois défenseurs de Belfort : Claude Jacques Lecourbe, Pierre Philippe Denfert-Rochereau et Jean Legrand. Le monument est surmonté d’un groupe de quatre personnages symbolisant la France (avec le coq national) soutenant la ville de Belfort (épée à la main), un jeune combattant et une petite Alsacienne.
La statue d’Antonin Mercié, située place d’Armes, représente également une Alsacienne en costume traditionnel soutenant un soldat d’une main et tenant, de l’autre, un fusil en direction de l’est.
La Tour 41 renferme le Musée des Beaux-Arts
L’église Saint-Joseph : Considérée comme la plus grande église du Territoire de Belfort, pouvant accueillir 3 000 personnes, elle se présente dans un style néogothique en grès des carrières de Clairegoutte près de Lure. Située dans le quartier Jean Jaurès, l’église fut bâtie entre 1893 et 1925 par les Alsaciens réfugiés après la défaite française de 1870 et l’annexion de l’Alsace dans l’Empire allemand.
