Cadillac, dont les habitants sont appelés les Cadillacais, est une commune du département de la Gironde, située dans le sud-ouest de la France, en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes.
Situé dans une région viticole bénéficiant d’un label (Bordeaux AOC), son vignoble produit un vin réputé. Théâtre d’une riche histoire depuis le XIIIe siècle, Cadillac a récemment rendu hommage à un enfant du pays, le bienheureux Jean-Joseph Lataste (1832-1869) béatifié le 3 juin 2012 par le pape Benoît XVI. Située sur la rive droite (nord) de la Garonne, la commune se trouve à 13 km au nord-ouest de Langon, chef-lieu d’arrondissement et à 34 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département.
La commune se trouve voisine d’Omet au nord-est, Loupiac au sud-est, Béguey à l’ouest et de Laroque au nord. Quant à Barsac et Cérons se trouvent au sud et au sud-ouest, sur la rive gauche de la Garonne.
HISTOIRE
C’est pour des raisons militaires que Cadillac, qui est une bastide bénéficiant d’une importante histoire depuis le XIIIe siècle, fut fondée en 1280 par Édouard Ier d’Angleterre, afin d’assurer la défense de Bordeaux ; elle fut créée sur l’emplacement du bourg Saint-Jean par Jean Ier de Grailly, sénéchal de Guyenne, mais ses remparts ne furent achevés qu’en 1315. De par son adhésion, en 1379, à l’alliance bordelaise de défense contre les troupes françaises, la bastide de Cadillac fut qualifiée de filleule de Bordeaux ; cette alliance favorisa de nombreux échanges commerciaux avec la capitale girondine par le biais de la Garonne. A partir de la deuxième moitié du XIVe siècle, elle contribua à la création puis au développement du vignoble de l’Entre-deux-Mers grâce à son port sur la Garonne d’où transitait le vin jusqu’à Bordeaux. En 1565, notre commune est l’une des étapes du Grand tour de France de Charles IX : le roi y passe la nuit du 31 mars au 1er avril.
A la fin du XVIe siècle, le duc d’Épernon, Jean Louis de Nogaret de La Valette, ordonna la destruction du château médiéval, qui occupait un tiers de la superficie de la bastide, pour édifier un somptueux palais remarquable par la régularité de son plan, ses glacis fortifiés, la simplicité de ses élévations et sa décoration intérieure : carrelages polychromes, plafonds peints, tapisseries tissées sur
place et surtout cheminées monumentales sculptées et incrustées de marbre. Sous l’Ancien Régime, Cadillac était composée de la paroisse Saint-Martin (qui devient la commune actuelle), ainsi que de l’hôpital Sainte-Marguerite de la Charité. Parfois dénommée « Cadillac-sur-Garonne » (nom d’usage), notre chère commune, avec Bordeaux furent, sous la Révolution, les seuls districts girondins où la majorité du clergé refusa de prêter le serment de la Constitution civile du clergé (promulguée en juillet 1790) exigé des prêtres fonctionnaires publics. Construit dans le style néo-classique bordelais vers 1790, son hôpital psychiatrique fut en 1838, agréé comme « asile d’aliénés », il devient autonome en 1912 et relève des services départementaux à la faveur de la loi de 1970.
CULTURE ET FESTIVITES
De nombreuses reprises animent Cadillac durant l’année, elle s’anime notamment pour la fête traditionnelle du carnaval, fin août pour le festival « Balades en Cadillac », et pour « La Ronde de Nuit en Bastide », en septembre
LES CULTES
On y trouve des lieux de culte catholique et musulman.
Culte catholique
- La collégiale Saint-Blaise-Saint-Martin
- La chapelle de l’hôpital
Culte musulman
- La mosquée Tawba
PATRIMOINE
- L’église Saint-Martin: l’édifice fut construit entre la fin du XIVe siècle et le début du XVe siècle ; une chapelle funéraire le jouxte qui abrite les tombeaux des ducs d’Épernon ; l’ensemble est classé pour sa crypte.
- Le château de Cadillac : classé depuis 1862, le château fut construit dans un style classique, par Jean Louis de Nogaret de La Valette, duc d’Épernon, sous le règne d’Henri IV, il surplombe les anciennes murailles de la ville.
- Les remparts : classés depuis 1862, ces vestiges de l’enceinte de la bastide sont parsemés autour de la vieille ville à l’instar de la porte de la Mer au sud et celle de l’Horloge à l’est.
- L’hôtel de ville: hébergeant une halle couverte en rez-de-chaussée, ce remarquable bâtiment qui abrite les services de la mairie, se trouve sur la place de la République, place centrale de la bastide.
- Le cimetière des Oubliés : ce lieu de sépulture qui a appartenu à l’hôpital psychiatrique de la ville de 1920 à 1994 puis à la commune et qui abrite environ 900 tombes, est inscrit pour son mur de clôture.
- La porte du potager des ducs d’Épernon : inscrite depuis 1965, la porte fut élevée au XVIIIe siècle.