Quand on évoque les safaris, généralement on pense, on rêve lions, éléphants courant à travers la forêt ou d’une belle chasse aux gros félins aux abords d’un grand lac remplis d’hippopotames et de crocodiles.
Mais si l’on est un ornithologue amateur passionné, il y a de fortes chances que les créatures ailées attirent plus -par leur beauté et leur extravagance – que les gros animaux : guépard, léopard ou lycaon.
L’observation des oiseaux au cours d’un safari est toujours un moment fort. Surtout si l’on est connaisseur et que parmi la population des volatiles venant de partout, on a ses préférences. En effet, pour profiter pleinement d’un safari ornithologique, il faut connaître les différentes espèces ; il faut connaître aussi leurs habitudes, les régions du globe où ils nichent, leurs zones de migrations favorites, leur nourriture préférée…surtout pour les oiseaux prédateurs !!!
Si vous êtes tentés par un safari à la découverte des oiseaux, alors cet article est pour vous : une introduction à ce que le monde des oiseaux recèle de merveilleux et d’inattendu. On apprend autant sur eux en les observant qu’en lisant des ouvrages savants ou en regardant des documentaires si bien faits soient-ils
Une expérience de safari unique : un safari ornithologique en Afrique
Réaliser un Safari ornithologique ou tout simplement partie à la découverte du monde des oiseaux… Mais où ?
L’Afrique vient immédiatement à l’esprit. Qui dit safari, dit gros gibier, Toyota, chapeaux à la Indiana Jones… Mais au-dessus des caravanes de véhicules tout terrain, il y a le vol des oiseaux, par escadrilles, venus de nulle part et de partout, allant au grès des vents et de leurs envies vers des destinations de choix, parfois pour un cours séjour selon leurs saisons de préférences. Ces oiseaux insaisissables, volant parfois très haut jusqu’à devenir invisibles et parfois pratiquement au ras des toits des voitures, on doit bien pouvoir les voir au sol, les approcher, les observer dans leurs activités les plus vitales : boire, manger, s’amuser, copuler, peut être se disputer et même se battre ?
Oui, cet endroit existe : véritable paradis terrestre pour les oiseaux et grands pays d’accueil pour les amateurs d’animaux en général, et de la nature généreuse, souvent à l’état sauvage : la Tanzanie !
Ce pays offre le circuit de safari où la densité d’oiseaux est la plus élevée – du Parc National de Tarangire au cratère vertigineux du Ngorongoro, en passant par le lac Manyara et bien sûr, le célèbre Parc National du Serengeti. Bien entendu, chaque voyage prévu pour voir les oiseaux, n’empêche pas d’observer et d’admirer les fameux Big Five.
Quelle est la période idéale pour observer les oiseaux en Tanzanie ?
On peut observer de nombreux oiseaux à n’importe quel moment de l’année. Mais l’idéal pour partir en safari d’oiseau en Tanzanie est de prévoir un voyage durant la saison des flux migratoires. En effet, la migration est le développement d’oiseaux migrateurs venus d’Europe, d’Asie, et d’Afrique du Nord, qui viennent en zone d’hivernage comme en Tanzanie, pour se nourrir, trouver refuge et se reproduire. Pour profiter de ce spectacle hors du commun, il faut donc se rendre en Tanzanie entre les mois d’octobre et d’avril.
Les espèces d’oiseaux en Tanzanie
La Tanzanie est sans conteste l’une des plus belles destinations ornithologiques d’Afrique, avec 1140 espèces d’oiseaux, dont 200 migrateurs et 74 oiseaux marins présents en permanence. Les safaris ornithologiques tanzaniens sont les meilleurs sous les pluies pour les migrants et les résidents en plumage nuptial. Les principaux sites d’observation des oiseaux comprennent le parc national d’Arusha, avec 400 variétés d’oiseaux dans une diversité d’habitats contenus dans une petite zone. On peut y observer un canard siffleur à face blanche, avec sa complainte sifflante à trois notes, ou un moucherolle sombre. Des aigles fauves et des buses planent au-dessus du cratère de Ngurdoto, tandis que les lacs Momella sont l’endroit idéal pour les oiseaux aquatiques et les échassiers..
