Fontaine-Chaalis est une commune du département de l’Oise située à l’orée de la forêt d’Ermenonville, dans la région Nord-Pas-de-Calais–Picardie en France. Historiquement, sa terre dépendait à l’origine de Saint-Denis. Le nom de Pierre de Fontaine apparaît pour la première fois en 1162. Fontaine-Chaalis est la troisième commune de l’Oise de par sa superficie, de 33,11 km², derrière Beauvais et Compiègne. La circonférence de la commune est de 46 km environ. De ce fait, les communes limitrophes sont neuf au total, avec l’extrémité ouest du territoire communale qui est située au-delà de l’autoroute A1, dans la forêt de Chantilly. L’extrémité nord n’est pas loin de Montépilloy, au Bois l’Empereur, au pied de la montagne de Rosières. La commune est localisée à 7 km au nord d’Ermenonville, à 10 km au sud-est de Senlis, et à 43 km au nord-est de Paris, sur la RD 330a Senlis – Nanteuil-le-Haudouin et la RN 330, qui traverse la commune mais passe à deux kilomètres du centre du village. L’essentiel de son territoire est couvert par la Forêt d’Ermenonville mais aussi pour une infime partie par la forêt de Chantilly (17 ha) à son extrémité sud-ouest, au pied de la butte aux Gens d’Armes.
- L’ancienne abbaye de Chaalis: ruines de l’église abbatiale achevée en 1219 et dont restent une partie du chœur, le bras nord du transept et une tourelle d’escalier ; chapelle abbatiale de 1250-1255, fortement modifiée dans la première moitié du XVIe siècle ; palais abbatial de l’abbé commendataire Louis de Bourbon-Condé, construit vers le milieu du XVIIIe siècle ; jardin à la française de 1739 avec canal et bassin ; roseraie ; ancien moulin de l’abbaye (ne se visite pas).
- La grange monastique de Fourcheret: La terre de Fourcheret est mentionnée dès 1149, mais n’est signalée comme grange (grangiae de Fulcheretus) qu’en 1204. Elle est à 2,5 km au nord du village, en direction de Montépilloy (classée Monument historique depuis le 14 mai 1999)
- La ferme du château et son colombier: elle se trouve à l’entrée nord du village, attestée depuis la fin du XVe siècle, bien que la plupart des bâtiments actuels ne datent que du XVIIIe siècle.
- L’ancien moulin sur la Nonette: cet ancien moulin à eau de 1743 ou peu avant se trouve dans un écrin de verdure, près de la Grande-rue et dont les façades n’ont guère changées depuis le début du XXe siècle.
- Le château de Fontaine: le premier château en ce lieu remonte au seigneur Thomas de Fontaine, dit le Cornu, au XIIIe siècle. Dans sa forme actuelle, le château de Fontaine remonte au général Kellermann, comte de Valmy, qui l’acquit en 1802 et le revendit en 1824 au général Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle. Visible au nord de la Grande-rue
- L’église Saint-Saturnin: elle a été édifiée à partir de 1813 pour le compte du général Kellermann, en remplacement de l’ancienne église qui s’était située entre le château et la ferme du château, et qui gênait le général. Cet édifice est l’une des rares églises de style classique sur le parc naturel régional Oise-Pays de France, avec celle de Châtenay-en-France, et la seule édifiée sous la Restauration. Derrière l’église, se situe le cimetière créé à cet endroit vers 1816-1817, à côté de la mairie, un peu en recul par rapport à la Grande rue.
- Le Caveau de M. Fredin : une petite chapelle de style classique, sans fenêtres, mais avec une porte à double battant. Ce caveau est implanté dans un terrain qui lui est entièrement dédié, avec un petit jardin et une clôture sur la rue. L’explication de cette curiosité est le différend qui opposa le maire au général Kellermann en 1803-1813.
- Le calvaire : sa croix en fer forgérepose sur une mince colonne de section carrée, et dont l’épaisseur se réduit progressivement de la base vers le sommet, situé face à l’entrée nord du village, sur la RD 330a.
- La borne d’angle Michelin : ce type de signalisation routière a été fabriqué en série par Michelin entre 1946et 1971. Visible sur la RD 126 au carrefour de la RD 126 avec les chemins communaux no 2 et no 4.
- Les lavoirs sur la Nonette : Tandis que le premier lavoir, situé sur un terrain privé inaccessible au public, se trouve dans un état de délabrement avancé, le second a été reconstruit et ne conserve plus beaucoup d’éléments d’origine. Ils sont près du pont de la RD 126, et à côté du pont au sud de la Grande rue.
- Le monument en souvenir du crash aérien de la Turkish Airlinesdu 3 mars 1974 : il se compose d’une grande stèle en blocs de granit et de plusieurs petites stèles alignées en face, de part et d’autre du chemin d’accès. Sur ces petites stèles, les noms de l’ensemble des victimes sont inscrits. Le monument est érigé sur le lieu même de l’accident, dans la forêt d’Ermenonville, parcelle 144, au sud-ouest de la Baraque Chaalis, non loin du carrefour de la Cavée.