Baux de Provence est considéré comme l’un des plus beaux villages de France ; Décors exceptionnels poux faire revivre les témoignages du passé, perpétuer les traditions, abriter l’art des hommes venus s’y installer, accueillir des spectacles prestigieux. Ces lieux chargés d’histoire offrent bien d’autres tentations encore. La tradition de bien recevoir y est plus que jamais présente grâce à ses restaurants gastronomiques et ses hôtels de charme recevant des hôtes de marque.,
L’appellation des Baux de Provence est un symbole de qualité : les vins, nés de rode et de soleil, y sont chaleureux, son huile d’olive y est ardente ou fruitée. Station Classée, Plus Beaux Villages de France, site Remarquable du Goût, les Baux de Provence sont uniques parce qu’un peu plus maliques et qu’un peu plus illustres. Cependant, l’essence même qui fait le charme et le parfum si particuliers des villages provençaux est là : les petites places, les terrasses ombragées, les rues étroites et leurs boutiques.
Toujours luttant contre ses voisins et disputant leurs droits aux familles souveraines ils se disaient « race d’aiglons jamais vassale ». Le Comte Catalan Raimond Berenger avait alors une autorité en Provence. Ce sont les guerres baussenques qui conduisent en 1161 au siège du château des Baux et au ravage des territoires voisins par les comtes de Barcelone.
GASTRONOMIE : LES VIGNERONS
Culture biologique ou biodynamique, développement du label Nutrition Méditerranéenne en Provence, agriculture raisonnée, faibles rendements, taule courte et vendanges en vert, allongement de la durée de l’élevage… Inspirés sans doute par une nature intacte, les vignerons des Baux ont choisi d’inscrire leurs vins dans le temps.
Pour aller au cœur des Alpilles et saisir les différents visages de La Vallée des Baux, il faut tout simplement prendre le temps de suivre la piste de ses vignes, prendre le temps d’ouvrir la porte de chacun des onze domaines réunis depuis le 6 février 1995 sous la bannière d’une Appellation d’Origine Contrôlée. Car ce n’est pas en restant au bord des routes que l’on peut comprendre tout à fait les particularités de ce terroir, la réalité de cette Appellation. Culture biologique ou biodynamique, développement du label Nutrition Méditerranéenne en Provence, agriculture raisonnée, faibles rendements, taille courte et vendanges en vert, allongement de la durée de l’élevage… inspirés sans doute par une nature intacte, les vignerons des Baux ont choisi d’inscrire leurs vins dans le temps. Une démarche exigeante qui a permis aux vins de la Vallée des Baux de séduire les amateurs du monde entier et d’associer leurs noms à la cuisine des plus grands chefs. D’ailleurs, après Pierre Troisgros en 2001 (restaurant Troisgros à Roanne), c’est Michel Guérard, le trois étoiles d’Eugénie-les-Bains, qui a accepté de parrainer la Fête des Vignerons, dont la quatrième édition est organisée les 9 et 10 novembre prochain. De la même manière, et soulignant encore la philosophie des vignerons de cette appellation atypique, ce sont des photographes comme Lindberg, Knaup ou Lucien Clergue, dont le talent est mondialement reconnu, qui signent chaque année les affiches de cette Fête des Vins. Un rendez-vous annuel qui réunit les onze domaines de l’AOC dans les ruelles de la Cité des Baux, le deuxième week-end de novembre.
Du versant sud au versant nard, de Fontvieille â Eyguières en passant par Mouriès, Saint-Etienne du, Saint-Rémy de provenue. Les Alpilles exigent plus qu’un simple coup d’œil. Ses domaines vinicoles sont le plus souvent perdus dans la nature, cachés dans les collines, au bout de chemins de terre que l’on peut emprunter en voiture, en vélo, à cheval ou à pied sur plusieurs kilomètres La promenade vaut le détour, d’autant qu’au bout du voyage, il y aura un vigneron, un verre, un vin…, et sans doute, un coup de cœur.
A Fontvieille, en direction de Maussane, quelques mètres après la route de Beaucaire-Tarascon, vous trouverez sur votre gauche une petite route goudronnée. Perdu au coeur de la nature, le domaine Olivier d’Auge sera l’occasion de découvrir un des vallons les moins connus des Alpilles, il suffit de suivre les panneaux de la pépinière oléicole. Car dans la Vallée des Baux, quand on est vigneron on est aussi le plus souvent oléicultueur. En revenant à votre point de départ, il faudra évidemment vous arrêter au Château d’Estoublon où, là encore, l’olive et le raisin se vivent en Harmonie. Après un détour indispensable par l’Epicerie et la boutique du Château pour trouver des idées de décoration et chiner quelques meubles anciens, l’une des passions de Valérie Reboul, vous devrez reprendre la route de Maussane-les-Alpilles. Tournez à gauche, quelques kilomètres plus loin, en direction du Village des Baux. A l’heure du déjeuner, vous ne manquerez pas de faire une halte dans l’une ou l’autre des plus grandes tables de Provence : à l’Oustau de Baumanière ou à La Cabro d’Or.