Le Parc National du lac Manyara propose des flamants roses, des pélicans, des cigognes, des cormorans, des calaos et bien d’autres avec plus de 400 espèces enregistrées. Des flamants roses plus grands et plus petits se trouvent également dans le cratère du Ngorongoro et des millions de personnes se massent sur leur lieu de reproduction au lac Natron. Les marais de Tarangire abritent plus de 550 espèces, avec de lourdes outardes kori, des autruches, des oiseaux secrétaires et des pintades casquées dans les plaines plus sèches, où les tisserands et les tourtereaux sont également communs.
Un safari au Parc Serengeti (500 espèces) révèle l’inséparable endémique de Fisher, un petit perroquet aux couleurs vives trouvé dans Ngorongoro Conservation Area, la grue couronnée grise et l’aigle serpent brun. Les outardes à huppe chamoix et les alouettes à talons pointus nichent dans les plaines sous le mont Kilimandjaro, mieux connues pour les étourneaux d’Abbot, à ventre blanc et à cape violette, les chats des collines alpines et les oiseaux du soleil malachite à touffes écarlates, tandis que le gypaète hante ses pentes supérieures.
Une excursion d’observation des oiseaux dans les parcs du sud chevauche les aires de répartition des espèces du sud et de l’est. Avec plus de 440 listes enregistrées pour la vaste réserve de gibier de Selous, les rivières Rufiji et Great Ruaha offrent des habitats idéaux pour les martins-pêcheurs des mangroves, les cigognes à bec jaune, les martins-pêcheurs malachites, les écumeurs africains et les vautours palmistes.
Le Parc National Ruaha contient 570 espèces, dont le souimanga à collier jaune, le martin-pêcheur géant et l’étourneau cendré. Un véritable paradis pour les twichers. Katavi a également une grande population d’oiseaux aquatiques pendant la saison des pluies. Zanzibar protège 268 espèces, dont la grande frégate, le moucherolle paradisiaque africain, le bâtis forestier, le flufftail tacheté de chamoix et le magnifique turaco de Fisher avec une calotte et des ailes bleues irisées.
Des vacances d’observation des oiseaux en Afrique parmi les bras des rivières et les mangroves de Saadani où se trouvent de nombreux échassiers migrateurs parmi les 400 espèces qui peuplent la région. Les montagnes de l’Arc oriental sont importantes avec 30 espèces endémiques à courte portée. Le Parc National du plateau de Kitulo est l’endroit idéal pour observer l’hirondelle bleue et l’outarde de Denham, tandis que la réserve animalière de Mkomazi abrite l’alouette de Friedmann et l’étourneau sansonnet de Shelley. Les forêts de la montagne Udzungwa protègent la perdrix Udzungwa, le robin-chat à flanc d’olive, l’alethe à poitrine blanche, et l’akalat de Sharpe.
Les montagnes d’Uluguru contiennent le souimanga de la crête de l’amour et la pie-grièche de la brousse d’Uluguru. Bien que les montagnes d’Usambara ne soient pas encore bien étidées, , une excursion pour l’observation des oiseaux en forêts révèlera des aigles d’Usambara, des hiboux Sokoke et des scops, des oiseaux tailleurs à long bec et des tisserands d’Usambara, tandis que les forêts côtières de Lindi, abritent le moucherolle de Livingstone et les aigles serpents à bandes du sud.
Quelques oiseaux parmi les plus fréquents dans les parcs tanzaniens
Calao à bec rouge
Le calao à bec rouge (Tockus Ruaha) est fréquemment présent au Tarangire, et bien qu’il s’agisse d’un oiseau raisonnablement grand (environ 42 cm de long), c’est l’un des plus petits calaos (et n’a pas le casque évident au sommet de son bec comme beaucoup d’autres calaos l’ont). Il niche dans les trous des arbres et une fois la femelle installée sur le nid, le couple scelle le trou avec de la boue, de la pulpe de fruit, et des excréments, ce qui empêche les prédateurs de violer l’intimité du couple et de leur progéniture ! Le mâle et la femelle laissent juste assez d’ouverture pour que le mâle puisse faire passer la nourriture à sa compagne et aux jeunes oiseaux.
