La Bourgogne est riche de son patrimoine naturel mais aussi bâti, des châteaux forts aux cadoles, en passant par les abbayes et les cathédrales sans oublier la réputation pour sa gastronomie.
Elle est une terre riche de sites culturels en tous genres, certains uniques parmi lesquels on peut citer la roche de Solutré, le château de Guédelon, l’Arboretum de Pézanin… qui font de ce territoire un endroit attractif et à fort potentiel touristique.
Pour les mordus de la photographie, la Bourgogne a aussi une place importante dans l’histoire du domaine : à Chalon sur Saône se trouve le musée de la photographie de Nicéphore Nièpce qui y inventa la photographie et la Nicéphore cité.
DIJON, CAPITALE DE LA BOURGOGNE
L’ancien palais des ducs et des Etats de Bourgogne est véritablement le tueur de la capitale ducale devenue celle d’une région contemporaine. II abrite, avec l’Hôtel de Ville, le Musée des Beaux-Arts, l’un des grands musées d’Europe. La renommée de celui-ci ne se fonde pas seulement sur la richesse incontestée de ses collections, mais surtout sur la possession de chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture du Moyen âge, notamment les tombeaux des ducs de Bourgogne. Autour du palais s’étend le centre ville historique entièrement préservé en tant que secteur sauvagardé. Il offre au visiteur le charme de ses places et de ses ruelles pour une flânerie entre maisons à colombages et hôtels particuliers, à l’ombre des flèches de ses églises : Notre-Dame, véritable filigrane de pierre, avec sa façade unique où alternent, par rangées, des gargouilles de sveltes colonnes, surmontée de l’horloge Jacquemart ; Saint-Bénigne, la cathédrale, à la solennité fondée sur son ancienne dignité d’abbatiale, avec sa crypte et ses grandes orgues ; Saint-Jean devenue théâtre ; Saint- Michel, où se lit toute l’évolution du style Renaissance dans la blancheur de la pierre bourguignonne. A la sérénité de ces édifices répond la vie foisonnante du marché qui se déroule trois fois par semaine autour des halles du XIXe siècle. Mais Dijon est aussi de une ville verte, avec de les cours de ses hôtels particuliers , avec ses parcs et jardins, nombreux, par lequel on peut gagner la campagne en bateau promenade.
BEAUNE , FLAMBOYANTE D’OR ET DE RUBIS
S’il y a une ville, en Bourgogne, dont le charme peut s’exprimer dans l’harmonie de deux couleurs, c’est bien Beaune. L’or et le rubis sont les teintes chatoyantes des grands vins de Bourgogne,dont elle est la capitale incontestée. Ces mêmes teintes se retrouvent dans les toitures de l’Hôtel-Dieu, véritable palais des pauvres, l’exemple le plus éloquent de cet art flamand et flamboyant qui devint bourguignon en pleins tourments de la guerre de Cent ans. L’or et le rubis dominent aussi de leur éclat le retable du jugement dernier, de Rogier Van der Weyden, le plus grandiose des innombrables trésors que renferme cette institution charitable. Ils étincellent tout au long de la série des tapisseries relatant la vie de la Vierge, à l’église Notre-Dame, tissées à Tournail vers 1500.
La contemplation des monuments et des oeuvres se double, pour l’amateur de vin, de la découverte d’innombrables plaisirs du palais, au fil des caves voûtées qui s’étirent sous la ville sertie, tel un bijou, dans l’anneau de ses murailles médiévales.
LES PETITES CITÉS MÉDIÉVALES
Parmi les innombrables petites localités chargées d’histoire, en Bourgogne, six anciennes villes réservent au promeneur le charme de leur décor authentiquement médiéval et de leurs ruelles au calme villageois.
