L’Italie, Pays de la nature
Des parcs naturels à la beauté pure de toute pollution: voilà un cadre exceptionnel pour qui décidera de passer un séjour en Italie en contact avec la nature. La végétation est extraordinairement variée et la découvrir est une expérience inoubliable pour le visiteur.
Le pays est réputé riche en lacs. En effet, il y en a plus de mille de renommée et de beauté inégalées, chacun ayant ses spécificités.
Parmi ses variétés territoriales, l’Italie vante des zones de montagne exceptionnelles, à découvrir en été comme en hiver. Du nord au sud, les montagnes italiennes offrent aux touristes des paysages, composés de lacs alpins, de bois enchantés, de magnifiques bourgs évocateurs d’histoire et de traditions, sans oublier les excellents produits gastronomiques.
Avec ses 7500 km de côte, la destination est idéale pour les amateurs de la plage. La grande variété de ses côtes la rend parfaite pour toue sorte de vacances et de voyages qui riment avec nature, plaisir et détente. La côte italienne, avec ses baies et ses criques, ses ports naturels et ports de plaisance, ses longues plages de sable fin, s’adapte à toute exigence.
L‘Italie est un pays d’Europe du Sud-correspondant physiquement à une partie continentale, une péninsule-située au centre de la mer Méditerranée et une insulaire, c’est-à-dire les deux plus grandes îles de cette mer, la Sicile et la Sardaigne, et beaucoup d’autres îles plus petites. Elle est rattachée au reste du continent par le massif des Alpes. Le territoire italien correspond approximativement à la région géographique homonyme.
L’apport à la civilisation occidentale est immense : elle est notamment le berceau de la civilisation étrusque, de la Grande-Grèce, de l’Empire romain, du Saint-Siège, des Républiques maritimes, de l’humanisme et de la Renaissance. Existant en tant qu’État unitaire depuis le Risorgimento (Renaissance ou Résurrection) menée par le royaume de Sardaigne en 1861, l’Italie est une République depuis l’abolition par référendum de la monarchie italienne en 1946. Elle est membre fondateur de l’Union européenne(UE) et de la zone euro (€). Le pays reste un acteur majeur de la scène internationale, forte de ses soixante millions d’habitants, de sa position de huitième puissance économique mondiale et de son rôle au sein de nombreuses organisations internationales (Union européenne, Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), G7,Organisation de coopération et de développement économiques(OCDE)).
– au centre, des peuples italiques, venus d’Europe centrale à l’âge du bronze, proches des Celtes : Osques, Sabins, Samnites, Latins,Ombriens etc. ;
– la civilisation étrusque, non-indo-européenne, qui, selon les sources, serait autochtone ou venue d’Asie Mineure ;
– au nord, les Vénètes, les Ligures et les Celtes, ces derniers arrivés plus tardivement de Bohême, occupent la plaine du Pô, appelée ensuite Gaule cisalpine.
Sous la République romaine, la limite nord s’arrêtait à la Gaule cisalpine, au niveau des fleuves Aesis – puis en -59 le Rubicon – et Magra. En -42, la Cisalpine est réunie à l’empire romain qui s’arrête désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite déplacée. Rome attribue la citoyenneté romaine à l’ensemble des Italiens dès -89, elle ne l’étend à tout l’Empire que trois siècles plus tard (édit de Caracalla, 211-212)
Selon la légende, la fondation de Rome est due à Romulus et Rémus au milieu du VIIIe siècle av. J.-C.. La civilisation de Rome connut une première phase d’expansion sous le gouvernement des rois de Rome, qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L’unification de la péninsule est conduite à l’époque de la République. Après la victoire de Rome contre Carthage lors de la première Guerre punique, les principales îles de la Méditerranée occidentale passèrent également sous le contrôle de Rome. Les deuxième et troisième guerres puniques lui assurèrent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée.
