Drancy, Seine-Saint-Denis, Île-de-France, France, parc duclos

Le Patrimoine de Drancy, qui  est une commune de la France, située dans le département de la Seine-Saint-Denis de la région Île-de-France, est riche et diversifié, à commencer par un patrimoine religieux, puis culturel et enfin, architectural.

Lieux et monuments

Édifices religieuxDrancy, Seine-Saint-Denis, Île-de-France, France, eglise ste-l

L’église Sainte-Louise-de-Marillac (quartier Drancy Centre) : l’ancien village de Drancy possédait une église primitive, Saint-Germain-l’Auxerrois, construite en 1872 sur un sanctuaire du XIIe siècle. Devenue trop exiguë, une nouvelle église la remplace. C’est la plus récente des trois églises drancéennes liées aux chantiers du cardinal Verdier. Le nouvel édifice est placé sous le vocable de Louise de Marillac (1591-1660). Elle est composée d’un toit en ardoise et de brique rouge, le bâtiment est réalisé de 1936 à 1939 selon les plans dressés par les architectes Charles-Henri Besnard et Bernadac.

L’église Saint-Jean-l’Evangéliste: construite à Drancy de 1933 à 1935, elle n’a jamais été terminée. Seule la nef et le clocher ont été réalisés. L’ossature du bâtiment de Saint-Jean-l’Évangéliste, dite aussi Saint-Jean-Baptiste, est entièrement en béton et recouverte de briques rouges. Le clocher est orné de meurtrières.

L’église Saint-Louis-du-Progrès: édifiée avant le début des Chantiers du Cardinal, elle est bâtie en béton, dans un style néo-roman. Le bâtiment est composé d’une nef de cinq travées et voûtée, desservant un chœur pentagonal décoré d’arcades aveugles. Les arcades sont ornées de décorations florales et géométriques. Le porche abrite un portail sans tympan.

La chapelle Notre-Dame de Liesse: la Chapelle est reconstruite en 1963 dans un style moderne. Elle s’inscrit ainsi parfaitement dans le mouvement architectural qui, à partir des années 1950, œuvre à la construction de lieux de culte avec des formes inédites et des techniques d’avant-garde. Un concours avait été lancé par les Chantiers du Cardinal sur le thème : « Une Église ouverte au monde ». Pour favoriser le recueillement, dans un espace sobre, harmonieux, la chapelle réalisée est souterraine.

Conservatoire historique du camp de DrancyDrancy, Seine-Saint-Denis, Île-de-France, France, monument de

La cité de la Muette est édifiée en 1933 par Eugène Beaudouin et Marcel Lods dans le cadre de la loi Loucheur pour l’office des HBM du département de la Seine. Cette cité devient tristement célèbre car réaménagée vu sa configuration « idéale » en camp de transit durant la Seconde Guerre mondiale. Max Jacob y est interné et y meurt le 5 mars 1944. Le philosophe Jean Wahl, l’écrivain et poète roumain de langue française Benjamin Fondane et sa sœur Line, l’écrivain français Tristan Bernard, Louise Jacobson, le chorégraphe René Blum y ont été internés. Les tours sont détruites en 1976, mais les bâtiments en barre sont toujours présents

Le monument de Shelomo Selinger, érigé en 1976 et le wagon-témoin commémoratif, situés dans le quartier de la Muette sont les symboles de l’occupation allemande et de la shoah. Il a été sculpté par Shelomo Selinger, un ancien déporté, d’où son nom. Le monument commémoratif est situé dans la cour d’entrée de la Cité de la Muette et rappelle que la cité a abrité d’août 1941 à août 1944 le camp de Drancy, camp d’internement et de concentration d’où furent déportés 67 000 des 75 000 juifs déportés de France. L’œuvre est composée de trois blocs posés sur un monticule pavé qui forme la lettre hébraïque shin, symbole de Dieu. Les deux blocs latéraux symbolisent le passage vers la mort, tandis que les sept marches qui montent vers chacun des blocs représentent les différentes étapes que traverse le défunt dans les ténèbres. Sur le bloc central, sont sculptés une dizaine de personnages en proie aux flammes, symbolisant la souffrance, la mort et la dignité. Le wagon couvert, à voie normale, immatriculé KKUW 215 941, est classé au titre objet des Monuments historiques.

Château et parc de Ladoucette

Le château est construit par le seigneur Pierre Séguier en 1553, la famille Séguier reste propriétaire du château pendant plus de deux siècles. Au milieu du XIXe siècle, il devient la propriété du baron Louis-Napoléon-Loetitia-Charles de Ladoucette et de sa femme Émilie-Victorine Thibault, devenue baronne de Ladoucette. Quelques mois après la bataille du Bourget de 1870, le château est détruit et est ensuite reconstruit par la baronne. Il devient un centre de convalescence durant la Première Guerre mondiale pour les militaires blessés au Front. Il devient ensuite un lieu d’accueil pour des enfants atteints de troubles psychiques et en 2009, la ville de Drancy le rachète, afin de développer des activités culturelles et d’agrandir le parc.Drancy, Seine-Saint-Denis, Île-de-France, France, parc duclos

  • Le parc de Ladoucette renferme sur ses 5,5 ha de superficie un bassin, un parcours sportif, une ferme pédagogique et le mausolée de la baronne de Ladoucette ainsi que le château de Ladoucette depuis 2009.
  • Le mausolée de la baronne de Ladoucette est édifié en 1874, le corps de la baronne y est installé en 1897, puis quand le parc est devenu municipal, le corps en est ôté et est transféré au cimetière parisien.
  • La motte du parc de Ladoucette sur laquelle a été construit le mausolée, mesurant 30 m sur 15 m à sa base et 8 m sur 5 m à son sommet. La construction du mausolée en ayant réduit les dimensions
  • La tombe de la comtesse de Mun est déposée dans une chapelle édifiée dans l’église Saint-Germain de Drancy. Ce monument imposant comprend un sarcophage en pierre grise surmonté d’un marbre représentant la Religion portant au ciel Berthe de Ladoucette. Lors des conflits violents de 1870, l’église est endommagée, néanmoins le tombeau est épargné. Quand le parc du château devient municipal, le monument de la comtesse de Mun est transporté dans la partie du parc appartenant à la Société philanthropique, et le corps placé avec celui de la baronne retiré du mausolée. La tombe est désormais protégée par un auvent formant chapelle.
  • La glacière du parc de Ladoucette a été bâtie en 1740 sur les ruines de la tour d’entrée de l’ancienne maison forte.
  • La grille du XVIIIe siècle, elle se situe à l’entrée ouest du parc de Ladoucette. Les vestiges de ce portail se composent de deux remarquables hérissons en fer forgé.
  • Le mur d’enceinte de la guerre de 1870 se situe également dans le parc de Ladoucette, une plaque rappelle aux visiteurs que le monument fut criblé de 28 000 impacts de balles.

Mairie, ancien asile Saint-Berthe

Le bâtiment, qui fut fondé en 1859 par la baronne de Ladoucette en faveur des jeunes ouvrières, comprend une école de filles gratuite. L’asile est ensuite transformé en maison de convalescence puis en 1920 la municipalité achète les lieux pour y installer la mairie. La municipalité achète le bâtiment en raison de l’accroissement rapide de la population pendant l’entre-deux-guerres, qui fait que ses locaux deviennent rapidement trop restreints. En 1969, une aile « moderne » de deux étages est construite rue Sadi-Carnot et en 1984, les locaux sont complétés sur leur gauche par l’ouverture du Centre administratif.

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