NOYERS-SUR-SEREIN
C’est tout d’abord la petite cité de Noyers, située dans une boucle de la rivière Serein. Avec ses ruelles pavées, bordées de, maisons à colombages sur arcades, elle est l’image même de la petite ville commerçante du Moyen âge. Des hôtels particuliers de style Renaissance ou classique ajoutent une note distinguée au charme du lieu. L’église, qui marque le passage de l’art gothique à celui de la Renaissance, et le musée, consacré à l’art naïf, seront les points forts d’une balade qui reliera la porte Peinte, au sud, à la porte Verrotte, au nord, décorée d’une Vierge à l’Enfant protectrice traditionnelle des vignerons. Les remparts accompagneront de leur haute silhouette le retour, champêtre, le long du Serein.
MONTRÉAL
A une vingtaine de kilomètres en amont, voici la colline de Montréal. Le nom de la localité – mons regalis, la montagne royale- proviendrait de son rôle comme résidence de la reine mérovingienne Brunehaut, vers l’an 600. De la forteresse féodale, subsistent des restes impressionnants. Ayant franchi la porte d’En-bas, du XIIIe siècle, le visiteur gravit une ruelle bordée de maisons médiévales, jusqu’à celle d’En-haut, plus ancienne, qui débouche sur une vaste terrasse. D’ici, s’ouvre un panorama qui compte parmi les plus beaux de la Bourgogne du Nord et s’étend jusqu’au Morvan Sur cette terrasse se trouvel l’église, entourée de son vieux cimetière. Cette ancienne collégiale romane est célèbre pour ses stalles, sculptées dans le chêne en 1526, représentant des scènes inspirées de la vie paysanne aussi bien que de la Bible.
SEMUR-EN-AUXOIS
La quiétude de Montréal contraste avec la vie bourdonnante qui règne à Semur-en-Auxois. La capitale de l’Auxois a néanmoins su conserver son centre médiéval, perché sur un rocher de granite serré dans une boucle de l’Armançon, l’un des sites les plus pittoresques de la Bourgogne. Quatre immenses tours de pierre semblent caler le labyrinthe des maisons et des ruelles, relié au monde extérieur par deux ponts de pierre hors d’âge, qui enjambent la rivière de part et d’autre du piton rocheux. Au cœur de la cité trône la collégiale Notre-Dame, avec sa nef étroite qui semble fuser vers le ciel, tandis que de nombreuses oeuvres d’art – sculptures, peintures et vitraux – retiennent l’attention du visiteur.
FLAVIGNY- SUR-OZERAIN
Flavigny-sur-Ozerain fait figure de Belle-au-Bois-Dormant parmi les petites cités médiévales de Bourgogne.
DE PART ET D’AUTRE DE LA SAÔNE
La Saône est un fleuve paisible. Tel un large ruban argenté, elle serpente à travers la vaste plaine qui relie, autant qu’elle les sépare, la Côte bourguignonne et les contreforts du Jura. Pendant des siècles, elle fit office de frontière
entre le royaume de France et le Saint-Empire germanique – les bateliers ne parlent-ils pas toujours de «rive d’Empi» et «rive de Riaume» – reliant entre eux les «pays» situés de part et d’autre de son cours, jalonné de villes petites et grandes.
Auxonne, place forte bourguignonne sur la rive comtoise de la Saône, a conservé de son long passé de ville-frontière deux portes fortifiées, un arsenal construit par Vauban et, surtout, le château édifié sous Louis XI, abritant un musée dédié à Napoléon Bonaparte qui fut cadet â Auxonne. L’église Notre-Dame est un bel exemple du style gothique bourguignon. Tournus, seulement à une vingtaine de kilomètres au sud de Chaton, accueille ses visiteurs dans une tout autre atmosphère, déjà nettement méridionale. Les maisons de la petite ville, couvertes de tuiles creuses aux innombrables nuances de rose, se serrent les unes contre les autres, en rangées légèrement courbes. De la mosaïque des toits, clans une parfaite harmonie, émergent les clochers des églises, Saint-Philibert au nord et Sainte-Madeleine au sud. A l’ombre de la première, le musée bourguignon Perrin-de-Puycousin, avec ses collections de costumes traditionnels et de meubles bressans, rappelle la vie rurale d’autrefois avec un réalisme saisissant. Les collections d’art et celles d’archéologie locale appartenant à la ville, rassemblées dans un musée dédié au peintre Greuze, natif de Tournus, ont été réaménagées dans l’ancien Hôtel-Dieu, qui comporte également un musée hospitalier.