L’empire était composé de l’Italie (métropole de l’empire) et des provinces romaines (territoires situés à l’extérieur de la péninsule). Juridiquement le territoire de la métropole était assimilé à celui de la ville de Rome, ses habitants libres étaient tous citoyens romains grâce au droit du sol (jus soli). Les citoyens romains pouvaient servir dans les légions mais avaient aussi beaucoup de privilèges sociaux par rapport aux non-citoyens. Le programme politique des empereurs était d’intégrer de plus en plus les provinces à la civilisation romaine, ceci, au fil des siècles, a eu comme conséquence une perte progressive de l’hégémonie de l’Italie sur les provinces. Au IIIe et IVe siècle l’Empire romain se transforme, de facto, d’un empire colonial à un empire universel où tous les hommes libres étaient citoyens d’une même nation. À cette époque les légionnaires sont principalement recrutés parmi les citoyens romains issus des provinces, notamment d’Illyrie et de Thrace. En mars 2933, la première Tétrarchie est officiellement mise en place, l’empire est donc divisé en deux pour être mieux gouverné (Empire romain d’Occident et Empire romain d’Orient ou Empire byzantin). Milan devient la capitale de l’Empire romain d’Occident.
En 313, l’empereur Constantin promulgue l’Édit de Milan qui met fin aux persécutions contre les chrétiens et garantit à tous les citoyens la liberté de culte. Le christianisme se propage en Italie surtout à partir de la ville de Rome, cité cosmopolite dans laquelle vivaient de nombreux immigrés originaires des provinces d’orient, où le christianisme était plus répandu. L’église romaine récupère un certain nombre de traditions païennes et les assimile dans sa liturgie. Les cultes polythéistes sont ainsi transformés en vénération des saints et de la Vierge Marie. Par exemple, beaucoup de temples dédiés à Vénus se transforment en églises consacrées à la mère de Jésus et dans les petites villes les cérémonies dédiées à un dieu protecteur deviennent des fêtes patronales en l’honneur d’un saint que l’imaginaire populaire associe au dieu précédent: protecteur des malades, de l’agriculture, de la chasse, des soldats, des marins etc. Par cette politique l’église romaine arrive à mieux faire accepter aux italiens, très attachés à leurs traditions, le passage au christianisme, le même processus aura lieu dans les provinces. En 380 l’empereur Théodose élève le christianisme au rang de religion d’État.
Au Ve siècle, la ville de Ravenne (au nord-est) devient capitale de l’empire d’occident, elle sera la dernière. À cette époque, l’empire est confronté à une longue série d’invasions barbares : les Wisigoths, les Huns, les Ostrogoths, les Vandales et les Francs. Sous le coup de ces invasions, l’Empire romain d’Occident s’effondra rapidement. Les barbares qui avaient été accueillis en tant que fédérés à l’intérieur des limes, forment des royaumes qui sont de plus en plus autonomes par rapport au pouvoir impérial. En 476, Odoacre, un patricien d’origine germanique, renonce à assumer le titre d’empereur et à gouverner les provinces, il s’autoproclame simplement roi, cette date marque la fin de l’Empire romain d’Occident. L’Empire romain d’Orient résiste encore un millénaire.
La statue ci-dessus de la louve romaine est authentique, mais pas les deux jumeaux qui ont été rajoutés à la renaissance.
L’époque médiévale :
L’Italie médiévale est le théâtre d’une grande rivalité entre les villes du nord de la Péninsule, qui deviennent des centres textiles et des centres financiers et monétaires pour certaines d’entre elles. Florence, Gênes, Venise créent des monnaies en or, en créant chacune une pièce fabriquée dans ce métal, plus difficile à rogner et à falsifier . Le florin, principale monnaie du Moyen Âge, est créé en 1252 par la corporation des changeurs et banquiers (Arte del Cambio) de Florence, l’une des cinq corporations majeures et contribue ausuccès de la ville, qui l’impose en Europe. Le dynamisme du quartier d’affaires vénitien permet lui une expansion navale et la construction d’un arsenal qui est le plus important au monde et quadruple en quelques décennies.
Renaissance :
La Renaissance italienne, qui culmine au XVe siècle, prend racine en Toscane(Au centre), concentrée autour de Florence et Sienne, puis a des répercussions importantes à Venise puis s’installe à Rome, où fleurit une architecture à la mode antique.
La péninsule se distingue par les œuvres littéraires de Pétrarque, Castiglione et Machiavel ou les travaux d’artistes comme Michel-Ange et Léonard de Vinciet les grands travaux architecturaux, comme le Dôme de Florence et la basilique Saint-Pierre à Rome. La Renaissance italienne est aussi marquée par l’installation en France de financiers et d’artistes. Ainsi, les banques italiennes de Florence et Lucques, implantées à Lyon, comme la Banque Gadagne et les Capponi, qui fusionnent et prêtent aux souverains espagnols et français qui se combattent. Le banquier Albisse Del Bene, issu d’une famille d’exilés florentins, est munitionnaire des armées et contrôle la levée des impôts dans toutes les régions de France.
