Angicourt, dont les habitants sont appelés les Angicourtois et les Angicourtoises, est une commune du département de l’Oise située dans la région Nord-Pas-de-Calais–Picardie en France, se trouvant à 2 km de la rive droite de l’Oise et à 3,2 km du chef-lieu du canton de Liancourt, dans la vallée du Rhôny, ruisseau prenant naissance au village voisin de Verderonne. Des buttes boisées d’une bonne centaine de mètres d’altitude encadrent le village à l’ouest, au nord et à l’est. Angicourt entre dans l’unité urbaine de Creil composée de vingt-deux communes totalisant 116 662 habitants en 2009. La distance orthodromique avec Paris, au sud, est de 51 km. Compiègne est éloignée de 26 km, et le chef-lieu de département Beauvais de 34 km. L’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est situé à 37 km au sud
L’église Saint-Vaast : cet édifice suit à la base un plan cruciforme classique, mais à la suite de l’ajout d’une chapelle latérale du chœur au nord-est, pendant le XIVe siècle, l’église est devenue irrégulière. Les chapiteaux sont de style roman, et gardent les traces d’un décor polychrome. Le reste de l’édifice appartient à la fin du XIIe siècle et au style de transition entre le roman et le gothique. La façade occidentale est précédée d’un porche ajouré. Le portail est surmonté d’un arc brisé caractéristique de la transition, avec un archivolte orné de simples boudins et un tympan nu. La fenêtre au-dessus du portail ainsi que celles du transept et du chœur présentent la même arcature que le portail. Les quatre baies du chœur, de sa chapelle latérale nord-est et du transept nord (deux vers l’est et deux vers le nord) sont les plus vastes. Leur remplage se compose de quatre lancettes surmontées de trois rosaces, ce qui contraste avec la simplicité des fenêtres latérales de la nef et des petites fenêtres des bas-côtés, sans remplage. La nef et ses deux bas-côtés sont couverts de voûtes romanes et se composent chacun de trois travées. De chaque côté, deux arc-boutants appuient les murs extérieurs de la nef. Le clocher central est carré et s’élève au-dessus de la croisée du transept. Il est couvert par un toit en bâtière, et chaque façade est percée de vastes baies abat-son. Les deux bras du transept et le chœur sont voûtés d’ogives aiguës. Des arcades en fer à cheval relient les bas-côtés au transept. Le chevet est plat et possède un pignon des mêmes dimensions que celle de la nef, et au nord, la chapelle latérale et le transept présentent deux pignons identiques. Les toits du transept étaient initialement en pierre. Pour pénétrer dans l’église, l’on doit descendre plusieurs marches ; ainsi, l’humidité a longtemps posé un grand problème, et pendant la seconde moitié du XIXe siècle, l’église menaçait par ailleurs ruine. Classée monument historique par liste de 1862, elle se trouve rue de l’Église.
Le double portail de la prévôté : Il daterait du XIIIe siècle et représente le seul vestige d’envergure de la prévôté de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras, siège administratif de sa seigneurie d’Angicourt. Situé à côté de la façade occidentale de l’église, c’est ici que résida le moine détaché par l’abbaye pour exercer la fonction de prévôt et représenter les intérêts de l’abbaye à Paris. Une prévôté de Saint-Vaast a existé à Angicourt depuis le haut Moyen-âge, sans doute à partir du IXe siècle. La Révolution met fin à la seigneurie d’Angicourt.
Le monument aux morts : la commune n’avait qu’un seul soldat mort pour la France à déplorer pendant la Première Guerre mondiale, David Édouard, tombé le 29 novembre 1915 ; ceci est indiqué sur la plaque en marbre noir du monument qui se trouve devant le chevet de l’église.