Au sud de Tournus, Mâcon affiche avec une profusion de fleurs son caractère souriant de ville la plus méridionale de Bourgogne. Elle tourne, vers le soleil levant, une belle et large façade fluviale ponctuée de quelques clochers, vers laquelle conduit, depuis la Bresse, le vénérable pont Saint-Laurent. Le musée municipal dans l’ancien couvent des Ursulines ainsi que les restes romans de l’ancienne cathédrale Saint-Vincent comptent parmi les trésors cachés du centre historique de Mâcon. Mais c’est surtout le charme de ses places et de ses ruelles, tout particulièrement de la place aux Herbes, animée en été par un marché quotidien aux légumes et aux fleurs qui se tient sous les fenêtres de la maison de Bois aux sculptures exubérantes, qui donne à la promenade en ville un avant-goût de celle dans le vignoble alentour.
Saint-jean-de-Losne, petite ville tranquille située à une vingtaine de kilomètres en aval d’Auxonne, est de nos jours un important centre de tourisme fluvial après avoir été, depuis le XIXe siècle, la capitale régionale de la batellerie. Cette dernière tradition est toujours illustrée par une grande fête annuelle à la mi-juin, comprenant une bénédiction des bateaux.
Seurre, l’étape suivante, possède un joli centre ancien avec des maisons en briques rouges, dont la maison Bossuet qui abrite l’écomusée de la Saône. L’Hôtel-Dieu de Seurre, fondé dès 1688, est l’un des plus beaux de Bourgogne.
C’est à Verdun-sur-le-Doubs que la Saône s’élargit sensiblement, par l’apport des eaux, plus tumultueuses, du Doubs qui ne peut renier ses origines montagnardes. Le site privilégié de la cité, dans une île protégée par les eaux tout en se trouvant sur des routes de grand commerce, lui conféra sa prospérité, mais aussi son rôle historique de ville frontière depuis de traité de Verdun, qui partagea l’Empire carolingien en 843. Si les plaisanciers ont, ici, pris la succession des bateliers, la vieille ville a gardé toute son authenticité et, dans l’ancien hôtel de ville, la Maison du Blé et du Pain, antenne de l’écomusée de la Bresse bourguignonne, témoigne des traditions rurales de la contrée.
Chalon-sur-Saône est la deuxième ville de Bourgogne. Née de la Saône, en tant que port des Eduens, à l’époque gauloise, elle connut ses heures de gloire au début et à la fin du Moyen âge, en tant que capitale du royaume mérovingien de Bourgogne, puis comme lieu de grandes foires internationales. Le quartier Saint-Vincent, autour de la cathédrale, est son cœur historique. La rue et la place Saint-Vincent ont largement conservé un aspect médiéval, avec leurs maisons à colombages. La cathédrale associe toutes les variantes des styles roman et gothique, du XIe au XVe siècle. Le petit cloître du Moyen âge finissant est un havre de paix en pleine ville, tandis que les hautes tours néogothiques de l’édifice dominent les marchés hebdomadaires et servent de coulisse pittoresque, chaque troisième week-end de juillet, pour quelque troupe de baladins, lors du festival «Chaton dans la Rue».
Riche de ses musées -le musée Denon voué aux Beaux-Arts et à l’archéologie et le musée Niepce, dédié à l’inventeur de la photographie – enchanteresse par ces espaces verts comme l’immense roseraie et par ses perspectives tantôt intimes tantôt grandioses, Chaton-sur-Saône plus d’une promenade.