Vers l’unification :
Du XIVe au XVIe siècle, c’est la Renaissance au pays, avec des artistes tels que Michel-Ange ou Raphaël, et des scientifiques comme Galilée qui font littéralement « renaître » l’art et la science, d’abord dans la péninsule puis dans l’Europe tout entière. À l’époque de Léonard de Vinci, le pays reste très morcelée sur le plan politique. Elle est constituée d’une mosaïque de principautés (duchés, cités-États…). Les princes italiens organisent chacun leur propre cour et se livrent souvent à des guerres sanglantes avec de multiples interventions extérieures, notamment de la France et de l’Espagne (guerres d’Italie). Les guerres incessantes du XVIe siècle dues aux ingérences des grands états européens ainsi que la montée en puissance de l’Autriche et des principautés allemandes expliquent en partie le déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècle.
La Révolution française et les guerres d’Italie qui s’ensuivent font naître au sein de l’intelligentsia italienne l’espoir d’un pays unifié, espoir vite effacé après que la péninsule se trouve de nouveau découpée en différents états.
Après les campagnes napoléoniennes, la Maison de Savoie, qui voit une occasion d’agrandir le royaume de Sardaigne, utilise les poussées nationalistes et s’engage dans trois guerres d’indépendance contre l’Empire Austro-Hongrois, la deuxième se faisant avec l’appui extérieur de la France. En 1859, la France du Second Empire et le royaume de Sardaigne concluent une alliance dans le but de rejeter l’Autriche hors de l’Italie du nord, la France devant recevoir la Savoie et le comté de Nice en récompense pour son aide. Toutefois, après l’occupation de la Lombardie, Napoléon III signe l’Armistice de Villafranca qui met fin à la campagne d’Italie, laissant ainsi la Vénétie autrichienne. N’ayant pas rempli ses obligations, Cavour refuse de céder la Savoie et Nice à la France. Toutefois, la défaite de l’Autriche affaiblit les petits États de la péninsule où des gouvernements libéraux se forment demandant l’annexion au royaume de Sardaigne. Cavour arrache l’accord de la France mais doit sacrifier la Savoie et Nice. La cession de Nice soulève de vives protestations, en particulier de Giuseppe Garibaldi, né à Nice.
Venise :
Le 24 mars 1860, Napoléon III et Victor-Emmanuel II signent le traité de Turin, qui prévoit l’annexion de la Savoie et de Nice à la France. À la suite de l’expédition des Mille au sud et la descente subséquente des Piémontais du nord, le royaume de Sardaigne réussit à unifier une grande partie de la péninsule (à l’exclusion de Rome et de Venise) et à provoquer la proclamation du royaume d’Italie le 17 mars 1861, ayant comme capitale Turin, puis Florence à partir de 1865.
En 1866, Venise est annexée au royaume d’Italie, suivie par Rome, en 1870. Ceci provoque le début d’une fracture entre l’État italien et l’Église qui durera jusqu’aux Accords du Latran, en 1929. La forme de gouvernement proclamée est celle d’une monarchie constitutionnelle, avec un parlement élu au suffrage restreint. Rome devient officiellement capitale de l’Italie en 1871.
En même temps, dans le Nord de la péninsule, se développe une puissante industrialisation liée aux capitaux d’une agriculture modernisée dans la plaine du Pô, les ressources hydroélectriques des Alpes et la délocalisation des industries du sud notamment textile vers le nord. Cette industrialisation se concentre essentiellement sur le « Triangle d’Or », Turin, Milan et Gênes. Le Sud reste dominé par la production agricole mais aussi par des structures agraires quasi féodales : c’est le système des latifundia, grandes exploitations aux propriétaires absentéistes et routiniers, aux ouvriers agricoles sous-payés et des microfundia, minuscules propriétés destinées principalement à l’auto-consommation. Cette situation économique conduit au développement du brigandage, mouvement insurrectionnel politique et social de l’Italie méridionale, violemment réprimé et donnera naissance au début de l’immigration méridionale.
