Cauvigny, Oise, Nord-Pas- de-Calais-Picardie, France

Cauvigny, dont les habitants sont appelés les Mavais, est une commune du département de l’Oise située dans la région Nord-Pas- de-CalaisPicardie en France.

PATRIMOINE

On trouve deux monuments historiques sur le territoire de la commune de Cauvigny :

  • L’église Saint-Martin: la fondation de cet édifice remonte au moins au XIe siècle, et le mur méridional de la nef englobe desCauvigny, Oise, Nord-Pas- de-Calais-Picardie, France, eglise s vestiges de cette époque. Située dans la rue de Senlis et rue de Mouy, l’église est classée monument historique depuis octobre 1920, elle est principalement de style gothique flamboyant, et date pour l’essentiel du premier tiers du XVIe siècle, mais elle comporte des éléments intéressants de deux campagnes de construction au XIIe siècle. Ce sont d’abord trois voûtes d’ogives archaïques des années 1140, sans leurs supports, dans le collatéral nord ; puis le croisillon sud des années 1150 / 1160, qui a été reprise à la période flamboyante ; et surtout un élégant clocher octogonal de la fin du XIIe siècle avec une lanterne coiffée d’une flèche de pierre, qui compte parmi les plus beaux représentants de ce type de clocher dans la région. Le clocher, le croisillon sud, la tourelle d’escalier polygonale et la haute abside des années 1520 forment un ensemble pittoresque. Quand vous êtes à l’intérieur, l’architecture du chœur est tout à fait remarquable, notamment pour son plan octogonal. La première travée s’ouvre depuis la base du clocher, et ses murs s’écartent progressivement afin d’obtenir une largeur plus importante à partir de l’arc-doubleau intermédiaire. Il n’y a pas de fenêtres dans cette travée, mais de grandes arcades assurent la communication avec les chapelles latérales. La seconde travée est une abside à pans coupés, très lumineuse grâce à quatre hautes fenêtres à verre transparent. Les voûtes sont agrémentées de liernes et tiercerons, et leurs nervures se fondent dans des piliers ondulés engagés dans les murs, qui sont munis de curieux chapiteaux pseudo-corinthiens. Quant aux autres parties de l’église, elles offrent une rare complexité, avec de nombreuses campagnes de construction qui s’enchevêtrent, ce qui est particulièrement évident autour de la base du clocher.Cauvigny, Oise, Nord-Pas- de-Calais-Picardie, France, chapelle
  • La chapelle Sainte-Restitute de Châteaurouge: Son nom est celui d’une forteresse ayant joué un rôle important pendant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion de la fin du XVIe siècle. Se trouvant au hameau de ce nom, la chapelle est classée monument historique depuis octobre 1961, comme elle est tristement célèbre pour avoir été le théâtre d’un massacre d’innocents lors de la Seconde Guerre mondiale, et elle en porte encore les traces comme les impacts de balles. Elle représente aussi l’un des rares édifices religieux que le XVIIe siècle a donné dans le département. Il s’agit d’une chapelle seigneuriale, édifiée en 1625 pour le compte Gilles de Fay, seigneur de Fercourt, peu après le démantèlement de la forteresse. L’architecture baroque règne à cette époque, mais elle n’a pas connu une diffusion notable dans l’Oise, et la chapelle puise ses références dans le style flamboyant et dans la Renaissance. De l’extérieur, c’est surtout la façade qui est remarquable, flanquée par une tourelle à lanternon à sa gauche, dont les baies sont flanquées par des pilastres cannelés. Le portail est encadré par deux paires de colonnettes doriques, qui supportent un entablement dont la frise est décorée de six rosaces. L’ensemble est couronné par un fronton en arc de cercle entre deux anges. Quant à l’intérieur, il comporte trois travées droites et une abside à pans coupés, l’ensemble étant voûté d’ogives avec liernes et tiercerons, et les clés de voûte pendantes sont richement décorées. Comme particularité, les culots sur lesquels retombent les nervures des voûtes représentent des aigles aux ailes déployées dans la nef, et des anges tenant des banderoles ou des écussons dans le chœur. La chapelle est toujours restée propriété privée, en étant désaffectée au culte à la Révolution.