Finistère,Bretagne,France

Finistère, figure de proue de la Bretagne, compte parmi ces régions dans lesquelles on se rend pour l’envie et où l’on revient à l’appel du coeur. Légendaire comme la ville d’Ys, puissant sur son socle granitique, cette terre racée émeut le passant, attise la soif de découverte. Terroir et culture ont en permanence rendez-vous avec les sanctuaires de la nature et du patrimoine, les festivités d’hier et d’aujourd’hui. L’émotion est votre guide.
Au bout du monde existe une terre habillée par les flots et les forêts, habitée par une faune réelle ou légendaire, brodée d’une végétation abondante, irriguée du nord au sud et d’est en ouest par d’amples rivières, ornée de monuments élégants et chargés d’histoire. Pas de doute, ce Finistère est bien source de vie, de plaisirs et de bien être.

PHARE DE LA BRETAGNE
Rade protectrice, abers cernés de moulins, impétueux estuaires, étendues sableuses, saillants « bouts du monde » (Raz, Saint-Mathieu…), vertigineuses falaises, horizons rocheux coiffés d’hortensias : le Finistère concentre le vocabulaire du littoral. II y en a pour tous les goûts de Locquirec au Pouldu, périple côtier de plus de 1000 km qui passe par la route des légendes, l’indomptable presqu’île de Crozon, le pays bigouden, ses coiffes et La Torche, les terres du Sud, celles de Gauguin et des impressionnistes. Terres de marins et paysans qui regardent fièrement vers les îles, de Batz aux Glénan en passant parmi gréements, paradis des voiles du futur.

ESCALE DES PLAISIRS
On y entre comme dans un bon livre, ou encore, à la manière d’un œnologue dégustant un grand cru, curieux, attentif, pour mieux se laisser séduire. A chacun son plaisir . le plus grand département l’Ouest est trop divers pour ne pas être unique. Le bleu de l’Armor, omniprésent, celui de Mathurin Méheut, côtoie en quelques sauts de puce l’émeraude intérieur de l’Argoat, comme autour de la roche tremblante à Huelgoat. Entre les deux, la nature décline ses couleurs de landes, de bruyère et de tourbe, autour des deux massifs intérieurs, les monts d’Arrée et son envoûtante cuvette du Yeun Elez – que moins de 50 km séparent du jardin exotique et du micro-climat de l’île de Batz – les Montagnes Noires, de l’autre côté de la luxuriante vallée de l’Aulne, aux portes de la Cornouaille.
Cette diversité des terroirs se reflète dans l’assiette, comme pour réconforter les valeureux qui chercheraient à couvrir les 4.700 km de sentiers côtiers. Les spécialités façonnent les pays, le kig ha farz de la côte des Légendes, la cotriade de Camaret, les fraises de Plougastel, le kouign-aman de Douarnenez, les langoustines du Guilvinec, les crêpes-dentelles de Quimper, les huîtres de Bélon, les galettes de Pont-Aven, les oignons de Roscoff, sans compter sur le cidre de Fouesnant, la bière de Morlaix. C’est le terroir des saveurs qui font voyager !

TERRE D’ORGUEIL

Eglise_Saint-Brévalaire,_Kerlouan-Finitere,Bretagne,France
Pays de traditions, le Finistère n’est pas un musée à ciel ouvert. Ici la nature respire, la culture scintille à l’unisson des bagadou et jamais l’identité ne s’est manifestée avec un tel entrain. On ne peut se lasser de découvrir les rassemblements festifs sans cesse renouvelés, festival de Cornouaille à Quimper, fête des filets bleus à Concarneau, rassemblements de vieux gréements, Jeudis du port à Brest, Arts dans la rue à Morlaix, Vieilles Charrues à Carhaix… D’autres arrêteront leur attention sur les richesses des châteaux et manoirs (Trévarez, Kerjean, Kernault…) et des abbayes (Daoulas, Le Relec…). La piété des pardons, comme à Sainte-Anne la Palud, frappe autant qu’elle a ce pouvoir de sublimer l’âme de monuments religieux dont les enclos paroissiaux sont l’expression la plus aboutie. II y a encore cette marque celte, dont les fondations remontent à la Préhistoire, ces mégalithes et dolmens, qui se conjuguent avec l’héritage des villes du Moyen Âge, ces venelles, ces maisons à colombages.
Oui le Finistère est bien le pays ultime, «tête du monde» comme le souligne son nom breton : Penn ar Bed.

