Auneuil, dont les habitants sont appelés les Auneuillois, est une commune du département de l’Oise située dans la région Nord-Pas-de-Calais–Picardie en France, se trouvant dans le pays de Bray au pied du pays de Thelle à 13 km de Beauvais, à 17 km de Noailles, à 18 km de Chaumont-en-Vexin, à 22 km de Gisors, à 26 km de Gournay-en-Bray et à 27 km de Marines. La commune était traversée par une voie romaine venant de Beauvais. Au Bocteau, où l’on a découvert des tuiles d’un bâtiment antique, elle bifurquait : une voie menait à Gisors via Porcheux, l’autre par Loconville et Liancourt rejoignait la voie Paris–Rouen et est indiquée sur l’Itinéraire d’Antonin. En plus, des traces d’une villa gallo-romaine ont été trouvées près d’une une ferme isolée et des vestiges romains au lieu dit « Terre Nitot ».
Au lieu-dit « La Croix des Pères » au nord de la gare, a été découvert un sarcophage avec des objets, datant du haut Moyen-âge. En ce qui concerne son hyponyme, le nom de la commune semble s’être formé à l’époque gallo-romaine de Alunus (Aulnes en latin) etialos (clairière en gallo-romain) qui deviendra euil au cours des âges. Auneuil signifie donc la clairière des Aulnes.
Sur le territoire de la commune ont été retrouvés des outils de l’âge de la pierre polie, des traces du passage des romains qui ont d’abord utilisé la « clairière des Aulnes » comme campement lors des batailles contre les Bellovaques pendant la guerre des Gaules, puis comme point de passage pour une de leur voie de communication. Encore un peu plus proche de nous, des fragments de la dépouille d’un chef mérovingien ont été mis au jour. Le chevalier ADELARD construit, au 11e siècle, un château qui comporte une église, un prieuré et une tour, la tour Jules César. Cette tour résistera aux guerres et aux intempéries jusqu’en 1814. Le château qui se dressait juste derrière l’église, a été rasé par les armées anglaises lors d’une des nombreuses invasions qu’a subi le pays.
La vie économique
Malgré sa fermeture en 1982, la Fabrique de céramiques Boulenger eut une grande importance dans la vie économique du village. La céramique fut l’une des productions traditionnelles d’Auneuil grâce aux frèresBoulenger qui vont fabriquer des céramiques architecturales durant tout le XIXe siècle, à partir d’un petit atelier racheté en 1848. Il s’agit de mosaïques faites de carreaux en céramique incrustés, moulés, se présentant le plus souvent dans les trois couleurs de base : ocre-jaune, rouge « sang de bœuf » et noir. Le jaune correspond à la teinte obtenue naturellement lors de la cuisson de l’argile locale. Le rouge « sang de bœuf » est obtenu à partir d’un mélange d’argiles. Les autres couleurs sont occasionnelles. Les usines et les cités ouvrières sont de part et d’autre de la route nationale. N’oublions pas les Tuileries qui ont fermé, aussi en 1982, et la Scierie fermée en 1991.
PATRIMOINE
- Le Musée de la céramique Boulenger: situé dans le quartier de l’ancienne gare, il s’agit de la maison patronale que le dernier frère Boulenger a léguée à la commune à sa mort en 1900, avec de nombreux ouvrages et pièces de collection. Ce musée fait partie d’un ensemble conservé, avec le magasin d’expédition, qui témoigne de la richesse et de la diversité des mosaïques produites par l’usine Boulenger. Celui-ci en avait déjà fait un musée à partir de 1885. Les façades de la maison sont à elle seule de véritables pièces de collection puisqu’on y retrouve des réalisations d’exception distinguées lors des expositions universelles. La villa est de style néo-classique, d’inspiration gréco-romaine. Elle est classée au Monuments historiques depuis 1991.
- L’église Saint-Sébastien: datant des XIème et XVIème siècles, l’église à plan longitudinal comprend une nef flanquée de bas-côtés, terminée par un chœur à abside semi-circulaire à deux niveaux. Les deux dernières travées de la nef présentent deux ressauts successifs décroissants, la première de ces deux travées est surplombée d’un clocher à base quadrangulaire coiffé d’un toit en pavillon.
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié
- Le lavoir.