Bugey,Ain,Rhone-Alpes,France

Bordant le Bugey à l’Est et au Sud, le Rhône, fleuve généreux, fait partie intégrante du paysage. Îles, bras, méandres jalonnent le cours d’un fleuve jadis mouvant et sauvage, aujourd’hui assagi et domestiqué. D’agréables croisières sont proposées sur le Haut Rhône
Vers Brégnier-Cordon, le Rhône a longtemps divagué librement en période de crue. Au fil des siècles, il a déposé des alluvions qui forment désormais un réseau d’îles encadrées par des bras du fleuve, les « losnes ». La réserve naturelle des Isles du Haut Rhône se caractérise par de charmantes rypisylves et un nombre important d’oiseaux. Les forêts alluviales sont particulièrement variées : les aulnes, les saules et les frênes tranchent avec les grandes peupleraies avoisinantes. Certaines îles, comme celle de Noyes, sont interdites au public. Elles constituent des refuges pour la faune, dont le castor, et des aires de nidifications prisées par les oiseaux d’eau : héron cendré, milan noir…
Cascades et lacs, vallées et collines, plateaux et crêtes … Entre le Rhône, la rivière d’Ain et la montagne jurassienne, le territoire présente une variété étonnante de paysages verdoyants et généreux. Les 4 boucles balisées de la Route conduisent de village en village, à la découverte d’un vignoble renommé et à la rencontre de viticulteurs passionnés. Dans cette région décrite par Brillat-Savarin comme « un jardin anglais de cent lieues carrées « , les plaisirs s’enchaînent avec bonheur et tout en douceur. D’une traditionnelle fête du four, passons à une partie de pêche à la truite, ou à une randonnée suivie d’une étape gastronomique, ou encore à une via ferrata pour les plus sportifs. Ici, la nature offre de nombreuses activités pour petits et grands, le patrimoine réserve d’agréables surprises pour esthètes et gourmands. Bienvenue en Bugey et Bonne Route…

EN POUSSANT LA PORTE…Bugey,Ain,Rhône-Alpes,France,nature
De combes en plateaux: Surplombant la ville de Culoz du haut de ses 1 534 m, le massif du Grand Colombier veille sur l’harmonie du paysage bugiste : combes douces du Valromey tapissées de narcisses au printemps, coteaux ensoleillés où se complait la vigne, cours d’eau sinuant au détour de la courbe d’un vallon… La lumière révèle les contrastes, dessine les contours d’un pays fascinant, où règne une véritable sérénité.

LE MARIAGE DE L’EAU ET DE LA NATURE
L’eau :
entre Rhône, Ain et Valserine. En cascades ou torrents bouillonnants, en petits lacs ou plans d’eau reflétant le bleu du ciel, l’eau coule sous toutes ses formes dans le Bugey. De la zone montagneuse calcaire, elle s’infiltre pour rejoindre la plaine du Rhône… Le Bugey offre des eaux dormantes comme le lac d’Arboréaz à Colomieu, magnifiquement filmé dans les « Enfants du Marais », et des eaux vives, comme celles des cascades de Glandieu et de Cerveyrieu. A certains endroits, elle a laissé des traces spectaculaires de son passage, les grottes du Cerdon ou le Pain de Sucre aux confins de Lochieu et de Champagne-en-Valromey, qui est en fait, une stalagmite formée par des eaux très calcaires.