De la Première à la Seconde Guerre mondiale :
Bien que faisant théoriquement partie de la Alliance, l’Italie reste neutre au début de la Première Guerre mondiale, et finit par s’allier à la Triple-Entente. Le 24 mai 1915 l’Italie déclara guerre à l’Autriche-Hongrie. La guerre s’avéra plus difficile que prévu et les armées autrichiennes et italiennes ne parvenaient pas à prévaloir l’une sur l’autre. En 1917, après la défaite russe, les Allemands concentrèrent 7 divisions sur le front italien pour aider leurs alliés autrichiens. Dans la bataille qui suivit à Caporetto les Italiens subirent une très grave défaite et reculèrent de plus de 100 km sur la ligne du Piave. En 1918, s’engagea la Bataille du Piave au cours de laquelle les Autrichiens ont essayé sans succès de briser la résistance italienne. Le 24 octobre, l’armée italienne lance une offensive victorieuse à Vittorio Veneto et contraint l’Autriche-Hongrie à la capitulation. L’armistice sera signé le 4 novembre à Villa Giusti dans le nord de l’Italie (armistice de Villa Giusti). Par le traité de Versailles, les frontières italiennes furent rectifiées en sa faveur. Toutefois l’Italie n’obtint pas tous les territoires qu’elle revendiquait (irrédentisme), et le thème de la « victoire mutilée » favorisa l’agitation nationaliste et l’ascension de Mussolini.
Le Vittoriano :
Benito Mussolini était dans les années 1900 un jeune militant socialiste proche du syndicalisme révolutionnaire, un groupe qui ne croyait pas au« parlementarisme bourgeois » et était favorable à une révolution violente. Toutefois lors de l’entrée en guerre de l’Italie en 1915, Mussolini avait mûri également un fort penchant nationaliste. Il estimait notamment que la guerre était anticapitaliste car elle exaltait la valeur des masses paysannes et ouvrières au combat. Il estime toutefois qu’une révolution socialiste ne peut se réaliser qu’à travers la collaboration de toutes les classes, populaires et bourgeoises, pour le salut de la nation. Il est donc contraire à la lutte des classes.
Benito Mussolini et Adolf Hitler :
De 1919 à 1922, l’Italie est secouée par une grave crise sociale, économique et politique. Mussolini l’exploite en brisant les grèves et les syndicats par la violence : il se fait ainsi connaître et bien voir par les milieux d’affaires et le patronat (Confindustria et Confagricoltura). Il utilise pour cela des squadre , sortes de milices, issues en grande partie des rangs des arditi (venant des troupes d’élite démobilisées en 1918) nationalistes, dont l’uniforme est la chemise noire — qui deviendra un des symboles du fascisme. Après la marche sur Rome en octobre 1922, le roi d’Italie, Victor-Emmanuel III, lui confie le gouvernement. En 1924 le parti fasciste remporte les élections législatives. Le député socialiste Matteotti dénonce les violences et les intimidations dont sont victimes les opposants politiques. Il sera assassiné quelques jours plus tard. Jouant habilement de mansuétude et de menaces, Mussolini installe progressivement l’appareil fasciste dans le pays. Son alliance militaire avec l’Allemagne nazie provoquera l’entrée de l’Italie dans la guerre aux côtés des forces de l’Axe.
Mussolini déclare la guerre à l’Angleterre et à la France le 10 juin 1940 à la veille de l’entrée des Allemands dans Paris. Lors de la signature du Pacte d’Acier en 1939 avec l’Allemagne, l’Italie avait estimé de ne pas pouvoir participer à une guerre de vaste ampleur avant l’année 1943, à cause de l’usure et de la vétusté de son armement. Les victoires éclair des Allemands poussèrent Mussolini à entrer en guerre dès 1940, pensant que l’issue en était proche. Les capacités industrielles de l’Italie à cette époque étaient très limitées et, contrairement à la Première Guerre mondiale où elle combattait sur un seul front, l’armée italienne était forcée de s’engager sur quatre fronts différents : en Libye, en Afrique orientale, dans les Balkans et en Russie. Les Italiens subissent plusieurs graves défaites et sont de plus en plus dépendants de leurs alliés allemands. Après la défaite de El Alamein et le débarquement anglo-américain au Maghreb (novembre 1942), Italiens et Allemands abandonnent l’Afrique (mai 1943). De plus, les armées du IIIe Reich ayant subi une grave défaite à Stalingrad en janvier 1943, l’armée italienne de Russie se désagrège dans une déroute catastrophique.
Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile puis pénètrent dans le sud de l’Italie ; Mussolini est renversé puis emprisonné, sur ordre du roi. Le dictateur est délivré par un commando allemand (12 septembre). Alors que ceux-ci se transforment d’alliés en occupants, Il Duce installe sous l’ordre de Hitler une République sociale italienne (appelée aussi République de Salò) dans le nord du pays. Le maréchal Pietro Badoglio signe la capitulation le 8 septembre 1943, l’Italie du Sud poursuit la guerre du côté des Alliés, au même temps s’engage une guerre civile avec l’Italie du nord (fasciste) de Mussolini soutenue par les Allemands. L’Italie devient alors un vaste champ de bataille où s’affrontent plusieurs armées étrangères. Le 28 avril 1945, tentant de fuir vers la Suisse, Mussolini est exécuté (puis pendu) par des partisans communistes.
Époque contemporaine :
L’Italie s’installe alors dans un régime parlementaire, dominé par ladémocratie chrétienne et des partis laïques antifascistes, qui favorise, malgré de fréquentes crises ministérielles, à la fois la reconnaissance internationale, l’intégration européenne et un développement économique sans précédent. Vedette de la « Piazza Affari » milanaise, Fiat est le symbole du miracle italien, dont la période va des élections d’avril 1948 aux Jeux Olympiques de Romeen 1960 : 700 000 automobiles en 1955, 10 millions cinq ans après. Le fabricant de scooters Vespa n’est pas en reste. Entre 1945 et 1965, il s’en vendra 3,5 millions.
Un parti communiste italien de plus en plus fort, et relativement modéré, empêche toute alternance électorale jusqu’en 1976, moment du compromis historique mais aussi des années de plomb, marquées par le terrorisme d’extrême gauche. Peu à peu, la démocratie chrétienne, tout en restant incontournable, laisse une partie du pouvoir à des partis moins importants comme le parti républicain italien ou leparti socialiste italien. Des réformes sociales majeures sont adoptées après référendum (le divorce, l’avortement) ou après le vote de lois, ainsi qu’une transformation du Système de retraite en Italie, afin de développer des formules de retraite par capitalisation.
Les gratte-ciel de Milan :
Un climat affairiste, de plus en plus corrompu, s’installe, ce qui provoque l’opération judiciaire dite Mani pulite (Mains propres). Il s’ensuit une réorganisation politique massive qui voit l’explosion des trois grandes forces politiques (la démocratie chrétienne, le parti communiste et le parti socialiste) en une myriade de partis, changements accentués par le référendum de 1993et l’adoption en 1994 d’une loi électorale posant les bases d’un système électoral mixte. Ces changements provoquent la descente politique de Silvio Berlusconi dont les affaires avaient bénéficié du gouvernement du socialisteBettino Craxi. S’il est rapidement lâché par ses alliés (comme la Ligue du Nord), il n’en revient pas moins au pouvoir en 2001 avec une victoire électorale écrasante, après un intermède, dominé par le centre-gauche, incapable de faire aboutir une réformeconstitutionnelle majeure. Ce gouvernement Silvio Berlusconi II est jusqu’à présent le plus long de toute l’histoire républicaine. En 2006, la gauche, menée par Romano Prodi, revient au pouvoir à la suite d’une courte victoire aux élections législatives. En août 2006, Ehud Olmert demande à Romano Prodi que l’Italie prenne la direction de la Finul renforcéeaprès le conflit israélo-libanais, ce qui fut le cas en février 2007.
Régions économiques :
L’Italie se divise en quatre grandes régions économiquement distinctes :
– Le Nord-Ouest
le « Triangle économique », qui appartient au cœur économique de l’Europe et occupe le sud de la mégalopole européenne. La région concentre les principales activités lourdes ainsi que les sièges d’entreprise et s’organise autour des trois grandes villes :
– Milan, métropole industrielle et tertiaire, capitale financière du pays ;
– Turin, construction automobile, banque-finance-assurance ;
– Gênes, premier port d’Italie et second de la mer Méditerranée après Marseille, associant dans la région construction navale et tourisme haut-de-gamme.
