Au cœur de la vieille cité et du site archéologique de Carthage en Tunisie, dans la banlieue de capitale Tunis, le musée national de Carthage est situé sur la colline de Byrsa et considéré comme l’un des deux principaux musées archéologiques du pays avec le musée national du Bardo. Il est en effet dans les locaux autrefois occupés par les Pères blancs à proximité de la cathédrale Saint-Louis de Carthage. Il permet au visiteur de découvrir l’ampleur des installations de la ville aux époques punique et par la suite romaine.
On remarque la présence de très belles pièces qui proviennent des fouilles depuis le XIXe siècle, non seulement ainsi, mais il y’à aussi une grande collection de stèles et bétyles qui proviennent de Salammbô. On trouve aussi des sarcophages en marbre découverts dans la nécropole « des Rabs » revenant au IIIe siècle av. J.-C. dits aussi « du prêtre » et « de la prêtresse », des stèles de calcaire sculptés en plusieurs éléments qui figurent en végétaux, animaux, humains qui sont particulièrement remarquables. Des mosaïques romaines dont des pièces revenant à l’Antiquité tardive comme par exemple la célèbre dame de Carthage. Du matériel funéraire comme les bijoux en pâte de verre ou encore des masques à motifs apotropaïques. Des représentations de Victoires appartenant au IIe siècle, une vaste collection d’amphores romaines et enfin divers éléments sculptés revenant à l’art officiel impérial, en particulier la tête dite de Julie.
L’histoire
Fondé en 1875, le musée d’abord avait le nom de Saint Louis, il est bâti dans les locaux du séminaire des Pères blancs. Plus tard en 1899 il a changé de nom et est devenu le musée Lavigerie comme le nom de son fondateur le cardinal Charles Martial Lavigerie jusqu’à 1956 et à la fin prend le nom du musée national de Carthage. Dans un premier temps, il accueille le produit des fouilles qui a été effectués par les Pères blancs et en particulier celles du père Delattre. En effet, l’annexe du couvent des Pères blancs a été utilisée de prime abord pour recevoir plusieurs produits provenant des fouilles des nécropoles du site archéologique comme les fouilles de la colline Saint-Louis ainsi que celle de Douimès, de la colline Sainte-Monique, de la colline de Junon, et aussi des basiliques chrétiennes carthaginoises.
Quant aux produits des fouilles du service d’archéologie, ils ont été déposés au Musée Alaoui qui a pris par la suite le nom de musée national du Bardo. A l’époque, une pratique a été répondue, celle de vendre aux touristes une petite partie des produits des fouilles lorsque le musée possédait un nombre d’exemplaires de quelques objets, cette conception muséographique n’étant pas isolée.
En 1964, le Vatican et la Tunisie ont effectué la signature du modus vivendi et par la suite, l’Église catholique romaine en prend possession dès juillet 1964, lui donne le nom actuel et cède définitivement le musée avec le site qui l’entoure à l’État tunisien.
Plus tard, dans les année 1990, le musée national de Carthage a fait l’objet d’une vaste restructuration après une longue ouverture restreinte et a désormais comme vocation l’accueil des nouvelles découvertes effectuées sur le site archéologique et particulièrement le produit des fouilles effectuées entre les années 1972 et 1995 dans le cadre de la campagne internationale de l’Unesco.
Collection punique
Les nombreuses fouilles qui ont été effectuées sur le site archéologique ont en effet mis au jour de nombreux témoignages du métissage qui caractérise la civilisation phénicienne. A part les fouilles issue du Levant imprégné de culture égyptienne au-delà du substrat moyen-oriental, à partir des Ve-ive siècle av. J.-C, elle s’est ouverte sur de nouvelles cultures, en particulier la culture grecque, liée aux liens tissés avec la Sicile en Italie, et par la suite hellénistique.
Ces témoignages sont en effet constitués de plusieurs objets usuels comme les lampes à huile et tant de céramiques ainsi que d’éléments liés à des formes populaires de religiosité comme découvertes dans les fouilles des nécropoles celle des nombreuses amulettes .
Le musée possède aussi une très jolie collection de céramiques puniques découvertes depuis la fin du XIXe siècle dans les fouilles du tophet et dans les nécropoles. On remarque également de nombreuses lampes à huile exposées à la forme typique, celle d’une assiette de céramique à 2 bords relevés pour pouvoir placer la mèche. Quelques lampes ont été aussi retrouvées pendant les fouilles de fours de potiers qui datent de la Troisième Guerre punique. Il y’à aussi les amulettes de divinités égyptiennes comme Osiris, Bès, Isis et Horus témoignant l’importance des liens entre l’Égypte antique et les Phéniciens. Elle représente les premiers a avoir conservé ces éléments culturels une fois arrivés dans le bassin occidental de la Méditerranée. On remarque aussi la présence d’objets en ivoire exposés témoignant la vie matérielle orientale. On observe également un certain nombre d’amulettes et de bijoux puniques.
Des représentations des divinités sous forme de masques grimaçants de pâte de verre avec une vocation apotropaïque, c’est-à-dire protéger le défunt contre le mauvais œil. On trouve aussi plusieurs objets dont des rasoirs de bronze de forme caractéristique et richement sculpté au décor de motifs égyptisants puis helléniques appartenant au Ve siècle av. J.-C.
De beaux sarcophages exposés dans le musée découverts dans la nécropole dite de Sainte Monique représentant la fin de l’époque punique connus sous le nom de sarcophage du prêtre et de la prêtresse. En effet, ces éléments sculptés sont vraiment très intéressants de par l’attitude des deux personnages et le traitement du drapé. La prêtresse tenant une colombe et le prêtre faisant un geste de bénédiction avec sa main droite levée. Les deux personnages porte à leur mains gauches des un vase à encens, à l’usage liturgique connu, d’où le nom donné à ces œuvres.
Une salle dans laquelle sont exposée le squelette et le matériel funéraire et une aile a été aménagée pour le Jeune homme de Byrsa présenté dans le cadre d’une exposition temporaire entre 2010 et 2011.
Le brûle-parfum de terre cuite, prenant forme de tête de Baal Hamon, qui a été découvert dans une chapelle du quartier de Salammbô. Aussi on observe les stèles de Tophet de Carthage, constituant la plus importante collection qui soit disponible.
Horaires d’ouverture:
Du 16/09 au 31/03 : 08.30 – 17.00
Du 01/04 au 30/04 : 08.30 – 18.00
Du 01/05 au 15/09 : 07.30 – 19.00
Droits d’entrée: 9 dt
A voir/visiter
- L’amphithéâtre
- La basilique Damous Carita
- Le quartier dit de l’Odéon
- Les citernes de la Malga
- Le cirque
- Les thermes d’Antonin
- Le théâtre
Plan d’accès
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