Boran-sur-Oise, dont les habitants sont appelés les Boranais, est une commune du département de l’Oise située dans la région Nord-Pas-de-Calais–Picardie en France, se trouvant à la limite du Val-d’Oise, sur la rive droite de l’Oise, à une distance orthodromique de 35 km au nord de Paris, et non loin de l’unité urbaine de Persan / Beaumont-sur-Oise. La commune est membre du parc naturel régional Oise-Pays de France, créé par décret du 13 janvier 2004. Une petite partie du territoire communal se situe sur la rive gauche de l’Oise, à l’est ; s’y trouvent une zone de captage d’eau potable et le marais du Lys , classé ZNIEFF type 1 sur 287 hectares, faisant également partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du 6 février 1970. Le bourg est bâti à un endroit où la vallée de l’Oise est relativement large, en plaine, à une altitude variant entre 30 m et 40 m, alors que le point le plus bas de la commune est à 24 m. Près du bourg, le terrain monte très progressivement vers le plateau de Thelle, alors que les coteaux sont plus abrupts vers le nord, en s’approchant de Précy-sur-Oise. Le point culminant, à 103 m, se situe à l’extrémité nord-ouest du territoire communal, sur le plateau.
PATRIMOINE
- L’église Saint-Vaast: la paroisse semble remonter au moins au VIIIe siècle, et l’église actuelle n’est donc pas la première construite sur le même lieu. Ses parties les plus anciennes datent de la période 1180 / 1230 et sont de style gothique primitif : il s’agit de la nef, qui n’a jamais été voûtée, et d’une partie des bas-côtés. L’église se distingue notamment par son chœur-halle rectangulaire, et la façon particulière dont il se raccorde à la nef : son vaisseau central étant moins large que celle-ci, les grandes arcades butent à leur fin contre les arcades occidentales du chœur, au lieu de retomber sur les tailloirs de chapiteaux. Les remarquables réseaux flamboyants des fenêtres du chevet pourraient remonter à la fin du XVe siècle, alors que les chapiteaux annoncent déjà la Renaissance et parlent en faveur d’une date au second quart du XVIe siècle. Restaurée au début du troisième millénaire, l’église de Boran-sur-Oise demeure un lieu de culte vivant avec une célébration eucharistique tous les samedis soirs. Classée Monument historique par arrêté du 12 mars 1942, elle se trouve place de l’Église.
- Le château de Boran: entre 1716 et 1721, Marie Madeleine de la Vieuville, comtesse de Parabère, donna de somptueuses fêtes au château du temps qu’elle fut maîtresse de Philippe d’Orléans. Après être passé par mariage à Raoul de La Poeze Marquis d´Harmbure, le château est resté dans sa descendance directe. Ce château, peut-être du XVIe siècle, a été remplacé par une résidence de campagne au XVIIIe siècle, remaniée et remise au goût de l’époque au cours des années 1850. Il est à la rue du Château, dont : façades, caves et toitures, portail d’entrée, communs, pigeonnier, et murs de clôture du domaine inscrits Monuments historiques par arrêté du 21 mai 2007.
- La ferme de Morancy: maison forte dans le « grave et fier style du XIIIe siècle » servant de logis à une exploitation agricole, dont les autres bâtiments sont plus récents. Inscrite Monument historique par arrêté du 29 octobre1941, elle est à l’extérieur du village au nord, chemin de Morancy.
- La plage du Lys : Au moment de l’instauration des congés payéset du Front populaire, la commune de Boran prit l’initiative de faire construire sur la berge de l’Oise un ensemble nautique destiné aux loisirs et à la détente. Une piscine est construite le long de la rivière, ainsi qu’un énorme tobbogan. La plage de Boran devint rapidement très populaire et fut assidument fréquentée, considérée comme l’une des plus belles plages fluviales par le guide touristique de l’Oise. Elle est sur la rive gauche de l’Oise, inscrite par arrêté du 12 août 2014.
- Le pont de l’Oise: la traversée de l’Oise à Boran se faisait par un bac jusqu’au 31 mars 1841. Il a alors été remplacé par un pont suspendu en bois, suivant un projet en discussion depuis le début du XVIIIe siècle. La construction du pont avait été adjudiquée à Donatien Marquis, propriétaire à Chambly, qui obtint en contrepartie une concession lui conférant le droit de prélever des péages pendant une durée de quarante-neuf ans. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, le pont a failli disparaître à deux reprises. Depuis 1890, le pont en bois fut remplacé par un nouveau en fer, mais a été démoli par les français à l’approche des Allemands en juin 1940. Le pont actuel a été construit en 1946.