– Le Nord-Est
correspond à la région des PME-PMI, où leur concentration est la plus forte d’Europe. Le tissu urbain est composé de villes moyennes telles que : Vérone, Padoue, Venise-Mestre, Trieste, Modène, Bologne. Deux ports d’importance (Venise et Trieste) concentrent les activités d’industrie lourde et de construction navale (chantiers Fincantieri) et offrent un débouché pour les industries locales, s’ajoutant à la proximité des pays de l’Europe Centrale (qui connaissent un fort développement depuis peu).
– L’Italie du centre
ou troisième Italie est une région dynamique de l’Europegrâce à des PME innovantes à structures familiales et de puissantes coopératives. Le réseau urbain est également composé de villes moyennes qui conjuguent patrimoine historique et zones d’activités industrielles et artisanales (tissus, automobile, haute couture). Le nord et Bologne influent sur la façade adriatique des Marches mais c’est davantage le pôle florentin (Florence, Prato et Pistoia) associé au port deLivourne, d’une part, et Rome, d’autre part, qui dominent le centre.
– L’Italie du Sud,
(ou Mezzogiorno), qui était la région la moins riche et développée d’Italie au moment de l’unification, a été fortement pénalisée par les choix politiques menés par l’État unitaire, c’est aujourd’hui un espace plus rural et plus pauvre. Il a bénéficié des aides de l’État et de l’Union européenne pour financer un réseau routier performant et installer des complexes industrialo-portuaires, qui se sont souvent révélés être des cathédrales dans le désert. Le Molise et les Abruzzes, qui ne subissent pas la mainmise de la mafia ou de la camorra, ont connu une croissance plus forte que le sud-ouest de l’Italie. Les Pouilles est une région également dynamique ; c’est la deuxième plaine d’Italie, elle offre donc une activité agricole intense en plus de l’activité touristique. La région dispose de ports importants à Tarente, Bari et Brindisi.
Région Chef-lieu
Frioul-Vénétie julienne Trieste
Abruzzes L’Aquila
Molise Campobasso
Campanie Naples
Basilicate Potenza
Calabre Catanzaro
Sicile Palerme
Sardaigne Cagliari
no Ville Agglomération urbaine Aire urbaine Superf.(en km2)
1 Milan 4 500 000 7 000 000 12 000
2 Rome 3 800 000 4 340 000 3 089
3 Naples 2 200 000 5 000 000 2 300
4 Turin 460 000 1 700 000 1 127
5 Palerme 860 000 1 040 000 1 391
6 Gênes 745 000 1 400 000 4 200
7 Bari 620 000 1 000 000 2 270
8 Florence 600 000 1 500 000 4 844
9 Bologne 580 000 980 000 3 703
10 Catane 580 000 760 000 939
11 Cagliari 370 000 470 000 1 800
12 Venise 360 000 3 270 000 6 680
13 Messin e 250 000 480 000 1 135
14 Trieste 220 000 240 000 212
Langues :
L’unité nationale italienne a été tardive, assez peu d’Italiens maîtrisaient la langue italienne il y a encore 50 ans. Elle s’est opérée sur fond d’une réelle diversité culturelle et linguistique qui est encore sensible aujourd’hui. L’italien doit composer avec les langues et dialectes locaux : en 2002, si 6,7 % de la population parlent comme langue maternelle une autre langue, le taux des dialectophones monte à 52 % si on englobe ceux qui l’utilisent alternativement avec l’italien. Au niveau local, les langues suivantes sont reconnues comme co-officielles : frioulan (ou ladin oriental), ladindolomitique (ou ladin occidental), allemand, slovène, occitan, français, francoprovençal, albanais, grec, sarde, catalanet croate.
Religions :
La plus grande association du culte en Italie est l’Église catholique, suivie de très loin par les Assemblee di Dio, qui sont des communautés pentecôtistes, les témoins de Jéhovah et les musulmans, quand on prend en compte les immigrés19. Viennent ensuite les juifs et les Valdesi (Vaudois réfugiés en Italie des régions francoprovençales).
Cuisine :
La cuisine italienne estl’une des principales cuisines mondiales. Elle se caractérise par la variété des produits utilisés et des saveurs ainsi que par une grande
diversité régionale.Parmi les plats les plus célèbres on peut citer la pizza, les pâtes, le café italien (cappuccino, espresso, lungo), ainsi que les glaces.