Port de mer au pretigieux passé historique, la ville tunisienne de Bizerte combine le charme d’une cité traditionnelle accueillante et la modernité. Ses quartiers modernes dignes d’une grande ville et toutes les infrastructures nécessaires à un séjour de vacances bien rempli, au coeur d’une région verdoyante où un grand choix d’itinéraires originaux de découverte s’offre aux touristes.
Bizerte est une ville située entre la mer Méditerranée et le lac de Bizerte au nord de la Tunisie. Elle est le chef-lieu d’un gouvernorat peuplé de plus de cinq cent mille habitants. Par son pont mobile,elle est reliée au reste de son tissu urbain situé sur la rive sud du canal. Elle est reliée directement à la RN8 (route natinale 8) qui mène à Tunis.
La ville de Bizerte est reliée aussi à Tunis par l’autoroute A4, ainsi, elle est à seulement à 45 minutes de l’aéroport international de Tunis-Carthage.
Histoire
Durant l’antiquité, Bizerte était un comptoir fondé par les Phéniciens (aux environs de 1100 av. J.-C.) sous le nom d’AKra , la ville passa sous l’influence de Carthage après la défaite d’Aghatocle (Guerres puniques). Ce sont les Romains qui l’ont occupé par la suite sous le nom d’Hippo, Hippo Accra, Hippo Diaritus ou Zaritus. Cette conquête efface d’un trait neuf siècles d’histoire punique. La ville démantelée est passée sous la gouvernance d’Utique qui choisi le parti de Rome.
Une nouvelle ville romaine s’érige alors à la place de l’ancien site punique. Hippo a entretenu des relations maritimes suivies avec Ostie et Rome. Au Ve siècle, les grands propriétaires terriens et l’aristocratie se rallient au christianisme sous l’action dynamique d’Augustin d’Hippone et l’impulsion de quelques évêques,
Au Moyen Âge, La ville est conquise par les arabo-musulmans qui lui donnent son nom actuel et l’islamisent. À partir de 1050, le déferlement intensif des tribus de Banou Hilal venus d’Egypte provoque l’effondrement de l’État ziride et le pays éclate en une multitude de petites principautés indépendantes. La restauration de l’autorité almohade annonce une nouvelle rupture car vingt ans plus tard, l’Ifriqiya est entré au statut du province autonome et voit émerger ainsi la dynastie des hafsides. En 1535, l’armée de Charles Quint prend la ville, mais les Ottomans les chassent en 1574. Grâce à son port, la ville connait sa première grande période de prospérité. C’est alors une base de course liée à Tunis. La ville et son port ont subi plusieurs bombardements entre 1681 et 1785 de la marine du roi de France, l’escadre du comte de Broves et les Vénitiens qui ont utilisé des bombes incendiaires. La fin de la piraterie en 1818 aurait pu porter un coup chaotique à Bizerte mais le lac, dans lequel se reproduisent plusieurs sortes de poissons (dorades, soles, mulets, loups et pageots) si faciles à piéger quand ils regagnent la mer en empruntant le chenal qui traverse la ville, compense pendant des années la crise économique de la ville. Les Bizertins deviennent alors pêcheurs et exportent le poisson en masse de centaines de tonnes chaque année pour Tunis, l’Italie et la France.
En 1878 La France obtient la primauté de la ville lors du traité de Berlin et ses navires entrent dans le vieux port de Bizerte durant la campagne de Tunisie en mai 1881. Ils le quittent le 18 mars 1884 à cause des pressions diplomatiques Britanniques qui voient d’un mauvais œil l’installation d’une base militaire maritime à 250 milles de Malte. Vu le rôle stratégique de la ville, la France y construit en 1892 un grand port sur le canal de Sicile. Sous le protectorat français, la ville croît rapidement. Malgré les relations relativement pacifiques entre les communautés européenne et musulmane, la ville de Bizerte a été un haut lieu de la résistance au colonialisme. Vers la fin de 1921, Les premiers groupes de nationalistes locaux s’organisent à travers le parti « Doustour »et les syndicats autonomes de la Confédération générale des travailleurs tunisiens. Des heurts éclatent En 1924, dans le cadre de conflits ouvriers et elles se transforment en affrontements. En décembre 1932, une fatwa déclarant que les Tunisiens naturalisés français sont considérés comme des apostats et ne peuvent être enterrés dans un cimetière musulman. Cette déclaration est à la base de la contestation des naturalisations qui constitue l’une des revendications primordiales des nationalistes tunisiens dans les années 1930.
L’indépendance accordée à la Tunisie en 1956 conserve néanmoins à la France la base de Bizerte jusqu’au 15 octobre 1963. De nombreuses tensions sont alors entraînées entre la Tunisie de Habib Bourguiba et la France de Charles de Gaulle. L’appel à la lutte armée est lancé 13 janvier 1952 par Habib Bourguiba lors d’un meeting populaire à Bizerte le afin d’accéder à l’indépendance. Cet appel lui vaut d’être arrêté avec d’autres chefs nationalistes le 18 janvier. Peu à peu, Les tensions entre la jeune Tunisie indépendante et la France sur le délai de l’évacuation de la base aéronavale de Bizerte se sont évolué en batailles rangées. la bataille de Bizerte aurait fait plus de 5 000 morts selon le Croissant rouge tunisien.
Economie
Bizerte est connue par son rayonnement maritime dû à sa position stratégique. Elle comprend un port de plaisance, un port de pêche et un important port de commerce. La ville dispose aussi d’une zone industrielle dans la région de Menzel Bourguiba, Menzel Jemil et Utique. le port de commerce de Bizerte fait chaque année le transit de plus de quatre million de tonnes de marchandise, les hydrocarbures constituent presque les deux tiers de ce volume. La destination principale des exports est l’Europe.
Son pont mobile et son chantier naval offrent des avantages importants par rapport aux chantiers nordiques de la Méditerranée grâce à une main d’œuvre expérimentée et à un coût compétitif. Une infrastructure ferroviaire et routière la relie à Tunis et à Menzel Bourguiba. Elle abrite la plus grande base aérienne de Tunisie et elle s’est tournée vers le tourisme, malgré la forte présence de l’armée tunisienne. Malheureusement, elle n’a pas réussi à s’ériger complètement en pôle touristique. Au XXIe siècle, la ville se dote d’un pôle de tourisme de plaisance avec Marina Cap 3000 comprenant une croisette doté de plus de 800 anneaux pour des yachts pouvant aller jusqu’à 110 mètres de long, des parkings souterrains pour environ 500 voitures et deux chantiers navals. On y ajoute une résidence haut standing s’étalant sur 48 000 m2 et qui comporte des appartements, un aquarium et un complexe commercial.
Cap Voyage