La Saône-et-Loire est le département le plus méridional de la bourgogne en France traversé comme son nom l’indique par deux voies d’eau : la Saône et la Loire.
UN ÉLOGE À LA DIVERSITÉ
Cette région riche de contrastes, n’a pas de véritable unité géologique. On y rencontre une extrême variété de paysages, de sols, de caractères climatiques ; une France en réduction où se mêlent les influences du nord et du sud, là où la tuile plate cède la place à la tuile romaine, là où se délimite la frontière septentrionale du franco-provençal ; là où se partage les eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée. La Bourgogne du Sud Constitue une mosaïque de pays allant de la plaine vallonnée de la Bresse aux contreforts du Morvan, ou bien encore des grés du Charolais aux calcaires du Mâconnais. Dans ces régions toutes porteuses d’images : Autunois-Morvan, Bresse Bourguignonne, Chalonnais, Charolais- Brionnais, Mâconnais-Clunisois, la Saône-et-Loire est une terre de saveurs où se perpétue, dans la tradition, la convivialité et la joie de vivre bourguignonne : «La Vraie Vie est Ici »
Un patrimoine incontournable : 253 église romanes et chapelles ; abbayes de Cluny et St-Philibert de Tournus, basilique du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial, cathédrale St-Lazare à Autun. Des centres internationaux de spiritualité : communauté œcuménique à Taizé, à Paray-le-Monial « ville sanctuaire », au temple bouddhiste « Kagyu Ling » à la Boulaye. Plus d’une trentaine de châteaux forts, médiévaux, Renaissance. Des vestiges gallo-romains et préhistoriques à Bibracte au Mont Beuvray, à Solutré-Pouilly « Grand Site de France »,aux grottes d’Azé et Blanot… L’histoire industrielle de la sidérurgie et la céramique. Et six hôtel-Dieu dévoilent leurs « Mystères d’Apothicaires »…
BOURGOGNE DU SUD GOURMANDE
Des vins blancs et rouges à déguster sur les routes des vins :
– en Côte Chalonnaise, Couchois et Maranges : Rully, Mercurey, Givry, Montagny, Bouzeron, Bourgogne Côte du Couchois…Crémant de Bourgogne. – en Mâconnais : Pouilly-Fuissé, Pouilly-Loché, Pouilly-Vinzelles, Saint-Véran, Viré-Clessé, Mâcon-Villages…
– en Beaujolais :
Saint-Amour, Moulin à vent, Chénas, juliénas. D’excellentes spécialités gastronomiques et « assiettes de pays » à savourer : poulet de Bresse, pavé de Charolais, escargots de Bourgogne, pochouse, jambon du Morvan…
Et pour se régaler, plus de 50 chefs étoilés…
BOURGOGNE DU SUD ACTIVE
A pied, sur 500 circuits balisés
A vélo ou en roller, sur les Voies Vertes
A cheval, sur les sentiers et les « pistes vertes »
En bateau, au gré de 300 km de voies navigables
Ou sur les 7 parcours de golfs dont 5 de 18 trous
A la pêche, avec 4 000 km de rivières, canaux et 1 200 ha de lacs
Et pour se détendre, les eaux thermales de Bourbon-Lancy…
PATRIMOINE ET HISTOIRE
Depuis la nuit des temps, différentes civilisations ont façonné l’histoire de la Saône-et-Loire. Cinq siècles avant Jésus-Christ, l’oppidum celte de Bibracte, sur le Mont Beuvray, était capitale des Eduens, détrônée 15-10 années avant J,C, par Augusto-unum (Autan) « sœur émule de Rome ». Les Burgondes y attachèrent leur nom. Au IX siècle, les moines Pondère les abbayes romanes de Tournas, puis celle de Cluny qui allait rayonner sur toute l’Europe.
