Tabanac, dont les habitants sont appelés les Tabanacais, est une commune du département de la Gironde, située dans le Sud-Ouest de la France en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes. Un si joli petit Pays situé dans l’Entre-Deux-Mers, à 26 km au Sud-est de Bordeaux. Avec 1085 Tabanacais (recensement de 2014), le village s’étend entre la Garonne et les coteaux sur une superficie de 800 ha, dont l’altitude va de 3 m à 94 m. On distingue dans la commune deux parties absolument différentes quant au relief et à la formation géologique.
HYDROGRAPHIE
Des rives de la Garonne à la Route François Mauriac (RD10), s’étend une zone plane, « Les Palus », formée par des alluvions quaternaires. l’Estey de Rouquey, qui est un ruisseau prenant sa source à La Gaye, près du hameau de Coussillan, se jette dans la Garonne, creusant entre les coteaux une petite vallée assez évasée. De la Route François Mauriac à la Route des Coteaux (RD240), le terrain s’élève assez brusquement pour atteindre 94 m à la Tour de Camail, point culminant de la Commune. Puis en allant vers Millanges, le paysage offre un plateau coupé par les vallées profondes de deux ruisseaux, celui de Contou et celui de Lalande qui se jettent dans l’estey du Tourne.
HISTOIRE
De nombreux vestiges néolithiques et gallo-romains attestent de l’ancienneté du site. La découverte, dans le cimetière, d’un sarcophage de marbre aux décors dits de « l’école d’Aquitaine » datant du Ve siècle assure de l’ancienneté de la Paroisse. Dès le XIe siècle, Tabanac est le siège d’une importante seigneurie. Au moyen-âge, il compte de nombreux fiefs relevant de la prévôté de l’Entre-Deux-Mers. La commune est parsemée de maisons nobles des XVIIe et XVIIIe siècles.
Parmi les plus anciens châteaux de Tabanac, celui de Renon occupe l’emplacement d’un très ancien château qu’habitaient les châtelains. Dès l’an 1000, il est fait mention de Gérard de Tabanac puis Arnaud de Tabanac qui a été archevêque de Bordeaux de 1103 à 1135.
Après lui a vécu Arcin de Tabanac, moine à La Sauve (l’abbaye de la Sauve-Majeure). Datant probablement du XVIIe siècle, la tour de Camail a longtemps porté le nom de « tour du Télégraphe », très sûrement du télégraphe Chappe qui permettait la transmission des dépêches, dès 1834, sur la ligne : Bordeaux – Agen – Toulouse – Narbonne. A la Révolution, la commune de Tabanac était formée par la paroisse Notre-Dame dès 1834.
PATRIMOINE
Dans le cadre d’une étude topographique du canton de Créon réalisée à partir de 1983 par le conseil régional d’Aquitaine, une trentaine d’édifices de la commune de Tabanac sont recensés et versés à l’inventaire général du patrimoine culturel. D’autres parts, la commune est parsemée de maisons nobles des XVIIe et XVIIIe siècles.
- Le château Renon : datant du XIXe siècle, il est considéré parmi les plus anciennes demeures, il occupe l’emplacement d’un très ancien château de Tabanac.
- La tour de Camail: ayant longtemps porté le nom de « tour du télégraphe », elle date probablement du XVIIe siècle.
- L’église Notre-Dame: cet édifice date de 1874 ; il est entouré d’un petit cimetière. Dans sa première construction, l’ancienne église romane, « Sancta Maria de Tavanaco », dessinée par Léo Drouyn en 1856, apparaît sur la nomenclature des paroisses en 1398. Mais son existence est sûrement plus ancienne, car revenant d’un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, en 1140, les
seigneurs de Bouglon, pour prouver leur passage, clouèrent des fers à chevaux à l’intérieur de la porte d’entrée. Ces fers existaient encore en 1875. Le 23 août 1853, Monsieur Renon, Maire, fait part au Conseil Municipal d’une lettre de Monsieur le Curé proposant la reconstruction du clocher de l’église. En 1867, les murs latéraux de l’ancienne église s’étant effondrés, le Conseil Municipal décide sa transformation en église gothique pour lui donner plus d’importance et dominer la vallée de la Garonne. Le gros œuvre se termine en juillet 1870. Les vitraux furent réalisés et posés par Monsieur Lieuzère, maitre verrier bordelais, en 1869. En 1874, débutera la construction du clocher. Monsieur Benquey de Quinsac, chargé de la mission, terminera la réalisation le 7 janvier 1877. Dès la fin des travaux, le Maire fait entreprendre les travaux d’un beffroi par Alain Ponchaud, charpentier bordelais.
