Bonnetan, dont les habitants sont appelés les Bonnetanais, est une commune du département de la Gironde, située dans le sud-ouest de la France, en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes. Située à 18 km de Bordeaux, son territoire est assez vallonneux et étendu, et fait partie de l’Entre-deux-Mers entre Tresses et Créon.
HISTOIRE
Dès l’époque gallo-romaine, une exploitation agricole assez importante entourée de champs de vigne existait dans le village. Bien sûr le lieu ne s’appelait pas comme aujourd’hui, l’origine du nom du village vient probablement de l’anthroponyme latin Bonnitus et du suffixe « anum ». La plupart des lieux-dits ont une sonorité gasconne, comme « le Pas d’Ouen » qui signifie en gascon « prairie humide, pacage ». Et le nom du petit ruisseau qui court à travers le village ; Canterane, vient du gascon qui signifie « chante rainette »…. Des débris antiques ainsi que des structures visibles en photo aérienne ont été repérés aux alentours du domaine de La Loubyere. De même, la motte du Bois des Douves, située au lieu-dit Peychaud n’est vraisemblablement pas une motte féodale. Cette butte, de plan carré d’environ 25 mètres de côté était entourée de fossés, assez larges et plus ou moins comblés. Le débat quant à sa fonction, retranchement dominant le Bourgou ou sépulture, est ouvert depuis le 19e siècle.
PATRIMOINE
- L’église Saint-Martin: c’est une petite église d’architecture romane qui date probablement du XIIe siècle. Ses voûtes s’étant effondrées, elle est remaniée à partir de 1664. Elle bénéficie en 1890 d’une large restauration, avec ajout d’une sacristie, d’un porche, d’une fausse voûte et d’une tribune.
- Le presbytère : le presbytère date probablement de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il fut bâti en pierre, moellon, enduit. Type de couverture : toit à longs pans, croupe. Matériau : tuile creuse. Il est constitué d’un sous-sol ; un étage carré ; étage de comble.
- Le château de la Loubière : datant de la fin du XVe siècle, début du XVIe, cet édifice a appartenu à la famille de Canolle, seigneurs de Lescours et de la Loubeyre. Puis au XVIIe siècle, et jusqu’à la Révolution, il appartient à la famille de Ségur. Le château est composé de deux toits à pignons aigus, couverts de tuile plate et courant parallèlement, sur un grand logis rectangulaire de deux niveaux surmontés d’un étage de combles. Au XVIIIe siècle, on lui greffa une aile de communs en retour d’équerre, portant la date de 1766 sur une porte, puis une seconde (dépendances agricoles) au XIXe siècle, formant une cour en U. Cette demeure a servi d’auberge-relais au XIXe siècle.
Parmi les nombreuses anciennes fermes et maisons (domaine) des siècles précédents, on cite :
- Le domaine de Bel air: il est constitué de logement de domestiques ; chai ; cuvier ; remise ; parc.
- Une ancienne maison: datant de la première moitié du XIXe siècle, elle se compose de chai et cuvier de vastes dimensions édifiés dans la seconde moitié du XIXe siècle Elle fut bâtie en pierre ; moellon ; enduit. Munie d’un toit à longs pans.
- La ferme du lieu-dit Langlois : elle est constituée de remise ; écurie ; puits. Ferme importante vraisemblablement édifiée au XVIIIe siècle car le décor, les baies, datent de cette époque, mais ce pourrait être un édifice plus ancien remanié radicalement à la même période.
- Une ancienne carrière de pierre : actuellement, elle est remplie d’eau
- « Le petit bois » : c’est une petite forêt appelée ainsi par les habitants.