De Charles le Téméraire à la Révolution Française puis jusqu’à nos jours, la Saône-et-Loire fut toujours active dans l’histoire. Elle fut à l’avant garde de l’ère industrielle. Le Creusot et les Forges de Gueugnon (1783) furent fondées sous Louis XVI, le canal du Centre creusé en 1793, Montceau-les-Mines extrayait le charbon sous Napoléon III. En 1882, à Saint-Loup-de -Varennes, Niepce inventait la photographie.
Les témoignages de cette histoire particulièrement féconde foisonnent: vestiges archéologique (Solutré), exceptionnel « Jardin Roman » avec une concentration de plus de 253 églises romanes et chapelles; nombreux châteaux allant de l’époque médiévale à celle du romantisme ; tout un patrimoine qui contribue à perpétuer les us et coutumes de la Saône-et-Loire.
LA SPIRITUALITÉ
II y a déjà plus de 10 siècles que les hauts-lieux spirituels qui ont pour nom: Cluny, Paray le-Monial, Tournas et Autan… témoignent de la vitalité spirituelle de la Saône-et-Loire, cette région est bénie… Des fondations de type monastique se sont multipliées : le centre bouddhiste Kagyu Ling à La Boulaye, le monastère orthodoxe à Uchon, les sœurs de Béthléem au Val Saint -Benoît à Epinac et depuis 50 ans la communauté oecuménique de Taizé rayonne sur les cinq continents.
Paray-le-Monial, « ville sanctuaire en France », accueille de nombreux pèlerinages. En effet, l’histoire spirituelle remonte à 1671, date à laquelle, Ste-Marguerite-Marie Alacoque encouragée par son confesseur St-Claude La Colombière, développera le culte du Sacré-cœur: Des pèlerins du monde entier affluent et la Communauté de l’Emmanuel anime tout au long de l’année des sessions internationales du renouveau charismatique. Par ailleurs, la Bourgogne constitue toujours un des carrefours sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, un des principaux pèlerinages du .Moyen :Age, voué au culte de Saint-Jacques le Majeur. Sa tombe présumée avait été découverte miraculeusement, peu après 800, dans l’extrême nord-ouest de l’Espagne. Si elle exerçait, à partir du XIe siècle, une force d’attraction capable de concurrencer Rome et Jérusalem, elle le devait entre autres au soutien de la toute puissante abbaye de Cluny. Ses abbés ne voyaient-ils pas dans la libération du sanctuaire de Compostelle la justification de la reconquête de l’Espagne alors dominée par les Maures ?
A partir de Vézelay, ou en traversant la vallée de la Saône, ou l’Autunois en passant par le Charolais en direction du Puy-en-Velay, des traces du pèlerinage sont visibles à Autun (tympan de la cathédrale), Brancion (fresques) et Semur-en-Brionnais (statue), sans oublier les vestiges de l’abbaye de Cluny…depuis peu, à partir de Cluny, les pèlerins peuvent emprunter, à pied, le tronçon balisé de St-Jacques jusqu’au Puy-en-Velay (Haute-Loire).
GASTRONOMIE
L’art de la gastronomie s’exprime pleinement dans l’harmonie des mets et des vins. Dans ce domaine, la Saône-et-loire est reine car elle détient le rare privilège de posséder toutes les partitions.Les vins de ses coteaux, rouges et blancs permettent les plus subtiles associations et trouvent toujours une parfaite connivence avec une spécialité du terroir :la savoureuse viande persillée des bovins charolais (la meilleure viande du monde selon les experts), les poulets de Bresse (seuls à bénéficier d’une A.O.C.), les poissons de rivières et d’étangs, brochets, perches, sandres, carpes, tanches et la menue friture, ablettes et goujons. .La pochouse, cette fameuse matelote, n’est-elle pas un mariage heureux de poissons d’eau douce et d’aligoté ?
Les charcuteries du Morvan, les fromages de chèvres « boutons de culotte » du Mâconnais ou plus ronds lorsqu’ils sont frais enrobés de crème, du Charolais s’inscrivent également sur la carte gourmande de la Saône-et-loire.