Francolin à cou jaune
Le spurfowl à cou jaune (Pternistis leucoscepus, également connu sous le nom de de francolin à cou jaune) est l’un des oiseaux les plus audibles du Parc de Tarangire et semble prendre un plaisir sadique à s’asseoir à l’extérieur de la tente des visiteurs dès l’aube et à émettre un appel perçant, grinçant et sans fin ! Bien qu’il n’en ait pas l’air, cet oiseau répandu dans une grande partie de l’Afrique de l’Est, fait partie de la famille des faisans.
Pie-grièche à couronne blanche
La Pie-grièche à couronne blanche (Eurocephalus rueppelli) ou Pie-grièche à croupion blanc) est un mangeur d’insectes que l’on peut voir souvent perché sur des branches ou sur le dos de grands mammifères scrutant le sol à la recherche d’insectes. La pieègrièche construit un nid en forme de coupe à partir de toiles d’araignées et d’herbes et on pense qu’il pourrait s’agir d’un éleveur coopératif, ce qui signifie que les bébés sont élevés non seulement par les parents, mais aussi par d’autres membres du groupe.
Le Faucon pygmée
Le petit et très joli faucon pygmée (polihierax semitorquatus) est, avec seulement 19-20 cm de long, le plus petit rapace du continent. Il est si délicat qu’il vit à l’intérieur des nids abandonnés des tisserands de buffles à tête blanche. L’un de ses aliments préférés est les petits oiseaux, même s’il laisse seuls les tisserands avec lesquels il vit.
Busard des roseaux d’Afrique
On le trouve dans toute l’Afrique orientale et australe à proximité des grands plans d’eau. Le busard des roseaux (circus granivorous) est le plus petit des busards de roseaux. Bien que classée Préoccupation mineure par l’UICN, l’espèce serait en déclin en raison de la perte et de la destruction de son habotat en zones humides.
Canard siffleur à face blanche
Le canard siffleur à face blanche (Dendrocygna viduata) est une espèce commune, bruyante et grégaire qui peut parfois se produire en grands troupeaux. Ses aires de distribution sont intéressantes à étudier car on ne le trouve qu’en Afrique orientale et australe et en Amérique du sud, bien que personne ne sache encore comment il a réussi à se déplacer à l’origine d’une région à l’autre. Une aide humaine a été suggérée.
Safaris ornithologiques : grands et petits parcs
La Tanzanie, incontestablement est l’endroit idéal pour effectuer un voyage animalier, notamment pour les amateurs d’oiseaux. Pas moins de 1200 espèce recensées à ce jour !Découvrez les meilleurs sites pour organiser un voyage ornithologique et partir en safari aux oiseaux en Tanzanie !
La Tanzanie est l’une des plus belles destinations ornithologiques d’Afrique, avec 1140 espèces dont 200 migrateurs et 74 oiseaux marins présents. Les safaris ornithologiques tanzaniens sont les meilleurs sous les pluies pour les migrants et les résidents en plumage nuptial. Les principaux sites d’observation des oiseaux comprennent le parc national d’Arusha, avec 400 oiseaux dans une diversité d’habitats contenus dans une petite zone.
Le Parc National de Ruaha
Le Parc National de Ruaha est situé au centre du pays C’est l’une des destinations phares pour observer, photographier les oiseaux en Tanzanie. Le site répertorie à lui seul pas moins de 570 espèces d’oiseaux dont des espèces endémiques du centre du pays, des oiseaux aquatiques, des oiseaux migrateurs et de nombreux rapaces…
On y trouve l’inséparable masqué, le choucador cendré, le calao à bec rouge déjà signalé plus haut, le barbet à crête, , le bateleur des savanes, la cigogne d’Abdim, le spur à ailes d’oie, le grive-palmier à collier, l’aigle pêcheur d’Afrique, le barbican promépic, le héron goliath, la tourterelle masquée, le touraco à ventre blanc, le rollier à raquette, la chouette-pêcheur de Pel, l’aigle fascié, l’irrisor moqueur, le vautour de Rupell, le focon condolore…
Les oiseaux du lac Manyara
Le Lac Manyara se trouve au nord de la Tanzanie dans la Rift Valley. C’est l’endroit idéal pour effectuer un safari aux oiseaux. Plus de 300 espèces vivent au bord du lac dont de nombreux oiseaux migrateurs, des rapaces et trois espèces endémiques de Tanzanie : l’Inséparable de Fischer, le Francolin à poitrine grise, le Tisserin à queue rousse. Le lac Manyara est aussi très réputé pour ses nombreuse colonies de flamants roses lors des saisons des migrations.
