Allassac, dont les habitants sont appelés les Allassacois et les Allassacoises, est une commune du département de la Corrèze, située dans la région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes en France. Elle se trouve, également, dans le bassin de Brive, tout en étant irriguée par trois cours d’eau principaux dans le sens nord-sud : la Vézère, son affluent la Loyre, et le Clan, un sous-affluent de la Corrèze. La ville est traversée par la ligne des Aubrais – Orléans à Montauban-Ville-Bourbon et elle est implantée au croisement des routes départementales 9, 25, 34 et 134, en distances orthodromiques, six kilomètres à l’est d’Objat et douze kilomètres au nord-nord-ouest de Brive-la-Gaillarde.
TOPONYMIE ET HISTOIRE
Le nom de la commune serait dérivé du mot gallo-romain Alaciacus (le domaine d’Alacius). Une première mention de la forme Allassac est transcrite dans le testament d’Aredius (saint Yrieix). Il s’est appelé Alaciaco en 947. Historiquement, le village est identifié sous le nom d’Alassac sur le Grand atlas du royaume de France établi par Johannes Blaeu au XVIIe siècle puis sur la carte de Cassini, représentant la France entre 1756 et 1789. On trouve ensuite Allassat, au début de la Révolution française avant l’apparition définitive du nom actuel en 1801.
Les racloirs et pointes lithiques retrouvés sur les lieux témoignent que le site de la Roche était habité depuis le Mésolithique. Occupée par les Romains, Allassac possède déjà plusieurs carrières d’ardoise qui permettront le développement rapide de la ville.
Au Moyen-âge et plus précisément, en 572, saint Yrieix et sa mère font don d’une exploitation agricole et de forges au village, qui faisait alors partie du pays d’Yssandon. À la période carolingienne existe déjà un ensemble fortifié abritant une église et une habitation appartenant aux abbés de Limoges, ainsi qu’une habitation seigneuriale.
En 864 on transporta les reliques des saints Innocents à Allassac pour les protéger des envahisseurs normands. Le village devient alors une seigneurie de l’abbaye de Saint-Martial de Limoges. Elle est ensuite une co-seigneurie appartenant entre autres à la famille Roffignac surnommée « premiers chrétiens du Limousin ». Au XIVe siècle, la ville se dote d’une deuxième enceinte avec 17 tours, 8 portes et 6 châteaux. L’évêque lutte pour garder son territoire. En 1569, Henri d’Anjou y passe quelques jours avec ses armées. Les maisons nobles à tourelles se multiplient et en 1580, Allassac est la quatrième ville du Bas Limousin (la Corrèze actuelle). En 1790, elle est brièvement chef-lieu de canton avant de céder la place à Donzenac en 1801.
En 1870 la population est de 4 200 habitants et, depuis plus d’un siècle, l’exploitation de l’ardoise est une industrie importante. Le paysan est aussi ardoisier, mais le phylloxera mettra fin à cette double économie. Le paysan devra alors se tourner vers la culture fruitière et celle du tabac tout en développant les exploitations de l’ardoise, les débouchés s’effectuant vers la région parisienne grâce au train.
PATRIMOINE
Les monuments
- L’église Saint Jean-Baptiste : sa construction date du XIIe jusqu’au XIVe siècle, son clocher fut fortifié au XIVe siècle lors de la guerre de Cent Ans. Elle possède un remarquable mobilier baroque composé de trois retables et d’une chaire. Le retable central (1679) est dédié au « Cœur sacré de Jésus ». Le fait qu’il présente sur une face le Christ montrant son Cœur Sacré le rend exceptionnel, cette dévotion n’étant activée que quatre ans avant la création du retable, à la suite de l’apparition du Christ à Marguerite-Marie Alacoque à Paray le Monial en 1675. Elle est classée monument historique.
- La chapelle Saint-Nicolas de Tolentine : elle fut bâtie en 1894, au village de Brochat.
- La chapelle Sainte-Marguerite : c’est une robuste chapelle qui fut bâtie du XIIIe au XVIIIe siècle, en grès rouge, au village de la Chapelle.
- La chapelle Saint-Ferréol : datant, probablement, du XVIIe ou XVIIIe siècle, partie intégrante du cimetière, au village de la Chartroulle.
- La chapelle Saint-Roch : datant des XVIe et XIXe siècles, au village de Gauch.
- La chapelle Saint-Laurent : c’est une minuscule chapelle des XIIIe et VIII siècles, au village de Saint-Laurent.
- La tour César : datant du XIIe siècle, elle est le seul vestige de l’enceinte fortifiée. Ayant une hauteur de 30 mètres, elle est faite d’ardoise et de gneiss. Les mâchicoulis furent rajoutés au XVe siècle. C’est une des rares tours rondes du Moyen-âge en Limousin. Elle est inscrite aux monuments historiques
- Le manoir des Tours : datant des XVe et XVIe siècles, il abrite une collection de 600 armes romaines et médiévales et armures ainsi qu’une forge d’armes « la Bombarde » appartenant au dernier taillandier de France en activité. Il est inscrit aux monuments historiques.
- Le château de Lasteyrie : cette demeure est une maison noble du XIXe siècle.
- Le pont gothique : c’est un pont à becs du Saillant, datant du XVIe siècle, classé monument historique en 1969.
Les lieux
- Les gorges et cascades du Clan
- Le site de la Roche : c’est là qu’affleurent des roches du Mésolithique, il possède une table d’orientation.