Ce festival des goûts et des saveurs authentiques explique la densité des étoiles culinaires qui distinguent les « toques » les plus prestigieuses. Au total pas moins de 54 grandes tables sont répertoriées par les guides gastronomiques nationaux, Michelin, Bottin Gourmand, Gault Millau, Champérard. Ces magiciens de la papille gustative sont relayés, dans de nombreux restaurants et auberges typiques, par des chefs de talent dont la fierté est une cuisine simple, de terroir et de bon grain proposant souvent des plats régionaux tels l’andouillette, les escargots, le coq au vin etc. Ces hommes et femmes qui associent sens de l’accueil, tradition et convivialité sont à l’image de l’art de vivre bourguignon.
AU RENDEZ-VOUS DE BACCBUS
Du nord au sud de la Saône-et-Loire, eu continuité de la prestigieuse Côte de Beaune s’étendent les vignobles de la Côte Chalonnaise et du Couchois, des Maranges, et plus au sud ceux du Mâconnais et du Beaujolais. Larges d’une dizaine de kilomètres, ils offrent un paysage superbe pour des vins qui ne le sont pas moins. Originalité et diversité des vins de Bourgogne de la Côte Chalonnaise au Mâconnais.
Le vignoble de la Côte Chalonnaise s’étend sur une bande de 25 km de longueur sur 7 km de largeur, entre la Côte de Beaune et les monts du Mâconnais au sud. L’appellation Maranges prolonge la Côte de Beaune et couvre les villages de Dezize-les-Maranges, Sampigny-les-Maranges et Cheilly-les-Maranges. Elle produit essentiellement des vins rouges, nés du cépage Pinot Noir. Prolongeant le pays des Maranges vers le sud-est en direction d’Autun, le Couchois possède un vignoble de près de 400 hectares, en situation comparable aux vignobles voisins des Hautes Côte de Beaune. Trois cépages, Chardonnay Aligoté et Pinot Noir, donnent vie à des vins exquis. Chacun d’eux a su s’adapter aux terrains bruns calcaires qui caractérisent la Côte Chalonnaise. Le Chardonnay produit les appellations Montagny et Rully, vins délicats, dorés et racés ; le Pinot Noir est présent dans la région de Mercurey, Givry et sur une partie du territoire de Rully où sont produits des vins rouges fruités à dominante de griottes-cassis ; le cépage Aligoté est à l’origine de l’appellation Bouzeron, vins vanillés jaunes pâles nuancés de vert ; le Crémant de Bourgogne, enfin, est un authentique vin de Bourgogne élaboré selon les méthodes champenoises. Les conditions naturelles, parfaites, sont alliées à un savoir-faire de toujours, et permettent une production de 23 millions de bouteilles.
Plus au sud et jusqu’au Beaujolais, entre la vallée de la Grosne et la vallée de la Saône, s’étend le vignoble Mâconnais, le plus important de Saône-et-Loire. Le cépage blanc Chardonnay y est roi et fournit 85% de la production. Ici encore, l’harmonie climat, terroirs, cépages, et bien sûr, le travail des hommes, donnent des vins excellents. Au pied des roches de Solutré et Vergisson, le paysage est façonné par une succession de collines culminant à 500 mètres d’altitude. Les vins les plus réputés sont les Pouilly-Fuissé, l’un des grands vins de Bourgogne, les Pouilly-Vinzelles, au bouquet de miel, d’acacia ou de pivoine, les Pouilly-Loché, ronds et noisettés, les Saint-Véran, fins et élégants et la nouvelle appellation Viré-Clessé. Des noms prestigieux qui ne doivent pas éclipser les appellations Mâcon-Villages, blancs également, au nez de fleurs et parfums de fruits, ni les Mâcon rouges, issus de cépage Gamay, qui donnent selon la typicité des sols, des vins frais et gouleyants ou des rouges charnus ci corsés.