Seconde ville de la communauté Urbaine d’Arras, Achicourt, dont les habitants sont appelés les Achicouriens ou les Achicourtois, est une commune du département du Pas-de-Calais, située dans la région Nord-Pas-de-Calais–Picardie en France.
HISTOIRE
Dans ce petit village, la Société du Duc de Guînes y a creusé un puits au milieu du XVIIIe siècle dans le but de rechercher la houille, mais leurs recherches furent sans succès. Au départ, Achicourt était construit autour du centre-ville actuel. Dans les plus vieilles familles d’Achicouriennes des XIXe et XXe siècles, nous citerons les familles Cailleretz, Wache, Legrand, Laine, toutes descendantes des comtes d’Achicourt, et eux-mêmes d’Haricerius, vraisemblablement un des premiers habitants et fondateur de la ville selon la légende. La plus part de ces habitants cultivaient des légumes (les maraîchers), le long du Crinchon et allaient, à l’aide de leurs ânes, les vendre à Arras. Ce n’est qu’avec le développement du chemin de fer, qu’un grand nombre de logements furent construits pour loger les cheminots, dont la cité avait son église (Saint-Christophe), ses installations sportives (piscine, stade…). Mais pendant la Première Guerre mondiale, une partie d’Achicourt fut détruite notamment la mairie, l’église et le moulin. Celui-ci fut reconstruit en 1994 à son emplacement initial comme la mairie après la Première Guerre mondiale. L’église Saint-Vaast, quant à elle, fut bâtie près du Crinchon.
Les écoles détruites lors de cette guerre, furent reconstruites avec le concours financier du Sénégal, la rue des écoles s’appelant rue de Dakar. Il est à noter qu’Achicourt possédait une communauté protestante qui avait un temple. Le bâtiment de ce lieu de culte existe encore mais avec des transformations. Dans les années 1960, la ville a connu une phase de périurbanisation, avec une zone pavillonnaire et des appartements (les 4 AS) d’où la formation de deux nouveaux quartiers : le nouvel Achicourt (« Quartier du petit Bapaume » et « Quartier des 4 As ») et l’ancien Achicourt séparés par le voie ferrée Paris–Lille. Il n’y a plus maintenant de maraîchers professionnels mais ce caractère de culture maraîchère subsiste dans la zone de La Bassure, notamment avec l’aménagement de jardins le long de la rivière.
SITUATION
Le Crinchon est la rivière qui traverse la commune, cette même rivière alimentait Arras en eau potable. La ville d’Achicourt est située au sud de la ville d’Arras et au nord de la ville de Beaurains. Les deux villes d’Achicourt et Beaurains constituent la banlieue sud d’Arras (chef-lieu du Pas-de-Calais). Le territoire est traversé par deux lignes de chemin de fer, l’une est la ligne Paris – Lille, partageant la commune en deux, l’autre est la ligne Arras – Saint-Pol-sur-Ternoise, qui passe à niveau sur une artère principale. Sur cette deuxième ligne subsiste encore la station d’Achicourt, mais, les trains ne s’y arrêtent plus. La citadelle d’Arras est à proximité immédiate de la commune, 15 ha de terrains autrefois militaires constitués de bois sont situés sur son territoire.
NATURE ET ENVIRONNEMENT
Dit la Bassure , cet espace naturel qui s’étend non loin de la citadelle d’Arras, est une zone basse, humide et prairiale qui a longtemps été dédiée à la culture maraîchère. Elle est située dans l’ancien lit d’inondation du Crinchon. Elle fait depuis peu l’objet d’une gestion différenciée, avec l’aide d’herbivores (chèvres, zébus nains, petits ânes, alpagas et des moutons d’Ouessant). Cet espace semi-naturel est intégré dans la trame verte et bleue locale, reliant les milieux naturels ou à renaturer de Wailly à Fampoux, dans la TVB de la communauté urbaine d’Arras (CUA). La Bassure joue notamment un rôle de « zone tampon » pour la trame bleue de l’Arrageois, le long de la Scarpe et du Crinchon. Ce réseau se remplit en cas de crue, et contribue à épurer et infiltrer l’eau, contribuant à la recharge des nappes superficielles. La Bassure est aussi un lieu de promenade et de loisir avec un sentier pédestre et des jardins familiaux.
PATRIMOINE
Le moulin La Tourelle : il se trouve à quelques lieues du beffroi d’Arras. Sur le lieu-dit du Caumont, où se dresse l’actuel Moulin, se trouvait déjà au XIVe siècle un moulin en bois sur pivot. Vers 1800, un moulin tour en pierre y fut construit. Dans un premier temps
moulin à tordre l’huile, puis au début des années 1840, il est devenu moulin à farine. Le moulin la Tourelle, reconstruit presque à l’identique, est l’un des derniers moulins à vent ayant un droit de production (contingent de blé). La commune en a fait un patrimoine historique et culturel. Il est redevenu un lieu de rencontre et de découverte, signalons qu’il n’est pas seulement le rescapé d’un temps
révolu, mais aussi, un émouvant monument. Ses ailes flamandes entraînent, si le vent le permet, les mécanismes et régulièrement les meules qui font craquer la charpente et embaument l’air des parfums de froment.
Le moulin « Hacart » : elle tient son nom de son ancien propriétaire, mais n’a pas survécu à la Première Guerre mondiale. En 1915, il fut éventré par des obus, la tempête hivernal de 1915/1916 fit tomber son toit et en 1917, il tomba littéralement en ruine. Au début des années 1990, la Municipalité décide sa reconstruction, vu que le souvenir de ce moulin est resté ancré dans la mémoire collective (article de presse, photos…). La famille Hacart ayant fait don à la commune du terrain où se trouvent les anciennes fondations. Celui-ci fut inauguré en 1994.
Culture et festivites
La Fête du Moulin : c’est une fête, pendant laquelle, les arts de la rue sont mis à l’honneur. Elle est organisée par la ville et a lieu tous les ans, le 4e dimanche de septembre sur le parc de la Tourelle au pied du moulin.
