Famous cliffs of Etretat in FranceEtretat, Seine-Maritime, Norma

Étretat est une commune du département de la Seine-Maritime située dans la Normandie en France. Son site des falaises est classé dans le programme des Opérations Grands Sites, piloté par le ministère de l’Écologie et du Développement durable. Naguère modeste village de pêcheurs, la ville est devenue une station balnéaire de renom, se trouvant au nord du Havre, sur le littoral de la Manche en pays de Caux. L’aspect extraordinaire et monumental de ses falaises de craie blanche presque immaculée et ses plages de galets grisâtres en ont fait un des lieux du tourisme international. Des peintres comme Gustave Courbet, Eugène Boudin ou Claude Monet ont beaucoup contribué à sa renommée, en immortalisant la spécificité. Des écrivains comme Guy de Maupassant et Gustave Flaubert ont été des fidèles du lieu tandis que Maurice Leblanc, qui y vécut, contribua au mythe entourant le site dans une aventure d’Arsène Lupin intitulée L’Aiguille creuse.

Etretat, Seine-Maritime, Normandie, France, vue de l'hôtel dorm

PATRIMOINE

Plusieurs châteaux, manoirs ou villas remarquables sont présents sur la commune:

  • Le Clos Lupin : le clos se trouve dans la rue Guy de Maupassant et à proximité de l’ancienne maison de ce dernier « la Guillette ». C’est le cabinet de travail de Maurice Leblanc, un ermitage à colombages, entouré d’un jardin à la française. L’écrivain devait y résider plus de vingt ans et le racheta en 1918. Il le baptisa Le Clos Lupin, en hommage à son héros et aux fleurs, des lupins qu’il y avait plantées.
  • Le Manoir de la Salamandre : situé dans la rue principale près de la halle, ce manoir est une belle maison qui fait partie des édifices les plus anciens d’Étretat, caractéristique d’une habitation citadine du pays d’Auge, se trouvait jadis à Lisieux, Grande Rue, au no Elle fut démontée de son emplacement d’origine en 1889 pour être rebâtie ici, mais en modifiant quelques éléments. En outre, le nom est usurpé, car le Manoir de la Salamandre était un autre logis de Lisieux, sis dans la Rue aux Fèvres, aujourd’hui disparu. Seules quelques sculptures sont en fait imitées du Manoir.
  • La Villa Orphée :  construite par Jacques Offenbach en 1858 grâce au succès d’Orphée aux Enfers, la villa domine la baie d’Étretat avec sa vue sur la falaise d’aval.
  • Le château des Aygues : il fut l’ancienne propriété du prince Joseph Lubomirski, grand chambellan du tsar Nicolas Ier de Russie, après quoi il fut la résidence balnéaire des reines d’Espagne Marie-Christine et Isabelle II et il a été construit selon les plans de l’architecte havrais Huchon au XIXe siècle.Etretat, Seine-Maritime, Normandie, France, eglise notre-dame
  • L’église Notre-Dame: c’est un grand édifice comparativement à l’importance du village autrefois, qui peut s’expliquer par sa dépendance ancienne à la puissante abbaye de Fécamp. Située à l’écart du centre du bourg, sa construction remonte aux XIIe et XIIIe siècles et elle est classée monument historique. L’église a un plan traditionnel en croix latine. Au-dessus de la croisée du transept s’élève une tour-lanterne sur quatre piliers, caractéristique des styles gothiques normand et anglais. Elle est éclairée par huit fenêtres à lancettes. Les deux niveaux d’élévation de la nef sont communes dans le style normand. La façade (sauf le tympan du XIXe siècle) ainsi que les six premières travées de la nef sont de style roman. Le reste de l’église a été achevé plus tard, en style gothique : le chœur et les bas-côtés sont fin XIIe et début XIIIe siècle ; le transept a été érigé au milieu du XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, et comme dans la plupart des églises françaises, le jubé qui séparait la nef et le chœur, est détruit. Les fenêtres sont agrandies pour faire entrer plus de lumière. À la suite d’un incendie, il faut reconstruire le clocher. Au XIXe siècle, les voûtes sont refaites avec une sacristie qui fut ajoutée et de nouveaux vitraux furent posés. La façade est caractéristique du style roman régional avec son mur « écran » surmonté d’un pignon qui cache le reste de l’édifice, qui n’est encadré par aucune tour. A part un tympan du XIXe siècle (en mauvais état), elle ne présente aucune statue. Le chevet rectangulaire se dissimule derrière la sacristie qui fut rajoutée au XIXe siècle. La tour lanterne et son escalier en vignot sont typiques de l’architecture gothique. La nef est décorée de drapeaux qui rappellent la vocation maritime d’Étretat et les chapiteaux sont dans leur majorité épannelés. Le mobilier se compose d’une statue de la Vierge du XIVe siècle dans le bas-côté nord. L’orgue Cavaillé-Coll date du XIXe siècle.