Les oiseaux que l’on peut observer au lac Manyara : le pélican blanc, l’autruche, le cormoran, l’ibis sacré, le jabiru d’Afrique, le marabout d’Afrique, le bateleur des savanes, le milan noir, mais aussi de nombreux hérons, échasses, aigrettes, perroquets, inséparables, aigles, vautours, inséparables, l’ombrette, la tantale, la spatule d’Afrique…
Les oiseaux du Parc National de Tarangire
Le Parc National de Tarangire abrite une incroyable diversité d’animaux sauvages, au milieu d’une végétation exceptionnelle. C’est un endroit parfait pour observer la faune aviaire. Les amateurs d’ornithologie pourront admirer non seulement admirer le plus grand oiseau au monde (l’autruche), mais aussi l’oiseau volant le plus lourd du monde (l’outarde kori) ainsi que des espèces endémiques et plus de 50 rapaces.
On peut y observer également : l’ibis hadada, l’ibis sacré, l’Inséparable Masqué, l’Etourneau Cendré, le jacana africain, l’oie égyptienne, le bécasseau des marais, le tétra à gorge jaune, l’aigle bateleur des savanes, l’aigle des steppes, le vautour géant à face lapone, le vautour à dos blanc, le petit faucon pygmée. Et nous n’avons cité que les espèces spécifiques au parc, en laissant de côté ceux que l’on peut trouver dans les autres parcs et déjà cités.
Les oiseaux du lac Rukwa
Le lac Rukwa, situé dans la zone de la vallée du Rift occidental en Afrique du sud-ouest de la Tanzanie, est réputé pour abriter la plus grande population de crocodiles du pays. Mais ce qui plaît le plus aux amateurs d’ornithologie, c’est plutôt la grande espèce d’oiseaux fréquentant le bassin et ses environs (350 espèces recensées) où chaque année on peut aussi admirer environ 80 000 pélicans blancs qui s’y rassemblent pendant la saison de reproduction. Autour du lac, on peut observer : outre les pélicans, de nombreux oiseaux aquatiques comme l’ibis brillant, l’oie à ailes éperons, le flamant nain, ou encore l’écumeur africain et la rare cigogne à bec-en-sabot.
Safari animalier au Parc national de Mikumi
Le sanctuaire de Mikumi, lové entre les montagnes du Rubeo et les montagnes dUluguru au nord-est du pays, il compte parmi ses résidents plus de 400 espèces d’oiseaux. Parmi eux, on retrouve de nombreux volatiles de savanes sèche mais aussi des oiseaux aquatiques, des rapaces et des oiseaux migrateurs du paléarctique. On peut également admirer la cigogne marabout, le bécasseau à bec rouge, l’outarde à ventre noir, le oussaâtre à poitrinelilas, le griffe à gorge jaune, l’aigrette garzette…
Le Parc de Selous
La réserve de Selous, devenue Parc National Nyerere, est assurément le lieu rêvé par les ornithologues surtout près ou dans les zones aquatiques, puisqu’on y dénombre plus de 440 espèces d’oiseaux. Le secteur est particulièrement riche en avifaune. On peut y effectuer des sorties individuelles ou collectives en 4×4 ou partir en sortie organisées en bateau sur la Rufiji River… Outre les nombreux oiseaux présents (tisserins, guêpiers, martin-pêcheur,, becs-ouverts, pygargues vocifères, hérons… on peut avoir la chance de tomber sur un groupe de lycaons, ces prédateurs dont la population tend à disparaître.
C’est dans cette réserve qu’il eszt le plus facile de voir des lycaons en Tanzanie. Menacés d’extinction, ces carnivores jouent un rôle pourtant essentiel dans l’équilibre des populations animales par le prélèvement naturel qu’ils effectuent en ciblant des antilopes blessées, ou malades. Victimes des braconnages et des pièges installés, les lycaons résistent à la pression que les humains exercent, mais pour combien de temps encore ?
Plusieurs groupes vivent au sein du Parc National. Mais l’immensité de cet espace ne permet de voir à chaque safari des lycaons. Mais lorsque cela arrive, l’émotion est immense, notamment chez les voyageurs qui savent que l’espèce est sérieusement menacée.