L’ÉTÉ, POUR SE RESSOURCER
« Je reviens tous les ans, dans ce centre de vaccances de Brignogan, car je suis sûre d’y trouver tous les ingrédients pour réussir nos vaccances. La mer, les dunes de sable fin, les couchers de soleil…Le cadre est magnifique et on se sent tellement près de la nature ! les enfants sont heureux. Ils passent leur journée dans l’eau, à jouer sur la plage, à se baigner ou pêcher des crevettes. Moi, je me repose, je goûte le paysage, je prends le soleil, j’oublie tout ! L’ambiance au centre est familiale et chaleureuse. On se connaît tous un peu, les enfants retrouvent leurs copains d’une année sur l’autre. Quand l’envie nous prend, on participe aux animations. On passe de bons moments, on fait connaissance avec les nouveaux arrivants. Pour moi, ce sont vraiment des vacances idéales ». Odile Cavarec, Calvados

LA BONNE IDÉE TOUTE L’ANNÉE
Sur les bords de l’Aven, Gauguin déploie son chevalet. Amoureux solitaire, Prévert déambule la rue de Siam. Au large, le dundee d’un Johnny de Roscoff croise le sillage d’un géant des mers des temps modernes. En baie de Douarnenez, les flots se retirent mais y est définitivement engloutie. Merlin et Viviane s’échangent de doux secrets à l’orée d’une forêt enchantée, un menhir fièrement dressé salue le jour naissant, un druide s’éclipse furtivement. Stivell égrène les sons cristallins d’une harpe celtique, Denez clame un kan an diskan, et partout, des Montagnes Noires à l’Aber Wrac’h, de la Pointe du Raz à la Baie de Morlaix, le Finistère vit, chante et danse, accorde ses pas au rythme des sonneurs et parade majestueusement dans une féerie de couleurs…
Finistère, terre de création, d’aventures et d’explorateurs, terre de musique, de fête et de romance, son coeur bat depuis des millénaires. Il est bien vivant, riche et authentique, empreint de tradition et de modernité, fier de ses racines et ouvert sur le monde.
Le Finistère ne se livre pas, il se laisse découvrir. Nature, paysages, histoire et patrimoine, arts, légendes, traditions …. Pour guider vos pas, des amoureux partagent quelques secrets de leur passion: Jean-Yves Lesouëf, directeur du conservatoire botanique de Brest, Annie Le Men, spécialiste du patrimoine, Didier Squiban, musicien et compositeur. Plus qu’une brochure touristique, ce guide est un fil conducteur qui entrouvre une multitude de chemins d’accès, comme autant de parcours initiatiques dans un des joyaux des pays celtiques.

Finistere,Bretagne,France,maison d'hotes

AU BONHEUR DES PLANTES
Le choix du Climat océanique s’imposait de lui-même puisque c’est dans ce type de région que l’on trouve le maximum de biodiversité. Cependant, le climat du Finistère possède vraiment des propriétés singulières. On trouve les mêmes particularités en plusieurs points du monde très riches en plantes :Californie, centre du Chili, sud est de l’Australie, Nouvelle Zélande… Doux et tempéré subit très peu de variations de température tout au long des saisons. Grâce à cette particularité, des plantes s’acclimatent en Finistère qui ne le pourraient en Méditerranée ou la sécheresse aurait tôt fait de les brûler. De ce fait, le Finistère connaît une flore d’une grande richesse.
D’un point de vue naturel également, la nature du sol, presque exclusivement acide, est celle qui convient au plus grand nombre d’espèces telles que rhododendron, camélia, magnolia, hortensia… II est possible par ailleurs de modifier la composition de ce sol de le rendre plus calcaire alors que l’inverse ne l’est pas.