Avant de poursuivre votre route sur le chemin des Vignes, n’oubliez pas d’aller contempler le Val d’Enfer en montant jusqu’à la Cité des Baux. Le spectacle est inoubliable. Si vous manquez de temps, vous pourrez regarder le rocher depuis le Mas Sainte-Berthe. Le point de vue sur le Château des Baux y est exceptionnel. Impossible de passer à côté de ce domaine sans le remarquer, ses vignes s’étendent de par et d’autre de la route qui redescend vers Saint-Rémy ou Maussane. Et si vous regrettez le manque d’exercice, empruntez le parcours pédestre. La ballade vous prendra moins de trente minutes. Quelques ceintaines de mètres plus tard, vous serez au Mas de la Dame. Tout en dégustant, vous écouterez la légende de ce domaine, le plus ancien de l’appellation, où plane encore l’ombre de Van Gogh, Il est temps de passer sur le versant nord des Alpilles. Direction Saint-Rémy de Provence. C’est sans doute l’heure du goûter : une glace au Roma, un carré de chocolat au romarin ou à la lavande chez Joël Durand, un peu de lèche-vitrines dans les boutiques de la ville et mettez le cap sur Saint-Etienne-du-Grés. En prenant l’ancien chemin d’Arles, vous trouverez les collines de vignes de Château Dalmeran et la Chapelle Notre-Dame du Château. Le domaine, totalement rénové au cours des dernières années, a choisi de ne vinifier que des vins rouge et rosé. Retour vers Saint-Rémy, où vous prendrez, la direction des Baux. 500 mètres après la fondation Pracinos, tournez à gauche pour emprunter la voie Aurélia. Le paysage est superbe et la route très étroite. Vous passerez devant le Domaine Hauvette après avoir bifurqué à droite, en direction de La Galine. Ne débarquez pas à l’improviste. Dominique Hauvette, l’une des vigneronnes de l’appellation, travaille seule, dans ses vignes et à la cave. Alors bien sûr, elle n’est pas toujours là où on l’attend. Essayez d’insister, si elle peut vous recevoir, vous ne serez pas déçus d’avoir poussé sa porte. Revenez sur vos pas et tournez à droite sur la voie Aurélia. Juste avant la piste de l’aérodrome, vous devez prendre à droite pour suivre un sentier carrossable qui mène au Château Romanin . Vous aurez l’impression d’aller au bout du monde. Il y a plusieurs kilomètres de bon chemin avant d’atteindre la porte de la cave et d’entrer dans l’univers particulier d’un domaine en biodynamie. Et si vous avez assez de tonus, offrez-vous le parcours pédestre. Une petite heure suffit .
En sortant de Romani, vous devrez à nouveau revenir sur vos pas. Au croisement (piste aérodrome), suivre le chemin de terre, à droite pour atteindre le Domaine de Terres Blanches . Là, si vous aimez le vélo ou la marche, mais pas du tout les côtes, c’est le moment où jamais de prendre un peu l’air sans trop de fatigue. Un chemin presque plat traverse les vignes sur près de deux kilomètres. A l’arrivée, si vous rencontrez Guillaume Rerolle, parlez-lui d’agriculture biologique. Il saura mieux que quiconque vous donner quelques explications utiles à la compréhension de l’esprit des vignerons des Baux. Pour prendre la direction d’Eygalières, deux solutions : la route nationale de Cavaillon (superbe sous les platanes mais un peu dangereuse) ou alors le chemin qui part de Terres Blanches. Dans ce village, une étape s’impose au Bistrot d’Eygalières pour les gourmands qui ont le temps ou au Petit Bru pour les gourmands plus pressés. Les habitués s’arrêtent volontiers pour le plat du jour du Bar du Progrès. Et si par hasard, vous êtes dans la région le jour de Pâques, vous aurez la chance de pousser la porte de la Chapelle Saint-Sixte, c’est sur la route d’Orgon à deux kilomètres du vieux village, Allez-y, vous rêverez sûrement, comme nous tous, d’y marier votre fille… Repassez ensuite par le village, prenez la route de Mouriès pour déguster les vins du Domaine de la Vallongue . Superbe vous aurez sûrement du mal à quitter ce lieu pour retrouver le versant sud des Alpilles et suivre la route du Destet. La plus belle de la Vallée des Baux, sans hésitation. Là encore, prenez le temps de regarder. La prudence vous évitera de chatouiller trop brutalement les cyclistes courageux et amateurs de pentes raides que l’on rencontre chaque jour sur ce par-cours. A la sortie du hameau du Destet, vous pourrez jeter un oeil sur le Domaine de Lauzières . Ne cherchez pas le caveau de vente, il n’y en a pas. Il faudra vous contenter du coup d’œil. En prenant à droite, en direction de Maussane, vous ne pourrez pas manquer le Mas de Gourgonnier perché en hauteur, toutes fenêtres ouvertes sur ses vignes. Les frères Cartier sauront vous raconter la région où ils sont nés et installés depuis plusieurs générations. Ce sera la dernière étape de votre chemin dans les vignes mais pas tout à fait la fin du voyage. Un dernier verre sur la place de Maussane s’impose. Et puisque vous y êtes, allez donc parler » agneau des Alpilles » et saucisses aux herbes au boucher du village avant de rejoindre la petite boutique de décoration de la belle Diane, » Une Allure Très Nature « . C’est à la sortie du hameau, en direction de Fontvieille… Bon voyage.