LA BEAUTÉ SIMPLE DES VILLAGES
L’histoire : 
comme un voyage dans le tempsBugey,Ain,Rhône-Alpes,France,chateau de chazey
Le territoire du Bugey témoigne d’une histoire très ancienne : fouilles archéologiques mettant à jour des outils de l’âge de pierre à Ambérieu-en-Bugey, voie romaine de Belley à Genève, abbaye du Xe siècle à Ambronay, fort des Allymes bâti au XIIIe siècle, Palais Episcopal construit à Belley au XVIIIe siècle… Comment ne pas avoir envie de remonter le temps ? Après avoir été annexé, échangé, transmis par héritage, le Bugey se trouve sous domination savoyarde jusqu’en 1601, date à laquelle il est rattaché à la France. Au XVIIIe siècle, Philippe de la Salle s’illustre parmi les grands canuts de Lyon et Brillat-Savarin, né à Belley en 1755, devient le chantre de la gastronomie et de l’art de vivre. Après une révolution dévastatrice, le chemin de fer arrivant à Ambérieu-en-Bugey (milieu du XIXe siècle) permet un essor économique et culturel. Le XXe siècle entraîne de nouveau l’Ain dans la guerre et même si le département est loin du front en 14-18, il accueille de nombreux blessés. La population paye son tribu à la guerre et le vignoble disparaît faute de soin. Inévitablement, la seconde guerre fait de nombreux dégâts dans le Bugey : les enfants d’Izieu et le sort des maquisards en sont un douloureux souvenir. Aujourd’hui, le Musée Départemental d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Nantua, la Maison des Enfants d’Izieu ainsi que le Mémorial du Val d’Enfer à Cerdon en témoignent.
L’habitat
Maisons vigneronnes et belles demeures « bourgeoises à tourelles (Maison de Vareppe) donnent un caractère particulier à chaque village. En terroir viticole, les habitations sont construites « en chaînes ». Leur architecture se distingue par la forme de leur toit à deux pans très inclinés et hachés de pignons à « redents » (pierres calcaires plates ou « lauzes » posées en escalier et servant de coupe feu).

LE PAYS DES FOURS À PAIN
Banal et original !
Bâti en pierre et couvert de lauzes, ressemblant à une drôle de petite chapelle, le four banal (nom tiré d’une taxe médiévale : la banalité) trône au cœur de chaque village. Propriété de la commune, il permettait autrefois aux habitants de venir y cuire leur pain. Le nombre de fours variait selon l’importance et la localisation de la population.
Aujourd’hui, en sommeil une grande partie de l’année, ils se réveillent d’avril à septembre à l’occasion de fêtes gourmandes et conviviales.
De cépages en caveaux…Bugey,Ain,Rhône-Alpes,France,vin le cerdon
Les 482 ha de vignoble couvrent le bassin de Belley, la région de Montagnieu et celle du Cerdon. Avec 30 000 hl/an, la production des Vins du Bugey est issu d’un encépagement varié – en blanc, les principaux sont le Chardonnay, l’Altesse appelée Roussette dans la région, mais aussi des cépages plus rares comme la Molette, la Jacquère, le Pinot Gris et la Mondeuse Blanche
– en rouge, le Pinot, (a Mondeuse sont très répandus, de même que le Gamay et le Poulsard, qui sont également utilisés dans l’élaboration du Bugey Cerdon. Classé en A.O.C. depuis 1942, le vignoble de Seyssel est niché au pied du Colombier face à la Savoie. Couvrant une centaine d’hectares à 95 % dans l’Ain, il est réputé pour sa Roussette et ses mousseux d’une rare qualité. La région produit également deux eaux-de-vie le Marc du Bugey obtenu à partir des rafles de raisins, et la Fine du Bugey élaborée à partir de vins distillés. Les vignerons sont les meilleurs ambassadeurs de leur production. Dans leur caveau, ils aiment faire découvrir aux amateurs, toutes les subtilités de leur culture et de leur vinification Leur tempérament chaleureux et convivial invite à la dégustation… Avec modération, bien entendu !

UNE TRADITION BUGISTE
Les fêtes du four
Par tradition dans les campagnes bugistes, le pain était la nourriture de base des ménages modestes. Tous les dix jours environ, le pain était préparé avec le levain, pétri à la maison puis cuit au four banal (souvent un par hameau; en trois fournées journalières avec fourniture de fagots pour la chauffe. L’ordre de passage des villageois étai déterminé par un tirage au sort Construits dans les temps anciens, leur utilisation a perduré en Bugey jusque dans les années 60. Certaines familles plus fortunées possédaient le leur.