La Balagne est une région de Haute-Corse en France, située sur la côte nord-ouest de l’île. Elle s’étend entre le Nebbio et le Filosorma, aux pieds du massif du Monte Cinto. Ses villes principales sont Calvi et L’Île-Rousse.
La Balagne et Calvi avec tout le pays inhabité depuis Calvi jusqu’aux Monts, une partie du Cap Corse, la plus grande partie du Nebbio, ou plutôt le Nebbio presque tout entier, Ostricone, soit toute la partie de l’île comprise entre les Monts et l’extrémité du Cap Corse s’appelle généralement Deçà-des-Monts. Comme il est bon à savoir que, géographiquement, le Pays de Balagne est composé de plusieurs contrées au nord-ouest de la Corse, couvrant une superficie de 956,24 km².
PATRIMOINE
Patrimoine naturel
Le Pays de Balagne et son territoire sont concernés par de nombreux espaces protégés et gérés, des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique ainsi que des sites Natura 2000.
- Le Site naturel de la Vallée du Fangu: l’embouchure du Fango est une mosaïque de milieux riches biologiquement : avifaune, amphibiens, reptiles, etc. C’est de là que débute la Réserve mondiale de Biosphère de la vallée du Fango qui s’étend jusqu’à la montagne, aux limites de la commune de Manso.
- La Réserve de Biosphère de la Vallée du Fangu : elle a été créée en 1977. C’est une des premières créées en France. Elle s’étend de la mer Méditerranée jusqu’une altitude de 2 556 mètres (à la Punta Minuta) et correspond au bassin versant du fleuve Fango, un torrent de montagne.
- Le Parc naturel régional : le sud de la commune de Calenzana ainsi que les communes du Filosorma et du Giussani font partie du parc naturel régional de Corse.
Patrimoine civil
Terres traditionnelles de bergers, la Balagne proprement dite et le Filosorma présentent encore de nos jours, de nombreux ponts génois qui, avec le Niolo, ont facilité la transhumance.
Patrimoine religieux
Délivrée de l’occupant sarrasin au XIIe siècle, la Corse est placée par le Saint-Siège sous la suzeraineté de l’Église pisane. Les débris des populations indigènes, converties par la force au mahométisme, reviennent à leur antique foi dont les souvenirs ne s’étaient jamais perdus ; les couvents déserts sont repeuplés et les autels abattus relevés. A cette date remonte la construction de nombreuses églises romanes et de couvents. La Balagne est riche de ces édifices, dont les plus importants :
- Le couvent des Frères Mineurs de St François de Tuani
- Le couvent de Capucins au-dessus deBelgodère
- Le monastère de Frères Mineurs de Palmento (Santa-Reparata-di-Balagna)
- Le couvent de Frères Mineurs de Calenzana.
Plusieurs églises des XIe et XIIe siècles présentent encore de nos jours la remarquable architecture religieuse style roman pisan corse, comme :
- L’église Sainte-Réparate de Santa-Reparata-di-Balagna
- L’église de la Trinité et de San Giovanni d’Aregno
- L’église Saint-Rainierde Lunghignano
- L’église Saint-Pierre-Saint-Paulde Lumio.
Suite aux troubles du XVIe siècle, la Corse traverse une période d’insécurité, et l’Église corse, elle-même, subit une grave détérioration, autant du point de vue matériel qu’humain. Les églises sont souvent transformées en fortins. Après le concile de Trente, à partir de 1570, de nouveaux évêques prennent en main la reconstruction de l’Église corse. Dès 1580, presque toutes les églises de l’île furent construites, reconstruites, agrandies ou embellies. Les principes du « baroque italien » importés en Corse, sont localement adaptés et singularisés pour offrir un art baroque corse séduisant et plein d’originalité. En Balagne, ces édifices sont :
- La pro-cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Calvi
- L’église Saint-Blaise de Calenzana
- L’église de l’Annonciation de Muro
- L’église paroissialeà Aregno
- L’église Saint-François-Xavier à Monticello
- L’église Saint-Guy à Lunghignano