TERRE D’EXPLORATION MARITIME
Le Finistère est un département maritime, dont la culture et la langue, loin de l’enfermer sur lui-même, tendent à l’ouvrir au monde. Le Finistère a produit de nombreux explorateurs, qu’ils soient d’origine ou qu’ils aient trouvé dans ce département des tonditions favorables: Gadeau de Kerville qui explora le Nouveau Monde; Glaziou, botaniste Morlaix, qui étudia les forêts de l’est du Brésil; Huon de Kermadec, qui se consacra à l’Australie et à la Nouvelle Zélande; Raoul, Brestois d’origine, bien connu en Nouvelle Zélande; Frézier, qui ramena la fraise du Chili… à Plougastel notamment où elle connaît un développement notoire… Bougainville et La Pérouse, pour ne citer que les plus célèbres, font de Brest un lieu fameux de départ d’exploration maritime. Le jardin de l’Hôpital Maritime témoigne de cette activité. II fut fondé pour rétablir les plantes qui circulaient par mer avant leur réexpédition vers d’autres lieux. C’est dans un tel environnement que se situe la fondation du conservatoire. II continue lui même avec des moyens modernes la tradition de l’exploration du monde.

PALMIERS ET CHÊNES VERTS
L’environnement naturel du Finistère s’est modifié peu à peu au fil des siècles, sous la pression de l’homme évidemment (disparition des bocages et talus) et du fait de sa particularité maritime. Les Monts d’Arrée, si appréciés aujourd’hui pour leur paysage de landes et l’atmosphère particulière qui s’en dégage, étaient autrefois couverts d’une forêt. Elle fut quasiment détruite du temps de Colbert, les arbres ayant fourni le bois nécessaire à la construction des navires… Les nombreux marins et explorateurs, célèbres ou anonymes, qui s’élançaient du Finistère, sont revenus à leur port d’attache avec des graines et des plants de ces pays lointains. Ils ont ainsi introduit de nouvelles espèces de fruits, légumes, fleurs qui nous servent à la vie de tous les jours ou qui ornent nos jardins : fraises, pommes de terre, haricots, kiwi, goyaves, hortensias, rhododendrons, fuchsia…
Le palmier du Chili, Juboeo chilensis, est une introduction très ancienne. Le grand Jubaea de Morlaix date de 1840, il est probable qu’il soit le plus ancien d’Europe et peut-être du monde. Ses dimensions sont exceptionnelles: il atteint 20 mètres de haut, feuilles comprises (une feuille mesure environ 4 mètres), sa circonférence est de 3,20 mètres. D’autres Jubaea moins âgés existent dans la vallée de l’Odet qui reste néanmoins l’aire naturelle des chênes verts. Ces arbres sont une des particularités du site. Certains vivent bizarrement dans de petites falaises et rochers de l’estuaire et quelques spécimens sont vraiment imposants, l’un des plus grands atteint 6,70 mètres de circonférence.

LE RENOUVEAU DES PARCS ET JARDINS
En règle générale l’introduction de plantes exotiques ont un effet bénéfique parce qu’elles contribuent à la diversité des cultures et des jardins. Cependant, elle peut avoir des retombées néfastes si elles échappent à tout contrôle (plantes invasives) et qu’elles banalisent des paysages entiers. De même, planter des arbres exotiques dans des milieux rares et menacés comme les dunes, tourbières, landes, peut entraîner leur disparition, ainsi que celle des plantes et des animaux qui la composent.
La découverte du monde et spécialement du monde des plantes est loin d’être terminée mais le grand chantier de notre temps est incontestablement la transmission de ce patrimoine vivant aux hommes du futur. On assiste aujourd’hui à un véritable renouveau de l’art et de l’amour des plantes. Celle-ci a repris dans les jardins une place comparable à celle qu’elle avait il y a un siècle. Et grâce aux conditions particulièrement favorables de notre région, c’est un aspect de la diversité du monde que les gens peuvent observer à travers les parcs et jardins du Finistère.