Saintes-Maries-de-la-Mer, dont les habitants sont appelés les Saintois, est une commune du département des Bouches-du-Rhône, située dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur au sud de la France, dont elle est la seconde commune en superficie, après Arles qu’elle jouxte à l’ouest. Capitale de la Camargue, elle est également un lieu de pèlerinage et une station balnéaire de Provence, qui fut construite autour de son église des XIe et XIIe siècles et longtemps enserrée dans une enceinte, conservant encore aujourd’hui trace de ce passé historique dans la configuration de ses ruelles. La commune se trouve sur la côte méditerranéenne, en Camargue, à environ un kilomètre à l’est de l’embouchure du Petit-Rhône, où elle s’étend sur les 2 rives.
NATURE ET ENVIRONNEMENT
Très étendue, avec une superficie de 37 461 hectares, c’est la deuxième de France métropolitaine après Arles, sa voisine, elle comprend essentiellement des terres alluviales et des marais. Les terres agricoles sont situées à l’ouest de la commune, le long du petit-Rhône et les marais à l’est.
CULTURES ET FESTIVITES
- La fête du baptême : chaque année, le 24 mai, plus de 10 000 personnes, essentiellement des gens du voyage (roms, manouches, gitans, sintis…) affluent de toute l’Europe vers Saintes-Maries-de-la-Mer pour vénérer leur sainte Sara la noire ou Sara-la-Kali, et, selon le rituel catholique, baptiser leurs enfants.
- La Fête Votive : c’est en juin, que les jeunes et les « festaïres » du village animent les rues et places, vêtus aux couleurs de la Fête, se mesurant aux taureaux au cours d’abrivado, de bandido et de courses de taureaux improvisées.
- La Feria du Cheval : qui présente des spectacles inspirés des piliers de l’identité camarguaise que sont le Cheval, le Taureau et la musique gitane. La fête est organisée autour du 14 juillet et dure trois jours.
- Le Festival d’Abrivado : le 11 novembre, le festival regroupe plus de 200 gardians et 1000 chevaux venus de toute la Provence sur les plages des Saintes Maries exceptionnellement ouvertes aux cavaliers et à leurs montures.
- L’Abrivado aux Flambeaux : pendant les fêtes de fin d’année, entre Noël et jour de l’An, le village présente un programme d’animations témoins de la tradition camarguaise : lâcher de taureaux emmenés par des gardians portant des flambeaux, que les visiteurs peuvent admirer à la tombée du jour.
- La Festo Vierginenco : c’est une cérémonie pour les filles âgées de 16 ans, de passage du statut d’adolescente à celui de jeune femme, tenue chaque année.
PATRIMOINE
- L’église fortifiée: cet édifice fut édifiée entre le XIe et le XIIe siècle, destinée à protéger les reliques des saintes (mais aussi les Saintois) en cas d’incursion des Sarrasins : surmontée d’une plate-forme crénelée, la chapelle haute, forme un véritable donjon, entouré, à la base, d’un chemin de ronde.
- Le musée et maison du marquis de Baroncelli: le musée, qui est installé dans l’ancienne mairie, présente des documents recueillis par le marquis Folco de Baroncelli-Javon : mode de vie traditionnel de Camargue, histoire de la ville, dioramas présentant la faune camarguaise (dont une héronnière), mobilier provençal du XVIIIe siècle, vitrines consacrées à Van Gogh, au marquis et à ses amis comme le peintre russe Yvan Pranishnikoff.
- Le château d’Avignon: le château et son domaine.
- La mairie : elle fut construite dans lesannées 1930.
- Les Arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer: elles datent du début des années 1930. La ville est membre du l’Union des villes taurines françaises. Dans une région où la tauromachie est très ancrée depuis le XVIe siècle et même selon certains chercheurs, depuis le XIIe siècle, les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer font partie des hauts lieux de tauromachie française. Elles proposent trois formes de course de taureaux : la course camarguaise, la Corrida, et la corrida de rejón.
- Les cabanes des Launes: situées à l’ouest de l’agglomération, entre le front de mer et l’étang des Launes, se dressent une trentaine de cabanes de gardians se dressent, alignées face à la mer. Apparues dans les années 1950 sur une bande de terre alors quasiment vierge, elles ont pour origine l’initiative prise par Roger Delagnes, le maire de l’époque, de créer, à l’entrée ouest du village, une zone réservée à la seule construction de cabanes camarguaises à couverture de sagne (roseau des marais). Construites par des artisans cabaniers, ces cabanes semblent être sorties du même moule. Il s’agissait, pour la plupart d’entre elles, de résidences destinées à un séjour saisonnier, balnéaire, et, pour quelques-unes, de points de départ pour randonnées équestres. En Europe, c’est une curiosité architecturale et urbanistique unique en son genre.
