Le Crotoy dont les habitants sont appelés les Crotellois, est une ville portuaire de la Baie de Somme située dans le département de la Somme, en Picardie. Le magazine L’Express l’a classé en 2004 parmi les plus beaux et recherchés villages de France. Son cadre naturel et de la baie de Somme, tout à fait exceptionnel, l’immensité de sa plage permettent de s’adonner aux plaisirs des balades et à de multiples activités de plein air. Ici, la préservation de l’environnement, les traditions et le développement local font partie des motivations et reflètent les mentalités et la pensée collective. Habitants, commerçants, artisans, associations de la ville, tous sont acteurs de la vie économique et touristique locale ; et chacun à sa manière œuvre et s’investit pour un accueil et un cadre de vie de qualité au Crotoy et en baie de Somme.
C’est l’une des principales localités de la baie de Somme dont les habitants sont appelés les Crotellois. Son histoire est très riche, et à chaque coin de rue, c’est le murmure d’une pierre qui nous rappelle le passage ici, un jour, d’un illustre écrivain, d’un poète, ou d’un peintre absorbé par la magie des jeux de lumières de la baie de Somme.
L’histoire du Crotoy est également marquée par la guerre de cent ans, durant laquelle la commune fut alternativement sous domination anglaise et française. Edouard III d’Angleterre y séjourna et y fit construire une importante forteresse en 1346 où fut d’ailleurs interné le Duc d’Alençon Jean II. Jeanne d’Arc, prisonnière des anglais y fut incarcérée du 21 novembre au 20 décembre 1430. Elle franchit alors la baie de Somme pour se rendre via Saint-Valery et Eu à Rouen où l’attend le sort que l’on connaît. En 1674, le château fut détruit sur ordre du roi de France, Louis XIV. Au milieu du XIXème siècle, le parfumeur Pierre Guerlain, natif d’Abbeville et très épris du Crotoy et de la baie de Somme ouvrit son hôtel en 1860, destiné à la venue de l’Impératrice Eugénie qui ne lui rendit jamais visite. Il y invita ses amis parisiens, Le Crotoy devint alors une destination privilégiée pour les vacances. A la mort de Guerlain en 1864, l’hôtel fut agrandi et devint le ‘grand hôtel » tenu par Delant cuisinier renommé.
La commune a été témoin de l’aviation naissante. En 1907, deux jeunes frères René et Gaston Caudron sont fascinés par « les plus lourds que l’air ». C’est en 1910 qu’ils créeront une école de pilotage de renommée internationale d’où sortiront les plus prestigieux des aviateurs de la guerre 14 – 18.
Un lieu bien connu de la région, c’est la Villa « la Solitude » dans laquelle de nombreux personnages illustres ont séjourné, tels que Jules Verne . Colette, passa les étés 1907 et 1908 dans la villa « Belle plage » chez son amie Missy, fille du Duc de Morny. Deux chapitres de son ouvrage « les vrilles de la vigne » évoquent ses souvenirs au Crotoy : « En marge d’une page blanche » et « Partie de pêche à la pointe de Saint-Quentin ». De nombreux peintres ont également été inspirés par la beauté des paysages de la région et de la baie de Somme. En juin 1899, à sa sortie de la maison de santé de Neuilly, Toulouse Lautrec se rendit pour quatre semaines au Crotoy afin d’y reprendre des forces. Il séjourna dans la ville « les mouettes blessées », il réalisa le portrait de son ami Maurice Joyant, ce tableau est exposé au musée d’Albi.
Alfred Manessier célèbrera pendant un demi-siècle les ciels et les sables de la baie de Somme. ses œuvres les plus renommées ont fait connaître dans le monde entier le petit port du Crotoy.
Monument des Frères Caudron
Le Crotoy a été témoin de l’aviation naissante. En 1907, deux jeunes frères, René et Gaston Caudron sont fascinés par « les plus lourds que l’air »; C’est en 1910 qu’ils créeront une école de pilotage de renommée internationale d’où sortiront les plus prestigieux des aviateurs de la guerre 14 – 18.
Dans le but de déplacer des sédiments accumulés, les écluses du Crotoy furent construites sous Napoléon III en 1865 par Ferdinand de Lesseps pour palier à l’ensablement de la baie de Somme. A marée haute, les vannes se referment pour emprisonner l’eau qui s’était engouffrée dans les bassins et cinq heures après l’heure de la pleine mer, elles se rouvrent pour libérer cette eau à très fort courant provocant un effet chasse, d’où l’appellation « bassin de chasse ».